Daniel Piron est un journaliste qui s’ennuie, son travail n’a rien de passionnant, il fait des émissions sur la sécurité routière !
Alors, quand il lui vient l’idée de réaliser son tout premier documentaire sur un événement réel et douloureux (une prise d’otage dans un bus il y a un peu plus de vingt ans), il franchit le pas et se met à la recherche de tous les protagonistes présents à l’époque. Cela passe par le chauffeur de bus, les otages, tous au rendez-vous, mais avec quelques rides en plus et bien sur, le preneur d’otage !
Il décide de les réunir tout ensemble et de les mettre en scène afin de reconstituer les évènements survenus à l’époque. Pour cela, il a même réussi à dénicher le fameux bus de l’époque.
Le problème, c’est qu’il est le seul à croire en son projet, les figurants s’en moquent totalement, même Tony Sacchi, le héros révolutionnaire, ne comprend pas son acharnement.
Si le scénario s’avère un peu barré, ses protagonistes le sont tout autant. Avec dans le rôle principal, un Benoît Poelvoorde sensible et épatant.
Après nous avoir déçu il y a deux semaines avec sa comédie Les Deux Mondes, le voilà sidérant dans ce drame qui s’offre même le luxe de faire rire à certains moments.
Mais la véritable révélation ici, c’est bel et bien lui, plus habitué à rire qu’à pleurer, là le silence le submerge, son visage change du tout au tout, pas besoin de dialogue, les scènes sont tellement bien retranscrites.
Une interprétation qui tranche dans sa filmographie de comique Belge, où l’on retrouve aussi à ses côtés, Gilbert Melki et un autre acteur du plat pays, François Damiens.