Ce qui est bien dans ce film, c'est qu'on y croit à fond. On se voit fréquenter et vivre avec la reine et son entourage. Hellen Mirren quant à elle, est géniale! Mais ça ne capte pas vraiment. Ca n'apprend pas gran chose sur les coulisses de la cour. J'en suis sortie mitigée, mais amoureuse de Mirren.
Le résumé raconte tout le film. Donc pas de surprise. Mais quelle force extraordinaire dans l'approche des repsoonages : le Reine comme Tony Blair, le prince Philip et le conseiller en communication ... On se demande ce qui se serait passé en France dans un contexte semblable et là ... on reste songeur. merci aux anglais pour ce beau film et cette belle leçon !
Depuis 35 ans, Stephen Frears mène un combat personnel pour défendre lidentité britanique. Il aime tant son pays quil na de cesse de pilonner les imperfections de ses dirigeants pour mieux en dégager lexceptionnelle dignité dune nation. Que ce soit les défaillances sociales du système Tatcher avec « Walter & June », lintolérance et la racisme avec « My beautiful laundrette », limmigration avec « Dirty pretty thing » ou le courage et la force des londonniens pendant la guerre avec « Madame Henderson présente », il dresse des tableaux sombres aux travers dexpériences humaines dramatiques dont ressort toujours un esprit de liberté, de générosité et de détermination. Acide avec le système, il demeure magnanime avec ses personnages.
Dans « The queen » il sattaque à un sujet que lon considère chez nous comme le scoop de la fin de siècle alimentant les tabloïds ou les écrans TV : la mort de la Princesse Diana. Mais il se garde bien de tomber dans le sensationnel ou le sirupeux. Bien au contraire. Il met en évidence le tsunami que cette mort a provoqué sur le royaume et qui a bien failli lébranler. Nous suivons le quotidien de la reine Elisabeth et de sa famille, du Premier Ministre Blair, des conseillers gouvernementaux. Chacun campant sur ses positions face à la pression publique très forte mise en évidence ici par les incrustations dimages télévisuelles ou de titres de journaux.
Il ne juge pas, bien au contraire, il analyse chaque réaction sans pour autant approuver et relate avec beaucoup de pudeur et dintelligence cette folle semaine vécue par les Anglais.
Techniquement parfait, ce film fait mouche. Si la subtile bande originale dAlexandre Desplat, la photo dAffonso Beato et la direction artistique sont imppeccables, la palme revient à linterprétation. Michael Sheen en Tony blair est très convaincant, James Cromwell en Prince Philip parfait, quant à Helen Mirren en Elisabeth, elle est troublante non pas seulement par la ressemblance physique ma
Je n'ai pas du tout aimé la réalisation, bâclée à mon sens (une photo assez moche, toute granuleuse). Des enjeux qui ne se précisent qu'à la fin (la fescination qu'a Blair pour la reine). Et j'ai été gêné par le fait qu'alors que tous les personnages historiques sont joués par des comédiens, on se serve des images de la vraie Diana. Cela crée un décalage. Pourquoi ne pas avoir écrit une fiction inspirée de ce fait historique? Cela aurait permis une plus grande liberté dans le scénario qui est ici assez lourdingue et manichéen (cf. le cerf poursuivi par une horde de chasseurs et sauvé par la Reine, puis finalement tué. La Reine va pleurer le pauvre cerf alors qu'elle n'éprouve rien pour la jolie princesse morte d'avoir été assaillie par une horde de journalistes. Subtil, non?). Helen Mirren, au petit jeu des ressemblances, est très bien.
J'ai été bouleversée par ce portrait de femme et souveraine.
Le jeu des acteurs est remarquable et la réalisation irréprochable.
J'ai beaucoup aimé cette immersion dans les coulisses du royaume et de son gouvernement et je remercie Stephen Frears de nous avoir offert ce délicieux moment d'intimité avec sa Majesté.
Ce film est particulièrement émouvant car le spectateur vit de l'intérieur du personnage central une semaine bouleversante. Le bouleversement de valeurs et l'ébranlement psychologique vécus par plusieurs personnages sont rendus par des acteurs britanniques qui interprètent brillamment leur personnage. Helen Mirren n'est pas la seule à exceller . Au sortir du film, on garde le saisissement que provoque la révélation d'une situation beaucoup plus complexe et beaucoup moins manichéenne qu'on ne le pense. Un film qui donne à réfléchir !
Stephen Frears signe Le film sur la monarchie. Loin de tirer à boulets rouges sur la reine il brosse le portarit d'une femme complexe en décalage avec sa population mais néenmoins humaine. Helen Mirren ne joue pas elle "est" Elizabeth II. Michael Sheen est également parfait en Tony Blair. En filigrane une fine analyse du pouvoir au Royaume-Unis, notamment de l'importance de la communication en politique, le tout saupoudré d'humour british.
Amusante l'idée de montrer comment peut se comporter la reine d'Angleterre en privé. C'est très bien fait et très crédible. Bon ce n'est pas pour ça que je vais m'abonner à "points de vue et images du monde"... ;-)
Quoi de plus folklorique que la famille royale pour nous francais régicides? Helen Mirren incarne a la perfection Elisabeth 2, qui ne songe qu'a promener ses chiens dans son domaine. On apprend le jeu subtil de pouvoir entre la reine, chef d'état, et son 1er ministre... Very interesting in deed! Les images d'archives lors du deces de Diana s'integrent parfaitement au recit. On est loin d'un documentaire, dans un passionnant film de Mister Frears.
Une Elizabeth II ambiguë à souhait mais gentille en fait, un Tony Blair plus-"nice"-tu-meurs, un cerf très symbolique... La version de Frears, probablement très romancée, a le mérite de nous offrir une belle version d'un événement dont on n'a à l'origine pas grand-chose à faire.
Que peut-on ajouter à ce qui a déjà été dit sur linterprétation dHelen Mirren ? Elle campe une reine dAngleterre magnifique, partagée entre les traditions, létiquette et le monde moderne qui dun coup la rejette suite à la mort de Diana. Stephen Frears nous offre un film splendide, dune grande finesse et retenue et pourtant débordant démotions. Un photo magnifique nous offre des images superbes. On pénètre à lintérieur de la famille royale anglaise ainsi que dans celle de Tony Blair et on aimerait beaucoup savoir quelle est la part de réalité et la part de fiction.
Un film intéressant et intelligent qui puise sa force dans son casting. Que ce soit Helen Mirren, parfaite en monarque dépassée par son temps, ou Michael Sheen dans le rôle de Tony Blair, opportuniste et réformiste mais admirateur de l'institution royale. Là où le film déçoit est dans sa tendance à la "peopolisation". On aurait aimé que Stephen Frears explore plus la relation entre Diana et la reine et les raisons pour lesquelles elles ne pouvaient pas se sentir plutôt que de montrer l'arrivée en grande pompe des nombreuses vedettes venues à l'enterrement de Lady Di. Malgré tout, c'est un film à voir et s'il fallait le réduire à une seule scène celle de la rencontre entre la reine et le cerf, très beau moment de poésie dans un paysage magnifique.