C'est en entendant parler d'un projet de film mettant Jean-Claude Van Damme en scène, dans son propre rôle, que Mabrouk el Mechri a eu envie de saisir cette opportunité de rendre hommage à celui qu'il décrit comme l'un des héros de son adolescence.
Après Virgil, comédie dramatique sur fond de boxe avec Jalil Lespert et Léa Drucker, JCVD est le deuxième long métrage réalisé par Mabrouk el Mechri.
"JCVD (...) ouvre des portes, fait l'éclairage sur le personnage public et privé qu'est Van Damme. Mais c'est avant tout une comédie d'action interprétée par un très bon comédien."
"Mon désir, en m'attelant à l'écriture du scénario de JCVD, était d'agir sur cette image de star de pacotille qui lui collait à la peau et de revisiter le "mythe", déclare Mabrouk el Mechri, à propos de l'image véhiculée par Jean-Claude Van Damme.
Interrogé sur la structure du long métrage, qui fait se succéder allers-retours entre présent et passé, et scène filmées sous plusieurs angles, Mabrouk el Mechri explique que "C'est venu logiquement, puisque JCVD est un film sur le point de vue (...) On pense toujours que devenir une star altère la perception qu'on a des autres, mais le contraire est valable : votre entourage, forcément, change d'attitude. JCVD étant basé sur ce principe, la multiplication des points de vue est devenue non seulement cohérente, mais aussi jubilatoire."
Ce n'est pas la première fois que Jean-Claude Van Damme incarne son propre rôle dans un long métrage : le comédien était déjà apparu ainsi aux côtés d'Arnold Schwarzenegger dans Last action hero de John McTiernan, puis avec Benoît Poelvoorde dans Narco, de Tristan Aurouet et Gilles Lellouche.
Même s'il met en scène une des stars des années 80-90, en la personne de Jean-Claude Van Damme, JCVD puise ses influences stylistiques dans les années 70, et notamment des films comme Un après-midi de chien de Sidney Lumet, ou Je dois tuer de Lewis Allen, avec Frank Sinatra.
Des comédiens du premier long métrage de Mabrouk el Mechri, Virgil, seul Karim Belkhadra est au casting de JCVD, dans un rôle que le scénariste-réalisateur a écrit pour lui : "je voulais creuser la dimension comique de Karim que j'avais déjà effleurée dans Virgil."