Le film est très bon sur son côté philosophique et les acteurs sont très bon mais le film pêche un peu par sa longueur et aussi par le scénario qui d'après moi pour le propos du film n'avait pas besoin d'un aussi gros développement au niveau des deals que les personnages mettent en place mais c'est un avis tout à fait personnel.
Une perle. A la fois dur et touchant, comment la montée de l'un entraine la chute de l'autre, suivre ce jeune, tombé dans la violence bien trop tot pour vivre l'innocence de la jeunesse, permet de comprendre le dérapage de la société actuelle, qui permet de voir un grain de sable, changer la route d'une personne
Un Prophète aborde avec finesse tous les problèmes que connaissent beaucoup de prisons françaises : montée en puissance de l’islamisme, interpénétration d’agents mafieux et islamistes, communautarisme de la délinquance au sein même des prisons, corruption de l’encadrement carcéral et judiciaire, etc…, etc…. Tout ceci autour d’une histoire assez captivante. Assez seulement. Car si l’intrigue de Jacques Audiard est extrêmement bien ficelée, et les acteurs remarquables, le film souffre pendant près d’une heure et demi, d’un manque de dynamisme. Un dynamisme qui ne débute franchement qu’après une heure-et-demi de choses certes intéressantes, mais racontées au ralenti. Une heure trente d'ennuie sporadique plus une heure trépidante, laissent une impression d'ensemble un peu lourdingue, tout de même.
Un film qui glace le sang, tantôt émouvant et tantôt ultra violant.Le résultat est hypnotique et le casting excellent.Il y a cependant quelque longueurs, il faut dire que 2h30 c'est long, 2 heures aurais peu être suffit. (?)
Malgré toute ma bonne volonté, je dis bien ma bonne volonté parce que j’ai essayé, les films de Jacques Audiard ne me font absolument aucun effet et ne me plaisent pas en règle générale. Mis à part « De Battre Mon Cœur S’est Arrêté », que j’avais trouvé pas mal sans pour autant être émerveillé. J’espérais vraiment me prendre une bonne claque au travers de la gueule. C’est pour ça que je me suis tourné vers « Un Prophète », film qui est vendu depuis sa sortie comme le meilleur film français des dix dernières années et surtout comme le meilleur film de prison français. Recevant en plus pleins de nominations, de récompenses et de critiques élogieuses. L’Œuvre semblait être tout indiquée pour me plaire et revoir en partie mon opinion sur le père Audiard. Et bien non, ce ne sera pas pour cette fois encore que le déclic aura lieu. Si je devais résumer « Un Prophète » à ma façon, ce serait de la manière suivante: 30 minutes intéressantes et puis on s’emmerde jusqu’à la fin. Honnêtement, à aucun moment, l’histoire concoctée par le père Audiard ne m’a emballé. Et son manque de crédibilité est flagrant. Le petit Malik débarque en taule et en deux ou trois mouvements il devient l’un des caïds de la prison. Joue les durs. Et obtient des jours de permission en claquant des doigts. Et monte son petit trafic sans que personne ne se doute de rien. Désolé, je veux bien fermer les yeux sur des trucs pas toujours crédibles (je l’ai déjà fait je ne sais combien de fois), mais là c’est vraiment trop flagrant pour passer à l’as. Et puis où a voulu vraiment en venir Audiard? Que la prison c’est un univers impitoyable? Qu’il y a des magouilles, des coups en douce? Merci Jacques, prends nous pour des imbéciles ! Merci de nous dire ce que l'on savait déjà! On annonçait « Un Prophète » comme étant un film surpuissant, une œuvre dont on garderait un souvenir impérissable et d’autres choses du même genre. Pour moi, c’est juste un foutage de gueule en règle bien organisé. La seule étoile, elle est pour Niels Arestrup. Le reste est à oublier, et ce ne sera pas bien compliqué d’y parvenir.
Loin de le rendre sombre et oppressant, Jacques Audiard décrit le monde carcéral de façon totalement libre dans "Un prophète". Il en résulte un film d'une énergie folle, représentant l'ascension d'un jeune délinquant illettré sans misérabilisme mais avec passion. Tahar Rahim incarne ce personnage avec un mélange de naïveté et de détermination qui en fait un individu auquel on s'identifie assez facilement. Il est particulièrement impressionnant lors des scènes d'illuminations prophétiques, pendant lesquelles le monde intérieur qu'il essaye autrement de dissimuler déborde de son regard pour envahir l'écran. Ses visions de Reyeb prolongent ce mouvement en renforçant l'ancrage dans le fantastique. De cette façon, si la prison semble bien un monde clos, il n'est en aucun cas repoussant. Les flammes s'échappant des fenêtres après le premier meurtre forment ainsi une image poétique forte prouvant que la beauté existe aussi dans les lieux les plus sordides. Le grand attrait du film provient bien sûr de la relation qui se crée entre Malik et César, magistralement interprété par Niels Arestrup. Là aussi, quelque chose de très fort se crée, esquissant une théorie des rapports entre maître et serviteur. C'est ainsi qu'"Un prophète" se démarque de la plupart des films naturalistes français de cette manière, grâce à l’émotion qu'il procure et à la réflexion qu'il suscite.
Un film qui tient au grand talent et a la polyvalence du réalisateur, Audiard nous fait partager sa connaissance incontestable du milieu carceral dans un scénario juste et bien mené. Des acteurs dirigés comme il faut, une mise en scène au cordeau, un film efficace et abouti. Finalement un tres bon film mais très long et pas toujours exaltant, grand problème du réalisme...
N'étant pas un apôtre des films dépeignant l'univers carcéral, ce "Prophète", par ailleurs très bien réalisé et interprété, ne m'a ni séduit ni fait passer un moment unique. Selon moi, ce film se résume en un excellent travail trop âpre et méthodique pour me toucher.
nerveux,bien ficelé et joué à la perfection.Jacques audiard nous signe un film qui met une bonne claque au cinéma Français.Un chef d'oeuvre à voir et à revoir.
C’est dans l’univers carcéral français que nous envoie Jacques Audiard avec son cinquième film « Un Prophète » où l’on suit Malik, un jeune délinquant de 19 ans, condamné à six ans de prison et qui ne sait ni lire, ni écrire. D’abord peu à l’aise dans cette prison et pris à parti par un mafieux corse, il va peu à peu gagner la confiance des autres prisonniers et apprendre à vivre dans cette prison…
Il nous livre un film choc et réaliste où il décrit avec intelligence et force le fonctionnement dans une prison. Il braque sa caméra sur son jeune délinquant et à aucun moment il ne le juge. On le verra passer par toutes les phases dans cette prison, de la méfiance, la solitude ou encore la soumission jusqu’à l’intégration et la confidence avec d’autres détenus, en passant par des étapes plus ou moins cruelles et dangereuses. Grâce à un scénario bien écrit et intéressant, tout comme les personnages, ainsi qu’à une mise en scène réaliste et puissante, il nous captive de bout en bout et donne une dimension oppressante et violente à son film.
Côté interprétation, Tahar Rahim justifie toutes les éloges qu’il a reçu, il livre une excellente composition dans la peau d’un jeune délinquant malin et sachant s’adapter aux éléments qui l’entourent et en face de lui, Niels Arestrup est impeccable en mafieux corse.
Multi-récompensé à juste titre (Grand prix du jury, divers césars important (meilleur film, réalisateur, acteur, scénario…), Jacques Audiard nous livre un grand film, puissant, réaliste et oppressant.