Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
landofshit0
275 abonnés
1 745 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 25 juin 2013
Sur un film ralliant plusieurs réalisateurs il est difficile d'avoir une qualité constante. Peur(s) du noir ne fait pas exception certains courts métrages fonctionnent d'autres non. Graphiquement c'est inventif et beau,mais faire des images ne suffit pas à raconter une histoire.
L'ensemble est assez médiocre surtout au niveau du scénario, mais c'est un film à aller voir, car le montage est intéressant et l'exercice n'est pas facile. Et 2 courts restent très bons, celui de Blutch (qualité des dessins exceptionnelle) et McGuire qui utilise les contrastes ombre/lumière à merveille.
Une série de petites histoires qui ont le mérite non seulement de mettre une ambiance dans la salle de cinéma assez glauque, mais aussi de faire plus que divertir le spectateur. Nos peurs les plus intimes sont raconté en détails. Mention spéciale à celle où la femme parle de ses peurs sur un fond de formes géométriques qui est très juste et réussie.
J'ai pu lire à plusieurs reprises que certains arrivaient à faire un parallèle entre Peur(s) du Noir et Renaissance, et même à le trouver mieux... Cette comparaison est idiote, l'un étant réalisé en 3D, l'autre en dessins moches à la main. Et même en faisant un effort, Renaissance sera de toute façon largement beaucoup mieux. N'en reste que ceux qui aiment les dessins moches à la main seront ravis avec Peur(s) du Noir.
Des grands noms de la bande dessinée actuelle pour une collection de courts métrages autour du thème de la peur, et pas seulement de la « peur du noir ». Toutefois le fait que ces six courts métrages se voient réunis sous cette même idée rend compte des limites du projet : rarement « Peur(s) du Noir » quitte les sentiers balisés du lieu commun. Charles Burns par exemple nous fait du Charles Burns (normal me direz-vous), seulement le doublage scolaire, le rythme lâche et l'animation moyenne ne viennent pas enrichir une façon de faire déjà originellement basée sur le cliché (du mal-être adolescent en l'occurrence)... Je n'étais pas un admirateur de Burns au départ même si je savais reconnaître son talent de dessinateur, pour le coup il aurait mieux fait d'éviter ce passage par le septième art. Marie Caillou nous livre un film d'animation lui aussi fort conventionnel, qui plus est trop limité à mon goût par sa technique d'animation qui le fait lorgner visuellement du côté d'une sorte de « South Park » arty (j'exagère à peine)... Ce sont les deux courts métrages les plus faibles il me semble, avec celui de Pierre Di Sciullo, plus original (des formes abstraites illustrent une voix-off débitant les angoisses du narrateur) mais guère plus convaincant (le propos verse lui aussi dans les généralités d'une certaine représentation « torturée » et surtout nombriliste de notre époque)... Le court-métrage de Richard McGuire n'est pas des plus surprenants, par contre sa maîtrise du noir et blanc est grande, et sa cohérence, son atmosphère restent tout le long d'une intensité appréciable, au contraire des deux premiers courts. Celui de Mattotti est « artistiquement » plus abouti, mais là encore il est loin de faire de l'ombre à son travail d'illustrateur BD, et si sa qualité est certaine il ne me laissera pas en revanche un souvenir impérissable. Le meilleur court métrage est à mon sens celui de Blutch, ça n'est d'ailleurs peut-être pas un hasard s'il est morcelé et intercalé entre ceux de ses confrères. Graphisme excellent, scénario excellent (loin du côté poussif et conceptuel des autres courts) : c'est une sorte de poème assombri par un humour des plus noirs. Attention ça n'est pas le court métrage du siècle bien sûr, mais au regard des autres courts de ce recueil cauchemardesque il se positionne clairement un cran au-dessus. Au final donc pas grand chose à retirer de ce « Peur(s) du Noir » ô combien inégal... Il est d'ailleurs assez désolant de constater que sur six auteurs présents, seuls deux ou trois possèdent une vision vraiment « adulte » de leur art, dans le sens où ils ne mettent pas seulement en images une simple collection de névroses « adolescentes » ou de fantasmes d'une banalité affligeante... Par ailleurs la musique-cliché-de-film-qui-fait-peur n'aide pas à porter le film vers des sphères débarrassées des conventions du genre. Une grosse déception donc, qui tient plus de la déclaration d'intention ou de l'exercice de style qu'autre chose.
Film totalement médiocre. Certes la qualité graphique est au rendez vous. On ne peut pas dire le contraire. Mais ce n'est pas joli, ni effrayant, ni agréable, ni rien du tout. C'est juste désagréable et ennuyeux. Par ailleurs, on a l'impression que le film essaie de se cacher derrière un pseudo intellectualisme pour cacher sa nullité. C'est typiquement ce genre de film ou d'œuvre d'art (et oui, un film est une production artistique) qui tente de dissimuler sa médiocrité PAR sa médiocrité. On se dit que c'est pas si nul, qu'il doit y avoir un sens, on se met à réfléchir... mais au final il n'y a rien d'autre que de l'ennui profond et du vide. Le pire film que j'ai vu cette année.
On aime : l'univers, le côté décalé, certaines histoires. Mais la ou le bas blesse pour moi est dans la continuité des récits se la jouant trop mégalo intellectuello je ne sais quoi et on pige pas tout des dialogue servant de rupture. De plus même si les histoires sont atatchantes, la peur n'est pas l'éléments premier qui soit communiquer au spectateur.
Hyper déçu du résultat ! D'abord quelle idée de découper ainsi la partie des 4 chiens ?! Il aurait eu beaucoup plus d'effet d'un seul tenant. Le plus râté reste le choix d'inclure ces entractes graphiques inutiles aux commentaires inintéressants. a c'est pour les plus gros défauts... A part ça beaucoup de talent, travail soigné même si la peur reste très faible, pas d'angoisse à part le dernier superbe. Les autres sont beaucoup trop dénués de frisson. Extrèmement dommage.
Un collectif d’auteurs/graphistes/créateurs du monde de la BD se sont réunis afin de nous livrer sous formes de courts-métrages et d’interludes des histoires ayant pour thèmes principaux la peur du noir, les cauchemars et autres peurs enfantines. Chacun ayant son style d’approche et ses techniques artistiques, Blutch, Burns, Caillou, di Sciullo, Kramsky, Mattotti, McGuire, Pirus & Slocombe nous livrent leur propre vision, avec beaucoup d’imagination, le tout, uniquement en noir & blanc (en utilisant la technique de l’opposition du n & b). Des idées originales, mais une mise en scène trop lente où le manque de punch est trop flagrant. Difficile donc de tenir en place durant toute la durée du film (même si celui-ci dure à peine une heure trente).
Bon film collectif d'animation, qui n'est pas la simple superposition de récits d'épouvante mais une oeuvre harmonieuse, au graphisme recherché. Le leitmotiv de l'homme aux chiens est un sommet du genre.
Ce film nous prouve encore une fois la bonne santé de l'animation française, après Persepolis ou Kirikou. 6 réalisateurs, auteurs graphiques et créateurs de BD, nous proposent 6 courts métrages sur le thème de la peur, qui se succèdent et se croisent. Graphiquement, l'oeuvre est somptueuse, plongée dans un noir et blanc qui s'adapte parfaitement au thème de l'angoisse. Bien que chaque auteur ait un style différent, l'ensemble se révèle très cohérent et le tout est plongé dans une bande son prodigieuse. Bien sûr les voix sont aussi très importantes, celle d'Arthur H, grave et hypnotisante ou encore celle de Nicole Garcia qui ponctue le film de phrases, souvent cyniques, sur nos peurs contemporaines, permettent une narration ambitieuse et élégante . En tout cas, une oeuvre audacieuse qui s'adresse à un large public, une sorte d'ovni cinématographique à découvrir.
un film très étrange ! un dessin animé d'une noirceur impréssionnante ! plutôt déprimant , angoissant et déstabilisant ! attention , ce n'est pas un dessin animé pour enfant !!!!! c'est d'une violence extrème !!!!! on en ressort retourné ! il est très bien fait ! mais il ne faut pas chercher à comprendre l'histoire , car il n'y en a pas trop ! mais félicitations aux réalisateurs ! c'est un style de film jamais vu au cinéma !!!
Eh oui, tout de NOIR et de blanc, avec un peu de gris et quelques traces de rouge, "Peur[s] du Noir" fait peur (ou du moins nous plonge dans un malaise qui n'a pas grand chose de délicieux) du début à la fin - ce qui n'est pas si fréquent pour un film d'animation. Mais des films d'animation de ce calibre, réalisés par des pointures de la BD moderne, voire d'avant garde, on n'a guère l'habitude d'en voir, il est vrai ! L'image est stupéfiante de beauté, mais elle est supportée par un travail remarquable sur la voix, sur le son... le tout confirmant à ceux qui en douteraient encore l'extraordinaire puissance artistique et émotionnelle du dessin, lorsqu'il est manié avec autant d'ambition, d'intelligence et de liberté. Même s'il souffre légèrement de l'inégalité de ses différents composants, tare récurrente du film "à sketches", et que le meilleur vient indiscutablement au début (le travail effrayant et magnifique de Charles Burns), "Peur[s] du Noir" est une expérience exceptionnelle.