Premier d'une série de 3, cette trilogie donc est connue, tel "Saw", pour son récit d'horreur gore dans lequel des jeunes sont les victimes de sadiques hommes ultra riches pouvant les torturer, les malmener moralement avec les paroles les plus ignobles qui soient. Une trilogie que je m'étais "jurer" de ne jamais voir tant sa réputation dans le genre horreur est mythique disons-le. Mais plus que de l'horreur, il s'agit d'un sous-genre très peu fait au ciné, celui du "torture porn", comprenez l'excitation sexuelle par la torture. 1h30 c'est évidement hyper court alors autant dire que je me suis attendu à un démarrage des plus direct et glaçant,
il n'en fut rien tant le récit démarre, à ma grande surprise pendant 30 min, par des scènes plus comique et banales (pas plus mal en vérité). Ca n'est qu'après que les choses "sérieuses" démarres et là encore le flou persiste. Si le récit global est donc celui de jeunes touristes enfermés dans une usines désaffectée, torturer et donc mutiler, le récit est encore à ma grande surprise, bien plus élaborer que cela et pour un récit de ce type, jamais que n'aurai cru le dire, Eli Roth signe ici un thriller d'horreur psychologique pure avec une immense morale également psychologique. Niveau casting, inutile de dire qu'aucun membre (mauvais jeu de mot) m'est connu mais il reste correct, un jeu convainquant ou les personnages des jeunes est égal à celui qu'il doit être. Les jeunes Slovaque sont elles, évidement sublimes et très douées dans la peau de ces jeunes dont l'objectif est la séduction des touristes puis les amener vers l'enfer.
Visuellement maintenant, comme chaque signalétique, -12 / -16 et -18 signifient obligatoirement un niveau accentuer au fur et à mesure, ici je n'peux pas réellement dire que le -16 fut respecter tant l'horreur fut plus auditif et psychologique.
Certes l'arrivée dans cette usine donne le ton mais une fois encore, seul un unique plan défilant à 200 à l'heure donne le visuel ultra gore ainsi qu'une pièce ou les assassins coupent leur victimes sans que l'on assiste réellement à grand chose. Mais il est vrai que ces décors de pièces abandonnées aux gadgets boucher en tous genre ne donne aucunement place à la joie loin de là.
Un récit qui donc, finalement, est -12 à 90% et -16 sur les 10 restant. Mais est-ce si grave d'être "gentil" sur le départ ? Honnêtement non puisque cela permet d'acclimater le spectateur pour la suite (s'il souhaite évidement là découvrir). Enfin, ce film est une sacrée réflexion sur l'esprit meurtrier, assassin, sadique et tout simplement la société dans laquelle nous vivons, celle ou il suffit de se rendre dans un pays politiquement et socialement pauvre pour assouvir ses pulsions perverses et démontantes. Des pays ici cibler par l'Europe de l'est ou évidement les richesses sont moindres, bercer par plus de dictatures et de villes vieilles ou la population ne connait que peu la modernité "occidentale". Pour survivre, ce scénario imagine alors que ces habitants organisent clandestinement et secrètement des séances mortels aux tarifs exorbitant pour renflouer ses caisses, ou celles d'autres.
"Légaliser l'illégal" et l'infame là ou aucune richesse n'existe, mais ce qui frappe le plus ici, c'est la banalité des gens pour ce qui sévit à proximité de leur ville, cacher et faire croire autre chose, être complice de boucheries pour des sommes d'argent efficacement royales. Le final n'est que justice et annonce donc, potentiellement, que le survivant sera de retour.
Roth signe ici le premier d'une trilogie horrifique culte qui serait possiblement surprenante à l'avenir.