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Antony
29 abonnés
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1,0
Publiée le 19 juillet 2009
On peut le dire, on rit souvent dans le film, et en cela le pari est réussi ; mais ce qui dérange finalement ce sont les solutions employés pour déclencher ce rire. Tout le monde ayant un pied dans le cinéma ou la télévision savent qu'il est facile de faire dire à peu près n'importe quoi à n'importe qui avec un bon montage. Le film de Karl Zero, dans le domaine... est fichtrement bien monté. Du coup le film est, de fait, sujet à caution. Bref on regrettera donc les méthodes employées pour faire rire, car, et j'en suis persuadé, il y avait moyen de coller à la réalité, d'y mélanger l'humour zero"ien", et qu'une réelle analyse pertinente s'en dégage. Karl a choisi la facilité, et c'est bien dommage.
Karl Zero se déchaine ! Un grand moment de rire et de stupéfaction et si on range ses idéologies politiques on y voit simplement une grande performance pour arriver avec une voix off et des images d'archives à faire un film cohérent !
Film ou plutôt montage très réussi et hilarant mais qui m'a tiré une larme à l'évocation du 21 Avril 2002 ! Vous n'apprendrez rien de nouveau mais vous y redécouvrirez énormémant.
Extraordinaire acteur que ce Jacques Chirac quand même! Il aurait mérité la Palme d'Or à Cannes... pour l'ensemble de son oeuvre! En tout cas, cet "hommage" de Karl Zéro dédié à l'ex-président de la France ne lui fait guère honneur! On se délecte de ses images souvent inconnues (pour les plus jeunes) et des imitations désopilantes de Didier Gustin se mettant dans la peau de Chirac... En outre, le film bénéficie d'un montage soigné et d'un rythme soutenu... Une réussite!
Intéressant et plaisant. Mais attention, c'est à prendre avec du recul, Karl Zero étant un grand manipulateur d'images. A voir en mettant la critique purement politique de côté. Mais j'ai ri à plusieurs reprises, c'est bien foutu.
Pour ceux qui croient encore aux vertus de la politique, ce genre de film devrait leur retirer leurs illusions (et quelques soient leurs tendances) Mais ce film a un paradoxe, on nous présente un personnage roublard, menteur, j'menfoutisme, baratineur, magouilleur, hypocrite, extraverti et tout ce que vous voulez, mais sans arriver à nous le présenter de façon carrément antipathique, Finalement on nous fait le regretter, Chirac. Etait-ce le but du film ? En tous cas on rigole bien.
avant de le voir je n'y croyais pas trop mais finalement le cote"voir les mensonges des hommes politiques"est très sympa en plus on a faire la a un sacrée personnage cependant je met 3 étoiles seulement car le fait de faire parler chirac comme ca(avec un imitateur)m'a un peu déplu enfin c'est pour le cote comique forcement
Finalement décevant... Bon, il ne fallait pas non plus s'attendre à du Michael Moore, mais quand même, ce film/docu nous laisse un arrière goût bizarre... un petit côté d'amertume... La vie de notre bon Président n'est certes pas aussi fâcheuse et mafieuse que Bush, mais le problème, c'est que le film nous le dépeint tel qu'il nous apparaît au quotidien: un grand dadet. Au sortir de la séance, on n'a rien apprit de plus que ce que l'on sait déjà de lui. Rigoureusement tourné vers le rire et la dérision, le film n'est (malheureusement) presque jamais satirique, jamais critique. Le sentiment dominant, c'est que Chirac ferait un excellent champion du monde pour un des dîners de Pierre Brochant ; Chirac c'est le François Pinon de Veber dans toute sa splendeur! L'art et la manière de se mettre dans des situations pas possible, de dire tout et son contraire, de faire systématiquement ce qu'il ne faut pas. C'est pour dire, cet homme est tellement gauche (j'ai dit gauche pas "de gauche" (quoi que...)) que la seule personne dans sa carrière qui lui a permis d'être un semblant de vrai homme politique, c'est un trotskiste, Lionel Jospin. Chirac, c'est presque Candide, un type qui a un principe de base panglossien, qui s'y tient et qui vit et regarde le monde de sa petite planète perdue à des années lumières de la réalité terrestre. Non, vraiment on se marre pas trop mal pendant cette heure et demi "Dans la peau de Jacques Chirac", mais on est sans cesse déçu par cette impression que l'on survole en permanence le personnage. Même ses pires erreurs passent pour des bêtises de gosse, là où, sans calomnier à tout va pour autant, on aurait souhaité des éclaircissements, des explications, une sorte d'investigation critique teintée d'une petite diatribe. Mais non, Chirac a fait des choses illégales, il a fait sombrer son pays, mais il n'y peut rien, c'est un gros béta, il est pas vraiment responsable... Seule chose qu'il a vraiment réussie, c'est "conquérir le pouvoir"...
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3,5
Publiée le 3 octobre 2017
Karl Zèro ne serait-il pas devenu avec ce faux documentaire une sorte de Michael Moore français ? Cèsar du meilleur film documentaire 2006 pour ce très bon film de montage d'archives d'actualitè tèlèvisuelle sur la carrière politique de l'ancien prèsident de la Rèpublique, l'imperturbable Jacques Chirac! Le tout est commentè par une excellente imitation de Didier Gustin, sur les textes de Karl Zero et Eric Zemmour! Ce qui est tordant avec Chirac, c'est qu'à chaque fois qu'il dit un truc, il fait le contraire (èvidemment)...et qu'en plus il explique le contraire! D'un cynisme absolu, le père Jacques dit toujours n'importe quoi avec la même conviction et c'est peut-être pour ça qu'il est aussi drôle! En somme, "Dans la peau de Jacques Chirac" est à la fois consternant et hilarant! La rèussite est là en tout cas : dans son montage, dans ses recherches d'archives et dans son imagination dèbordante! Jacques Chirac trouve là, à mon avis, son meilleur emploi et son rôle le plus sèduisant, avec un petit doigt qui lui dit sans cesse que ça va aller mieux! Y a qu'à voir les chiffres du chômage pour se fendre la poire! Sacrè Jacquot! Et le mieux c'est que les français l'ont quand même èlu deux fois de suite même si en 2002 on n'avait pas vraiment le choix...
Un docu-fiction hilarant,qui brocarde gentiment 40 années de vie politique de Jacques Chirac.Karl Zeo,avec son ton satirique et direct dresse le portrait d'un homme qui ment mieux qu'un arracheur de dents,quel que soit,et avec une égale conviction.Un animal politique en somme,rendu accessible par le biais de ce dispositif,où il s'exprime à la première personne."Dans la peau de Jacques Chirac"(2005)ne se veut pas politique,au point de faire quelques raccourcis réducteurs,mais il est indéniablement fun.
On connaît l’humour populiste de Karl Zéro qui ne fait pas souvent dans la nuance. Sa charge contre Jacques Chirac est drôlement bien troussée et ne fait que conforter l’image que l’on se fait du bonhomme à travers les guignols depuis deux décennies. A savoir une intelligence et un talent mis au service du néant ou plutôt de la seule conquête du pouvoir. Comme si l’unique raison d’être de Jacques Chirac poussé par ses mentors successifs était d’emmener lui-même et ses amis vers le lustre doré des palais de la République et surtout de s’y maintenir. Ce qui frappe surtout c’est cette capacité à se contredire avec une bonne foi confondante qui nous fait bien voir que le beau Jacques ne fait que jouer un rôle à chaque fois. L’analyse qui suit dans les bonus du DVD par un ancien conseiller de Jacques Chirac (Jean-François Probst) en compagnie des deux auteurs est passionnante. Ajoutons pour la bonne bouche le petit insert « dans la peau de Bernadette » qui apporte quelques facéties supplémentaires du grand Jacques du meilleur aloi et la boucle sera bouclée.
Un documentaire plutôt original et amusant sur la vie de Jacques Chirac mais qui doit presque tout à la voix de Didier Gustin (étonnamment bon alors qu’on aurait plus vu un Yves Lecocq se coller à la tâche) et surtout à la personnalité de Jacques Chirac ! Car, qu’on soit de droite ou de gauche, on est presque obligé de trouver le bonhomme sympathique, drôle voire attachant. Il faut le voir serrer les mains à la pelle, manger du pâté avec les paysans, subir les humiliations de Giscard ou de Mitterrand... C’est vraiment lui qui permet à ce film de ne pas se transformer en brûlot contre un Président en fin de règne (ce qui est un peu facile, il faut bien l’admettre...) ce que Karl Zéro tente de faire par moment avec des commentaires et des montages un peu trop orientés. Au rayon des regrets, on retiendra surtout les dialogues qui auraient pu être tellement meilleurs (et surtout plus élaborés). A croire que tous les efforts ont été mis dans la recherche d’archives (qui sont, pour le coup, assez épatantes). Mais, au final, ce film révèle involontairement la plus grande force de Chirac : plus on essaie de l’enfoncer (Karl Zéro ici mais aussi les Guignols avant lui), plus il parait sympathique. Même quand le film met en avant ses déclarations contradictoires (sur l’Europe, sur les impôts, sur le poste de 1er ministre...), on rit plus que l’on ne s’énerve. Un tour de force dont lui seul a le secret !
Dans la peau de Jacques Chirac retrace les 12 ans de présidence de la France de Jacques Chirac mais plus généralement de sa carrière politique entamée au milieu des années 60. Chirac, qui s'exprime par la voix de Didier Gustin qui l'imite plutôt bien, devient attachant comme lorsqu'il était en exercice. Il apparaît très français. Disant tout et son contraire, volontiers magouilleur, goinfre, mais profondément humain, il reste un formidable animal politique qui a su faire du RPR, le parti qu'il a crée, une véritable machine à gagner (mairie de Paris, Elysée) éliminant méthodiquement tous ses adversaires politiques de Balladur à Jospin exception faite de Mitterrand pour qui il a toujours semblé avoir du respect malgré des relations tendues. Même si l'on apprend pas grand chose, Karl Zéro et son équipe d'archivistes dresse tout de même un portrait complet de "Chichi", de ses débuts dans sa Corrèze natale jusqu'aux émeutes de banlieues en 2005. On rit pas mal de certains bons mots, on est atterré aussi quand on voit les contradictions du bonhomme qui a gouverné la France pendant 12 ans dont l'action internationale est louée (refus de la guerre en Irak, taxe de solidarité sur les billets d'avions pour financer les pays en voie de développement) alors que sur le plan intérieur il n'est pas parvenu à réduire le chômage ou l'insécurité. En cela, il en ressort un personnage attachant grâce à la complaisance de certains médias, romanesque comme Mitterrand, ayant marqué l'histoire de la France d'après-guerre au vu de la longueur de sa carrière politique, mais dont sa politique de gouvernance de la France laisse dubitatif. Comme il est dit à un moment dans le documentaire, il a aimé batailler pour accéder au pouvoir sans trop savoir quoi faire une fois qu'il l'avait entre les mains.
Cinq ans après la fin de la présidence Chirac, cet exercice de style montre toutes ses limites : ce n’est en rien une œuvre qui permet de se constituer une idée précise de son parcours et de son action politique, et je ne pense pas que ceux qui n’ont pas connu cette époque trouveront cela quelque peu amusant.