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toinou
45 abonnés
706 critiques
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4,5
Publiée le 17 juillet 2023
Nicolas Winding Refn continue sa trilogie avec ce second opus encore meilleur que le précédent, ce qui n’est pas chose facile tellement le premier était déjà très bon. La mise en scène est toujours autant incroyable et singulière avec un travail sur l’éclairage et les néons absolument formidable, la BO est encore une fois extrêmement mémorable et colle parfaitement à l’ambiance presque glauque du long métrage. Mads Mikkelsen tient ici un rôle tellement différent qu’à son habitude et il joue tellement bien, Zlatko Burić et Anne Sørensen sont aussi très bon dans leurs personnages tous autant fou et bête les uns que les autres. Le scénario est toujours excellent et complexe. Bref, un second opus encore mieux que le premier, avec une excellente BO, un Mads Mikkelsen au plus haut et une réalisation et un scénario parfaits.
Toujours intéressant de voir le regard que porte Nicolas Winding Refn sur la criminalité. Mais ici, ce n'est pas des bandits montrée de manière un peu classe comme dans Le Parrain ou Les Affranchis. Non, c'est juste des dealers qui font tout ce qui est possible pour trouver un peu d'argent. Et ce schéma a un avantage et un inconvénient notable. Pour ce dernier, c'est que le Pusher II n'a pas la classe des films précédemment cités et a beaucoup moins de scènes marquantes. Mais au moins, avec cette approche, on sent des personnages crédibles et le côté tragique de les voir s'enfoncer de plus en plus dans la misère. A commencer par Mads Mikkelsen, qui signe une très bonne performance et est plus proche d'un gros bouffon que d'un gangster charismatique. Bref, pas le film le plus divertissant au monde mais sa vision du monde du crime est réaliste et intéressante, j'ai même personnellement préféré au premier film.
A l'origine le premier Pusher ne devait pas faire partie d'une trilogie, Nicolas Winding Refn décide de réaliser des suites à son succès car sa maison de production était endettée. Pour moi Pusher 2 est le meilleur des 3 films, niveau histoire c'est la mieux structurée et surtout la plus prenante. Mads Mikkelsen, déjà aperçu dans le premier film, reprend son rôle de Tonny. Un voyou de second zone qui a première vue est con comme un balai. Cette suite permet à l'acteur de développer ce personnage qui est le fils d'un caïd assez important dans le milieu or il est méprisé par son père, de plus il apprend qu'il est sans doute le père d'un bébé dont la mère est une prostituée complètement paumée. C'est un portrait sans concession et surtout sans glamour du milieu du banditisme, il se dégage beaucoup de désespoir. Mads Mikkelsen parvient à ne pas rendre totalement détestable un personnage à priori sans intérêt, un minable finalement victime de son environnement qui toutefois va évoluer face au mépris des autres. Certains acteurs ont été de véritables voyous tel celui interprétant Kurt le con.
Pourquoi tu pousses ? Ce ne devait pas être une trilogie mais voilà, c’est fait. Le premier volet était un petit coup de poing cradingue. Pusher 2 nettoie un peu l’image mais garde l’ambiance. Quelques années après les évènements racontés dans Pusher, on retrouve Tonny qui était alors un personnage secondaire lourdaud. Cette fois, il est au centre du récit, il sort de prison et va chercher à se faire une place dans la société, dans le milieu, dans sa famille. Tout un programme pour celui qui passait jusqu’alors pour un fieffé demeuré. C’est son père, trafiquant de véhicules qui va lui donner sa dernière chance et Tonny fera tout pour reconquérir son respect. On garde donc l’ambiance grise, humide et froide de la ville de Brest … pardon, de Copenhague. Là-bas, on cause peu et on fait la gueule entre deux cuites et trois coups foireux. Il faut reconnaître qu’aucun des personnages n’est particulièrement sympathique ou attachant. Si bien que le Tonny le blaireau du premier Pusher devient Tonny le miséreux pour qui on finit par ressentir de la pitié. Car rien de ce qu’il entreprend ne va. Car on sait où tout ça va finir. Et même si ça ne finit pas. Une des forces du film est dans l’interprétation. Mads Mikkelsen y est parfaitement juste comme toujours et le reste du casting est aussi à l’ouest que nécessaire. A la mise en scène, on gagne en sobriété dans le sens où on s’éloigne du parti pris fatigant du dogme. De fait, Pusher 2 se distingue moins que le premier mais ça permet de mettre en avant la tragédie qui se joue. En bref, une réussite qui mérite le coup d’œil pour qui ne sera pas rebuté par le misérabilisme de l’ensemble.
Certes, l’unité qui résidait entre fond et forme, citée dans notre précédente critique du 1er volet, n’est pas aussi présente dans ce second volet. Certes la dynamique du scénario et de la mise en scène est moins trépidante également. Mais alors, quelle magnifique interprétation !!! Et quelle descente aux enfers dont nous sommes cette fois témoins !!! Une descente toute la fois sordide et géniale pour un looser à qui aucune humiliation ne semble être épargnée. Sa rédemption, qui se fait en trois actes à la fin, est absolument bouleversante.
Noir c’est le cinéma chez Nicolas au Danemark, des combines de skinheads tatoué respect avec le milieu, aussi trash, violent, c’est sexe, drogue et rock´n’roll, une intrigue de camés dans les bas-fonds du Duc de Copenhague, conseillés aux plus de 16 ans. Ami baroudeur délinquant danois envoyé à l’hosto sérieusement amoché du 1er film datant de 1996, pas plus ni moins suite à la Playa Gravelax suspense, devenu perso principal de ce 2ème épisode, après 8 ans d’économie sur l’écriture du scénario sortie en 2004.
Patience peaufinée style et goûts musicaux, c’est pas mal, drôle de loulou, comique bien révélé acteur, le père et le fils volé avant que n’arrive les missionnaires services sociaux négligés dans un avenir incertain, courir vers ce temps rallongé, l’histoire suspendue à une corde.
la réalisation étant très classique, la seule originalité du film est de montrer une réalité assez crue (le héros sniffant, se faisant sucer etc....) Après l'histoire est elle crédible? personnellement je ne le crois pas, le héros (toni) accompagnant comme un toutou , un autre dealer surnommé le con et héritant je n'ai pas compris trop pourquoi de sa dette. Le dealer surnommé le con est effectivement très con puisqu'un de ses collègues dealers sonnant à la porte, il va jeter tout de suite jeter la dope dans les wc, se trouvant ensuite comme un con, débiteur d'une grosse somme pendant le reste du film. S'agit il des dumbs et dumbers de la drogue? Non car le film n'a strictement aucun humour et bizarrement autant le personnage de toni était vivant dans le précédent pusher, autant il est apathique dans ce film ( peut être a t il subi un traumatisme entre temps ) N'ayant aucune personnalité structurée et pas véritablement de psychologie propre ( semblant suivre mollement les événements sans réagir en fonction de ses intérêts ) il peut faire n'importe quoi et effectivement à la fin il fait n'importe quoi . Les personnages secondaires étant aussi juste esquissés ( mis à part peut être le père qui a une certaine présence)je n'ai pas trop compris l'intérêt de cette histoire sinon que pour un paumé on peut s'attendre à rien ou à tout ( il peut tuer ou ne pas tuer son père, étrangler ou non son ex,prendre un bébé dans ses bras ou le faire tomber par terre ect..) .Au point de finir par s'en foutre de ce qu'il fait ou pas.
Ce 2ème opus surpasse le 1er. Je le trouve beaucoup plus personnel, plus émotionnel, plus accrocheur. Si le 1er traitait le monde de la délinquance et de la drogue, celui-ci nous entraîne directement dans la vie de misère de Tonny, qui est certes un sale type mais on arrive tout de même à avoir de la sympathie, voire de l'ampathie pour lui et au final on l'apprécie presque. Le film traite des relations père, fils et des responsabilités que l'on doit assumer. Ce pusher 2 est donc plus de tout que son aîné. Une grande oeuvre
Le deuxième volet de Pusher ne doit surtout pas dissuader les cinéphiles qui auraient été déçus par le premier épisode de cette trilogie. Là où Pusher 1 pouvait assommer le spectateur avec les rythmes saccadés d'une réalisation "caméra à l'épaule", le deuxième opus joue sur une plus grande fluidité mais avec toujours ce sentiment que la seule voie qui s'offre aux personnages est celle de la chute. On sniffe beaucoup de drogue dans ce film et on assiste à des scènes qui agissent sur le réel comme des grenades à fragmentation, notamment le mariage d'une prostituée dans un bar miteux où la jeune femme, sous l'effet de substances diverses, ne sait plus vraiment si elle doit endosser le rôle de la mariée ou de la prostituée. Cette plongée dans les bas fonds nous entraine dans les recoins sordides de la ville et des âmes humaines, avec parfois, comme surgie du néant, une poésie de la noirceur lorsqu'un truand minable s'inflige volontairement une blessure par arme à feu, sur fond d'éoliennes majestueuses et de matin brumeux. Et dans cet univers glauque émerge la question de la filiation et de la paternité qui peu à peu imprègne tout le film. Comment exister entre 'un père, incarnation du mal et de la cupidité, avec l'ombre d'une mère qualifiée de "moins que rien", et en ayant eu soi même un enfant en abusant d'une prostituée....? Le nourrisson apparait comme la seule possibilité de lumière dans un océan de boue.
Une suite Pusher très intéressante, et excellente. Winding Refn réalise peut être son meilleur film. C’est le premier grand rôle de Mikkelsen, c’est surtout pour cette raison, qu’il demeure primordial. Scénario super. Je le déconseille aux moins de 13 ans. 4/5
Pusher II, second épisode de la trilogie de Nicolas Winding Refn qui s’intéresse plus précisément à Tony, rôle secondaire dans le premier opus qui prend ici un peu de gallon. Nouvelle immersion dans la mafia de Copenhague, déconvenue et sordidité sont encore de mise mais avec moins d'impact que lors du premier essai. Mads Mikkelsen s'octroie quelques passages de hauts vols mais tombe aussi dans la caricature du nigaud de service, le scénario est bien huilé, moins foutraque et plus calibré et dans ce cas précis ce n'est pas forcement un compliment. Un film électrique et tendu, mais un poil décevant.
Les situations sont toujours déjantées, on est loin d'être surpris de savoir que de tels personnages atterrissent en prison. Le personnage principal, Tonny, est une vraie loque mais curieusement, on se prend rapidement d'affection pour lui qui essaie de s'en sortir tant bien que mal, ne manque pas de bonne volonté mais plutôt d'un tuteur qui lui montre la bonne voie et l'aide à décrocher de ses deals, ses dépendances et ses coups foireux. Seul, il s'en sort tant bien que mal et à la découverte de son fils, il va se sentir la fibre paternel, à l'inverse de son père dont les confrontations sont nombreuses. Une intrusion dans le milieu des drogués et des caïds danois. Très bon divertissement et une suite évidente !
Pour moi le meilleur film de la trilogie Pusher. Si les trois films sont plus ou moins similaires, celui-ci se démarque par son personnage principal. Je trouve qu'il n'y a pas de réelle évolution des personnages dans les autres volets tandis que j'ai perçu un vrai changement du personnage de Mads Mikkelsen à mesure qu'il s'en prend plein la figure ! C'est ce qui fait pencher la balance vers ce volet.
Moins explosif que le premier, quoique tourné sur le même mode. Ca tient sûrement au personnage principal qui n'a pas le même impact que le calme Franck sujet aux colères explosives et qui voit son monde se déliter. Tony est extravagant et passe son temps à se droguer et à traîner avec ses potes minables quand il ne fait pas un travail pour son père. On assiste à sa descente aux enfers programmée en se disant qu'on voit bien ou Refn veut en venir, et effectivement la fin ne surprend pas. Sauf que la conclusion, tout en ressemblant à celle du 1, est étonnante et complètement au rebours de ce qu'on pouvait attendre, conférant par-là un intérêt à ce deuxième volet, qui quoique moins bon que le premier, n'en est pas du moins un simple remake.
Une suite tout aussi réussie, ou les moyens supplémentaires se ressentent. Le cadrage, les dialogues, le jeu des acteurs nous approchent d'une certaine réalité, et nous voyons Copenhague sous un autre angle, glauque et violent. Un quotidien très bien mis en scène, et qui met parfois mal à l'aise. Une suite qui permet de mieux comprendre le personnage de Tonny, auquel on peut s'y attacher. Un bon thriller.