Ayant vu et aimé le prequel-remake de Matthijs Van Heijningen Jr (Atchoum !), il était de mon devoir de regarder le matériel d' "origine" (un comble pour un film ayant eu droit à un prequel), The Thing étant considéré comme un classique du cinéma d'horreur et comme l'un des meilleurs survival de tout les temps, j'avais placé la barre assez haut alors que le film n'avait même pas encore commencé. Et force est de constater que tout ce que j'ai pu entendre à son propos est véridique, car, oui, The Thing mérite non seulement sa place au panthéon du cinéma horrifique mais en plus c'est LE meilleur survival de tout les temps, bien plus au-dessus qu'Alien, et ce, principalement en raison de La Chose, l'un des monstres les plus effrayants du genre, pas forcément au niveau physique (le xénomorphe de Ridley Scott était aussi dégueulasse que la chose de Carpenter) mais plutôt dans ses aptitudes. En-effet comme beaucoup le savent, cet extraterrestre (en tout cas son vaisseau laisse présager à un extraterrestre) peut absorber toute forme de vie animale afin de copier a l'identique les cellules organiques de l'animal en question, rendant indétectable (ou presque) sa présence, ce qui en fait une créature bien plus dangereuse que l'Alien de Scott, où là, on pouvait facilement le détecter. Et toute la réussite du film tient en partie de cette capacité effrayante, avec le cadre spatial d'une base en Antartique, le climat qui s'installe au fil du long-métrage est l'un des plus réussi du cinéma d'épouvante/horreur, Carpenter exploite tout les aspects que l'on peut redouter en tant qu'êtres humains à commencer par les huits clos et la solitude, vient s'ajouter à cela une paranoïa entre les personnages touchant aussi le spectateur de plein fouet, tout le long du film, la même question nous taraude : Qui n'est pas ce qu'il prétend être ? Autrement dit qui est habité par La Chose ? Personne n'est à l'abri de se faire "absorber" puis copier par ce monstre glaçant, même la fin ne répond pas à cette question, on doute pendant 1h30 et quand vint l'inquiétante musique d'Ennio Morricone clôturant brutalement le long-métrage, on reste scotché, aucune réponse ne nous est vraiment donné, à nous de décider qui est quoi, mais dans tout les cas, ça se finit mal. Mais The Thing ne serait rien sans les fantastiques maquillages de Rob Bottin, le travail réalisé dessus est tout simplement exceptionnel et justifie le passage du maquilleur à l'hôpital à la fin du tournage pour cause de crise de nerfs, certains réalisateurs devraient en prendre de la graine d'ailleurs, rien ne remplace les maquillages et The Thing le prouve avec les siens toujours autant d' "actualité" et qui n'ont pas pris une seul ride.
Malgré quelques longueurs, jamais inutiles, The Thing est donc un presque chef d'oeuvre du film d'horreur et mérite sa réputation de grand classique pour l'ambiance claustrophobique et paranoïaque crée et pour les incroyables maquillages réalisés.
Un film qui fait froid dans le dos.