Compte tenu du succès remporté aux Etats-Unis par le remake de Massacre à la tronçonneuse durant l'automne 2003, les producteurs Mike Fleiss et Michael Bay, dirigeants de la société Platinum Dunes, n'ont pas tardé à envisager une suite à ce film d'horreur. Finalement, cette "suite" donna lieu à un prequel dont l'action se déroule quelques années précédant les atrocités commises par Leatherface et sa terrifiante famille.
C'est à Sheldon Turner, le scénariste avec lequel Michael Bay, Andrew Form et Brad Fuller avaient travaillé sur leur second projet, le remake d'Amityville, la maison du diable, que les producteurs ont confié le soin d'écrire l'histoire. Sheldon Turner explique : "Tout l'intérêt était d'imaginer ce qui avait pu conduire ces gens à devenir ainsi. Quel était leur parcours ? A quoi avaient-ils été confrontés pour en arriver là ? Comment Monty s'était-il fait doublement amputer ? Pourquoi Hoyt n'avait-il plus de dents et surtout pourquoi était-il devenu shérif ? Et bien sûr, pourquoi Leatherface agit-il ainsi et quel secret se cache sous son horrible masque ?" Sur ces bases, le projet prit aussitôt une autre ampleur, au point que Mike Fleiss, Kim Henkel et surtout Tobe Hooper lui-même s'investirent dans la production.
Ce n'est finalement pas Michael Bay qui se chargea de réaliser ce prequel - comme il en était question au départ - mais Jonathan Liebesman, cinéaste de Nuits de terreur, qui remplaça Marcus Nispel derrière la caméra. Quant au rôle de l'héroïne sexy, Jessica Biel laissa sa place à la non moins séduisante Jordana Brewster.
Le premier comédien engagé sur le film fut R. Lee Ermey, l'interprète de Hoyt. Il représentait le trait d'union humain le plus fort avec le film précédent, dans lequel il avait déjà interprété ce rôle. Jonathan Liebesman confie : "Lee apporte une dimension viscérale à son personnage. Il en fait quelqu'un de malsain, d'intense et c'est ce qui le rend passionnant. Il existe un mystère derrière cet homme et Lee incarne cela à la perfection." Et l'acteur d'ajouter : "Hoyt est un pervers maniaque aux tendances criminelles. Une fois cela dit, il faut encore composer l'homme et ne pas le réduire à ses travers. Hoyt est de loin le personnage le plus désaxé que j'aie jamais eu à jouer et j'ai pu l'explorer encore davantage. C'est lui qui manipule Thomas et va contribuer à faire de lui ce qu'il est..."
Le film nous donne l'occasion de découvrir ce qui se cache sous le masque de Leatherface et pourquoi il se dissimule ainsi. C'est le célèbre studio de maquillage KNB qui a conçu le masque mais pour cela, il fallait lui inventer une histoire. Le producteur Andrew Form explique : "Nous découvrons pourquoi Thomas va devenir Leatherface et on les voit évoluer, lui et son masque, jusqu'à l'image que nous connaissons tous."
Sur le film de 2003, les producteurs avaient pu vérifier l'utilité d'organiser des rencontres avant le tournage entre des comédiens censés jouer un groupe. Ils ont répété l'expérience en allant plus loin. Michael Bay se souvient : "Quelques semaines avant le début des prises de vues qui ont démarré en octobre 2005, nous avons fait en sorte que l'équipe passe beaucoup de temps ensemble. C'est un atout inestimable pour le jeu, qui permet à chacun de mieux connaître l'autre et de jouer vraiment avec un lien authentique." Point fort de cette approche originale, toute l'équipe de comédiens s'est longuement rendue sur le décor qui allait à nouveau servir après avoir été utilisé sur le film de Marcus Nispel.
La production a de nouveau eu recours à cette vieille ferme, bâtie en 1854 et abandonnée depuis les années 60, qui n'avait pas bougé depuis le précédent tournage. C'est au chef décorateur Marco Rubeo qu'a été confié le soin de créer l'environnement du film. Il raconte : "Nous devions être cohérents avec le film de 2003 tout en ayant une approche différente d'un point de vue visuel. Jonathan Liebesman avait sa propre vision des choses. Nous devions aussi rajeunir tous les décors déjà vus puisque l'action de ce film se déroule quelques années plus tôt."
Le réalisateur, le chef décorateur et le directeur de la photographie, Lukas Ettlin, ont collaboré étroitement pour définir le style du film. Jonathan Liebesman explique : "J'ai choisi une approche de réalisation assez concrète, proche du documentaire. Pour l'ambiance, nos couleurs de base étaient le blanc, le bleu et le rouge. Tout est parti de l'idée d'un drapeau américain aux couleurs désaturées. Nous avons aussi incorporé des éléments ou des images qui tirent sur le sépia pour donner l'impression que le temps a passé sur ce village et cette famille."