Dans Shaun of the Dead, Simon Pegg et Edgar Wright ont déclaré leur amour à tous les films de zombies qui ont hanté leur nuit. Dans Hot Fuzz, le duo s'attaque cette fois aux films d'action qui ont bercé leur jeunesse. Ils ont ainsi établi une liste de 200 films policiers qu'il fallait revoir avant de s'attaquer à l'écriture du scénario. "C'était sympa de pouvoir acheter des films tout en sachant qu'on allait pouvoir les déduire de nos impôts, plaisante Edgar Wright. Nous avons pris Les Anges gardiens de Richard Rush, les quadrilogies de L'Arme fatale et Die Hard, 48 heures de Walter Hill, Les Casseurs de gangs de Peter Hyams, Le Dernier samaritain de Tony Scott, Police fédérale Los Angeles de William Friedkin, Extrême préjudice de Walter Hill, le classique anglais Police sans arme de Basil Dearden, Point break extrême limite de Kathryn Bigelow, et Bad Boys II de Michael Bay. Nous faisons directement référence aux deux derniers dans le film car ce sont les pièces maîtresses de la collection de DVD de Danny Butterman. Il y a une scène où Nicholas Angel et Danny Butterman regardent Bad Boys II, et où une réplique de Martin Lawrence s'applique complètement à ce qui se passe dans notre film..."
"Le titre Hot fuzz est un un hommage à tous ces films des années 80 et 90 qui avaient un titre en deux mots qui ne disait rien de l'histoire ou de l'esprit du film", explique le réalisateur. Die Hard, Lethal Weapon ou Sudden Impact sont des exemples célèbres. En allant plus loin, on peut même trouver des titres comme Double Team de Tsui Hark ! Je suis fier d'ajouter Hot fuzz à cette grande collection !" A noter que Fuzz est un terme très familier signifiant "poulets", "flics".
Les scénaristes ont souhaité s'amuser avec l'image traditionnelle et sage des policiers anglais. "Le défi consistait donc à faire un film de genre avec des bobbies anglais en uniforme, et d'arriver à leur mettre un maximum d'armes entre les mains" explique Edgar Wright.
Pour son rôle ce policier casse-cou, Simon Pegg a suivi un régime alimentaire spécial et un entraînement physique intense avec trois entraîneurs. Pendant le tournage, il est venu sur le plateau tous les jours en courant les trois kilomètres qui séparaient le plateau de la maison qu'il avait louée avec Nick Frost. Un entrainement qui ne l'a pas empêché de se froisser plusieurs muscles sur certaines scènes d'action.
Nick Frost et Simon Pegg étaient tellement contents de pouvoir jouer avec des armes, qu'ils leur ont même donné un petit nom, "Emma" et "Sarah".
"Dans tous les classiques du genre policier, les personnages sont démoralisés ou envoyés ailleurs parce qu'ils ont des ennuis ou parce qu'ils ont tué quelqu'un, raconte Edgar Wright. Nous avons fait le contraire avec Nicholas Angel. Cet officier est tellement excellent que comparés à lui, tous les autres policiers sont ridicules. Au lieu de lui attirer des félicitations, sa réussite provoque sa mutation."
Bien que Nick Frost n'ait pas directement participé à l'écriture du scénario, il n'était jamais loin d'Edgar Wright et Simon Pegg et a apporté quelques idées. "Je suis arrivé avec ce nom : Danny Butterman, raconte-t-il. Je leur ai dit que je ferai le film si je pouvais donner ce nom à mon personnage. C'est un nom qui m'est venu il y a longtemps en écrivant. On dirait un peu un nom de Hobbit. Simon Pegg et Edgar Wright ont été ravis de me voir arriver avec plusieurs suggestions."
Le tournage d'Hot Fuzz s'est déroulé en grande partie dans la ville de Wells en Angleterre d'où est originaire Edgar Wright.
Les scénaristes ont voulu donner l'impression que les habitants de Sandford n'avaient jamais quitté le village et qu'ils étaient les descendants des artisans qui l'avait créé. C'est le cas par exemple des personnages de Skinner ("Tanneur") ou Weaver ("Tisserand").
Avant Hot Fuzz, on a pu apercevoir Simon Pegg dans un autre film d'action d'une célèbre franchise: M : i : III, où il jouait l'inventeur maladroit de l'équipe aux côtés de Tom Cruise.