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    Porco Rosso
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    L'Otaku Sensei
    L'Otaku Sensei

    311 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 septembre 2017
    Tout est bon dans le cochon, jamais cette expression n'avait eu autant de sens XD !!
    portant toujours une adoration sans limite à l'oeuvre de Miyazaki que je considère comme l'équivalent (et l'égale) nippon de Walt Disney en terme de génie créatif, à chaque critique que j'ai laissé sur un de ses dessin animé, j'ai stipulé dans 90% des cas avoir pris une bonne gifle transcendante en pleine figure. Porco Rosso était l'un des rares films de Miyazaki que je n'avais pas encore critiqué et, après un nouveau visionnage l'autre soir, je me décide enfin à rédiger quelques lignes sur les aventures d'un des plus célèbres cochon de l'animation !
    Porco Rosso, 6ème film d'animation des studios Ghibli sorti en 1992, le 6ème de "Miyazaki sensei " sorti juste après "Souvenirs goutte à goutte" (1991) de l'autre sensei, Isao Takahata, nous propose de quitter un peu l'archipel Japonaise pour aller faire une petite balade dans l'Italie des années 30.
    Suite à une guerre lui ayant fait perdre toute foie en l'humanité, l'aviateur italien Marco Pagot se retrouva changé en cochon. Après avoir quitté les forces aériennes italiennes, l'homme-cochon, devenu chasseur de prime passe désormais son temps à traquer à bord de son hydravion, les pirates de l'air semant le trouble en mer Adriatique. Un jour, alors qu'il venait de donner une bonne correction aux voyous des airs, ces derniers firent appel à l'aviateur américain Donald Curtis, aussi talentueux qu'arrogant, pour éliminer Porco une bonne fois pour toutes, mais le cochon ne va pas se laisser faire ! Mais Porco pourra-t-il s'en sortir avec tout ces mercenaires qui veulent sa peau ?
    Peut on encore simplement voler avec honneur dans une Italie baignée dans la crise et le Fascisme ? Voilà pour le pitch global.
    Verdict : Une claque ! Une claque douce, mais une claque tout de même.
    Encore et toujours, la magie Ghibli fait de l'Art avec du cochon et nous emmène dans les cieux !
    S'il n'est pas mon Miyazaki préféré, s'il n'a pas le côté sanglant, la puissance du message écologique de "Princesse Mononoké", le côté folklorique WTF de "Chihiro", la grandeur émotionnelle du "Tombeau des Lucioles" ou encore le côté aventure fantastique du "Château dans le Ciel" façon l'Île au Trésor/Jules Verne, Porco Rosso n'en reste pas moins un film Ghibli très agréable dans la veine de "Kiki la petite sorcière", beau et drôle. Si le film a 25 ans dans le moteur, force est de constater qu'il possède toujours un grand charme, comme les anciens classiques Disney qu'on revoit aujourd'hui avec une grande joie nostalgique !
    Les graphismes en 2D ont bien entendu un peu vieillit, idem pour la bande son mais c'est justement ce qui rajoute un charme supplémentaire au film. Le dessin est encore plein de vie, plein de couleurs vives, azures-verdoyantes , la plupart du temps claires et cette palette de couleurs nous donne la joyeuse impression d'observer une toile, une oeuvre picturale !
    Tout comme il l'avait déjà fait avec la jolie petite sorcière, Hayao parvient à réitérer le tour de magie et à nous faire voyager, à nous dépayser en nous emmenant cette fois en Italie. Le réalisateur de génie ne se repose aucunement sur ses acquis et continu de prendre des risques en quittant le Japon pour aller explorer de nouveaux horizons, de nouvelles cultures Européennes à l'écran.
    décors méditerranéens, ambiance un peu mafieuse, le tabac, les billets, les spaghettis, pas seulement les paysage mais c'est toute l'ambiance et la culture historique que Miyazaki a réussi à transmettre avec brio !
    Avec Porco Rosso, Miyazaki rédige une véritable lettre d'amour à l'Aviation, thème qui lui a toujours tenu à coeur, une lettre d'amour à l'univers aérien baigné d'accents lyriques et romantiques car comme on le sait tous, c'est de l'avion "Ghibli" de Caproni que le studio éponyme tire son nom donc on peut dire que P.R serait une sorte de remerciement en dessin animé.
    Côté scénario, celui de Porco Rosso est léger, vaguement inspiré de l'histoire du "Baron Rouge", le synopsis tient sur un post-it, on est plus dans la succession de péripéties mêlées de gags, à l'instar du "Château de Cagliostro" (1979) avec lequel le réalisateur a fait ses débuts, en misant dans le cas des deux dessins animés sur la carte de l'humour. Le ton est également léger, alors serte c'est pas aussi poignant que les oeuvres majeures du studio mais ce n'est pas à mes yeux un défaut; l'émotion manque un chouia serte mais c'est pas plus mal car au moins, ça rend accessible la filmographie de Miyazaki pour les plus jeunes spectateurs que le caractère W-T-F, parfois perturbant de certains autres films plus adultes pourrait rebuter (quand je pense que mes vieux m'ont montrés "Le Voyage de Chihiro" à 8 ans...o_o).
    Mais si le scénario peut paraître moins travaillé, c'est chose voulu car Porco Rosso fait à mon avis parti de ces dessins animé, de ce genre de film ou ce n'est pas l'intrigue mais les personnages qui font le film. C'est les personnages qui font l'intérêt de l'histoire et pas l'inverse (de cette manière on est pas dans le modèle formaté du film d'animation Hollywoodien). En fait, on est même carrément à l'extrême opposé du film d'animation Américain...déjà parce que le héros n'est pas un beau gosse mais un cochon donc direct ça casse les codes.
    Le personnage de Porco est très intéressant à analyser, extrêmement bien écrit, physiquement et psychologiquement riche de morales et de sous textes.
    Miyazaki choisi ici de ne pas s'intéresser à l'apparence physique du personnage (il aurait pu nous faire un personnage transformé en cochon complexé par son apparence, cherchant à lever le mauvais sort mais non et heureusement car ça deviendra par la suite un ressort plutôt fréquent chez Ghibli avec les parents de Chihiro qui seront changés en porc ou encore Sophie qui sera enlaidie par la sorcière dans "Le Château ambulant", 2004) mais cette apparence de cochon fait sens autrement en portant plein de sous lecture.
    Porco est un vétéran de la Première Guerre Mondiale choqué par ses horreurs; pour le coup ça me rappel beaucoup les expressions qui qualifiaient la guerre et les soldats qui étaient de la "chair à canon" envoyés à la "boucherie humaine" (du coup, boucherie, cochon...vous faîtes le lien ? ^^). Le "sortilège" serait donc une suggestion de la perte de son humanité due au conflit. En plus, la couleur de son avion est le rouge, choix qui n'est pas du tout un hasard vu que le rouge peut symboliser l'Honneur...mais aussi le sang et la violence, de cette manière cette peinture rouge éclatante pourrait être une marque visible des combats que Porco a traversé (ouais...c'est un peu glauque quand même là o_o). Le personnage bénéficie en plus d'un doublage 5 étoiles via l'acteur talentueux Jean Reno ("Les Visiteurs", "Léon", "Le Grand Bleu, "Mission Impossible" ect) qui a effectué dans la peau de l'homme cochon ses premiers pas dans l'exercice du doublage et, son timbre de voix calme et rauque va très très bien au tempérament du porc.
    Le personnage de Fio, bien que l'on se rend très vite compte de la ressemblance physique marquante avec Nausicaä hime (une jeune rouquine habillée en bleu la plupart du temps), elle n'est pas une Nausicaä bis. Souriante, rêveuse et pleine de vie, elle apporte beaucoup à l'histoire car elle incarne une critique anti-sexiste sur la place des femmes dans l'aviation. Son personnage est vraiment important car elle arrive à redonner espoir en l'humanité à Porco dans un contexte pessimiste de la hausse du fascisme et des retombées en Italie de la grande dépression économique de 1929 aux USA.
    Donald Curtis incarne lui la parfaite caricature de l'homme blanc Américain des années 30, pilote et acteur Hollywoodien beau parleur dont le ridicule renforceront encore plus pertinemment la dimension satirique qu'à l'oeuvre (je l'ai dis plus haut, ce sont les personnages qui font l'intérêt, pas l'intrigue ^^). Côté poins faibles, on pourra éventuellement pointer la musique de Joe Hisaishi qui n'apporte pas de mélodie marquante dans ce long métrage contrairement aux autres de Ghibli, peut être pour ça qu'il est considérer comme un "Miyazaki mineur" (?).
    Mais bon, au bout du compte, si Porco Rosso ne rivalise pas à mes yeux avec les grands du studio Ghibli (Nausicaä, Chihiro, Kiki, la Château dans le Ciel) il n'en reste pas moins un très bon Ghibli. Un très bel hommage à l'aviation mêlé à une balade dépaysante toute en poésie sur les îles italienne de l'Adriatique qui vous en bouchera un groin !
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 25 janvier 2014
    Mon film culte, le plus grand de tout les temps à mes yeux. Aventure, nostalgie, humour, réflexion tout y est. L'histoire d'un pilote d'hydravion italien dans l'Italie fascite, confronté à une malédiction (tête de cochon), une dette d'honneur (combat avec Curtis) et l'amour de 2 femmes (Gina la femme fatale, et Fio la gamine). Les plans sont magnifiques (ah les vols au dessus des flots), le scénario en béton, les dialogues en or (superbement doublé par Jean Réno) et la musique de Joe Hisaichi inoubliable.

    Du très grand cinéma .
    L'aéronautique est la passion cachée de Miyazaki, cet intérêt vient de son père qui a a travaillé dans ce secteur industriel. On sent bien le créateur tiraillé entre la vision romantique de l'aviation d'antan, celle des pionniers et des virtuoses du manche à balai, et celle plus réaliste qui associe avion et armée car à l'époque l'aviation civile n'existait pratiquement pas. Il y a aussi un hommage au travail des femmes (Fio dessine et ses tantes, grand mères et cousines construisent).
    Le temps des cerises chanté en français avec un accent japonais par une femme fatale italienne donne un résultat délicieusement rétro. Le texte inspiré par la commune de Paris révèle la lecture à double sens de cette oeuvre où chaque personnage cultive sa part d'ombre.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 16 novembre 2014
    Avec ce film, Hayao Miyazaki raconte l'histoire incroyable d'un pilote mi-homme mi-cochon qui habite sur une île de l'adriatique en Italie pendant l'entre-deux-guerres et qui aide son prochain à bord de son hydravion rouge, et encore une fois, le maître nous offre une perle de l'animation. Ici Miyazaki a l'occasion de parler de sa passion, l'aviation, tout en gardant des thèmes qui lui sont chers, comme l'amour ou encore la folie de la guerre. "Porco Rosso" est donc un film d'animation charmant, touchant et magnifique à ne pas manquer !
    shmifmuf
    shmifmuf

    178 abonnés 1 761 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 mars 2012
    Un hommage rétro aux pionniers de l'aviation.Le héros porcin de ce film est plein de charme et de mystère.
    Le dosage entre l'émotion et les rires est parfait.
    L'animation change de dimension avec cette oeuvre inoubliable.
    Benjamin A
    Benjamin A

    707 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 juillet 2014
    Avec son sixième film (et premier des studio Ghibli à sortir en France) « Porco Rosso », le maitre de l’animation nous emmène dans l’entre-deux-guerres en Italie suivre un pilote d’hydravion solitaire avec une tête de cochon aidant les personnes en difficultés mais qui va peu à peu se retrouver confronté à des pirates.

    Miyazaki place « Porco Rosso » dans un contexte bien plus réaliste que la majorité des films qu’il a fait avant (ou même après, excepté son récent testament « Le Vent se Lève ») où seul la « malédiction » du héros est fantastique (malédiction qui n’est pas vraiment un élément exploité par Miyazaki). Situant son film entre les deux guerres en Italie où le contexte politique, économique et sociale était difficile, il aborde tout en subtilité et souvent en fond plusieurs thèmes qu’il est rare de trouver dans les animés tels que la guerre (qu’il a déjà abordé par le passé et qu’il abordera à nouveau par la suite) et ses absurdités (à l’image du combat final), le fascisme (le terme « Porco Rosso », signifiant « Porc Rouge », était une insulte visant les opposants au régime de Mussolini à l’époque (et plus précisément les communistes)) ou encore la place des femmes dans cette société ainsi que quelques références bien faites comme cet américain voulant devenir acteur puis président.

    Mais c’est aussi un hommage à l’aviation et son histoire, ici en combinant l’air et l’eau, symbolisé par plusieurs scènes marquantes où les avions sont au contact de l’eau.

    En dehors des références, hommages ou thèmes abordés, Miyazaki nous raconte surtout une histoire passionnante et attachante, comme l’est la galerie de personnages qu’il met en scène. A commencer par cet aviateur et chasseur de prime solitaire, anciennement dans l’armée de l’air italienne, vivant en fonction de ses propres lois, assez classe et sûr de lui et la gamine qu’il rencontrera lorsqu’il devra réparer son avion, conceptrice, elle est passionnée par son boulot puis par Porco. Il rend tous ses choix, auxquels on peut facilement s’identifier, intéressant où il doit choisir entre l’amour, sa passion, sa vie, ses embêtements… Captivant tout le long, il donne aussi une dimension mélancolique, poétique et puissante à son film, rempli d’émotions mais sans manquer d’humour, bien au contraire.

    Les dessins sont de toutes beautés, tout comme certaines scènes comme les raids aériens ou de simples paysages que Miyazaki sublime. Les musiques sont, une fois de plus, judicieusement choisis.

    Personnellement, une fois de plus comblé par l’univers de Miyazaki, ici plus « adultes » mais toujours tout en finesse avec une histoire attachante et des personnages qui le sont tout autant.
    gnurff
    gnurff

    24 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 novembre 2007
    Voilà le film qui démarre son succés européen


    Certainment moins féeriqu que ses autres opus.... Il reste un must dans les rêves d'enfants de l'occidents...

    Pour une fois et c'est rare je vais dire voyez le en VF car J.Reno est fabuleux ds la doublure de Porco
    Sebi Spilbeurg
    Sebi Spilbeurg

    81 abonnés 1 005 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 octobre 2013
    Avant de se faire connaître à l’international avec son magnifique Princesse Mononoké, ce cher Hayao Miyazaki était d’abord passé par bon nombre de réalisations (dont Nausicaä et Mon voisin Totoro). Et parmi celles-ci se trouve Porco Rosso, son dernier dessin animé dans l’ignorance mondial (sorti en 1992 au Japon, en 1995 chez nous, c’est pour dire !). En même temps, il ne rien se cacher : qui aurait pu s’intéresser aux mésaventures d’un pilote d’hydravion tête de cochon ? Surtout que niveau script, Miyazaki nous a habitué à plus subtil et moins enfantin.

    Pourtant, sur le papier, Porco Rosso se présente comme un film d’animation pour grandes personnes. Notamment avec les thèmes qui y sont traîtés (la guerre, l’Italie de l’entre-deux guerres, la politique, l’aviation…). Sans oublier l’ambiance qui règne dans Porco Rosso, qui fait aussitôt penser aux films mettant en scène Humphrey Bogart ou encore Clark Gable. Surtout avec le personnage principal, héros solitaire et séducteur qui se montre assez bougon par moment. Rajoutez à cela des décors qui reflètent à fond les années 20 (époque durant laquelle se déroule l’histoire) et une bande son assez réussie de la part de Joe Hisaishi (compositeur attitré de Miyazaki) qui sent bon l’ambiance italienne, et Porco Rosso gagne en maturité !

    Et pourquoi un pilote à tête de cochon ? S’inspirant sur ses propres bandes-dessinées, Miyazaki raconte l’histoire d’un homme qui, pour rester en vie alors qu’il était entre la vie et la mort (scène représentée de manière métaphorique dans le film et qui, à elle seule, reflète le cinéma de son auteur, possédant une poésie hors normes), opte pour cette tête-là. Une manière de symboliser le côté solitaire de son héros. Un pilote qui préfère s’isoler et ne venir qu’au secours des personnes dans le besoin, mais qui a perdu toute foi en l’humanité. Et quand certains protagonistes commencent à le voir tel un véritable humain, c’est pour dire que sa foi resurgit petit à petit.

    Cependant, Porco Rosso est loin de figurer parmi les meilleurs titres de Miyazaki. La faute au traitement du film, vraiment trop enfantin ! Étonnant de sa part d’ailleurs, quand on voit ce que le réalisateur nous a livré d’autres dans toute sa carrière. Primant toujours la poésie, l’ambiance et la morale. Ici, on ne fait que suivre le parcours de ce cochon héroïque qui affronte des pirates de l’air. Et il a beau user des flingues et de son hydravion, à aucun moment on ne ressent la moindre violence caractérisant la guerre. Porco Rosso est bien trop sage à ce niveau, et n’arrive jamais à faire décoller les ambitions de Miyazaki citées plus haut.

    La faute notamment à une animation splendide au niveau du dessin, mais qui ne se montre que trop rarement mature. Surtout avec des personnages secondaires qui s’agitent dans tous les sens, comme dans les séries animés du style Pokémon and co. Sans oublier le fait que Porco Rosso ne propose à aucun moment d’instants spectaculaires ou qui en jettent. Au lieu de ça, il décide de terminer son film par un duel qui tourne au ridicule (l’effet comique prenant le pas sur l’ensemble), retirant le message de ce passage (faire la guerre est absurde quand on voit l’état déplorable des deux combattants). Avec une ambiance qui flirte bien trop souvent à l’humour et la légèreté, comment voulez-vous que les idées de Miyazaki passent pleinement ? Surtout pour des enfants ? Ils ne verront qu’un cochon pilotant un hydravion et prenant sous son aile une jeune fille qui va l’aimer au fil de l’aventure. Ni plus ni moins. Adieu les symboles et métaphores du script. Bonjour à un hommage divertissant sur l’aviation qui amusera les plus jeunes !

    Porco Rosso n’est vraiment pas un mauvais dessin animé en soit. Il est même très bon comparé à d’autres qui se fichent royalement de la tête du spectateur. Mais il est vrai que de la part de Miyazaki, on en attendait autre chose. Un film animation de réelle envergure aussi bien dans le fond que sur la forme. À la place, c’est une aventure distrayante qui s’offre à nous, arborant l’ambiance des films des années 20. Et offrant de temps à autres quelques trouvailles visuelles délectables (des marins se réunissant pour former une flèche et ainsi indiquer la direction à suivre). Normal alors que l’on parle bien plus des autres dessins animés, véritables chefs-d’œuvre (Le château dans le ciel, Princesse Mononoké, Le Voyage de Chihiro, Nausicaä, Le château ambulant…) que ce Porco Rosso.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 22 juin 2011
    Un Miyazaki mineur et tout à fait dispensable. Même les plus grands ont parfois des pannes d'inspiration... "Porco Rosso" est déroutant par sa situation géographique (la côte adriatique de l'Italie), surtout de la part d'un réalisateur que l'on sait très plongé dans les légendes japonaises ancestrales. On a donc affaire à une comédie agréable, bien que peu drôle et sans surprises, où Miyazaki se fait plaisir avec toutes sortes d'engins volants qu'il affectionne, sans oublier son habituel message pacifiste et antimilitariste. Au scénario faible s'ajoute une animation assez moyenne pour un Ghibli (hormis quelques très beaux plans de rues italiennes): ils avaient fait mieux dans les années 1980, et ils feront encore mieux à partir de 1997, avec le magnifique "Princesse Mononoké". Pas mauvais, évidemment, mais de la part de Miyazaki, on était en droit d'attendre beaucoup mieux.
    Nicolas S.
    Nicolas S.

    92 abonnés 1 549 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 mars 2020
    "Porco Rosso" est le 2ème film que je découvre du studio Ghibli après avoir visionné "Mon voisin Totoro" qui m'avait moyennement enthousiasmé.

    "Porco Rosso" est dans une veine totalement différente : beaucoup plus adulte, il regorge de niveaux de lecture qui plairont tant aux enfants d'au moins 9-10 ans qu'aux adultes.

    Le long-métrage d'animation n'hésite pas à aborder des sujets sombres, comme la mort, la guerre ou le fascisme de l'Italie des années 30. Pourtant, malgré ces sujets graves, il s'en dégage une poésie rarement égalée dans un film d'animation.

    La musique, superbe, joue beaucoup dans la création de cette poésie. Rarement un dessin animé m'aura autant marqué par sa musique. C'est presque un personnage à part entière du film.

    Et son utilisation sublime certains très beaux plans. On a donc une belle histoire, de magnifiques images et une superbe musique. Et en plus, on se permet de rire de bon coeur à certains instants car "Porco Rosso" est aussi drôle !

    Alors rajoutez à cela un Porco Rosso à qui la voix de Jean Reno va parfaitement et vous obtenez un chef d'oeuvre.
    Rictus1260
    Rictus1260

    36 abonnés 137 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 janvier 2016
    Encore un des nombreux chef d'oeuvre du cinéma d'animation signé Miyazaki. Le titre ne paye pas de mine mais alors le contenu est prodigieux. L'histoire, cette fois très réaliste, se déroule en Italie pendant la période entre deux guerres et la montée du fascisme. Notre héro est un pilote d'avion remarquable, ancien pilote de chasse pendant la guerre, il se dédie à la défense aérienne en solitaire contre les pirates de l'air. Bien que ce film nous plonge dans le vrai monde des humains avec un réalisme millimétré, notre pilote est quant à lui flanqué d'un groin de cochon. On ne comprend la raison que vers la fin du film losque Porco raconte son histoire à Fio, la jeune fille talentueuse et pétillante qui l'accompagne dans son aventure. Les terribles expériences qu'il a vécu et qu'il vit encore (les horreurs de la guerre, la perte de son meilleur ami pendant un bataille aérienne, le fascisme, la vanité, la quête de la gloire et de l'argent à tout prix) ont sali son âme. Il ne veut plus se reconnaitre comme faisant partie de la race humaine. Il a honte d'être un homme et se sent plus confortable dans l'apparence d'une bête. Néanmoins sa rencontre avec Fio, qui témoigne d'une grande affection et admiration pour lui, telle une fille pour son père, lui restaure petit à petit une bonne image de lui même ainsi qu'une certaine confiance dans la dignité de l'être humain. L'amour seul à le pouvoir de guérir laideur et la méchanceté humaine. Du reste, tout à la fin du film, sans le montrer vraiment, l'auteur suggère que notre héro retrouve son visage humain.
    Au niveau technique, les scènes d'aviation sont d'une grande précision, les batailles aériennes sont spectaculaires. Le père de Miyazaki était directeur d'une compagnie aéronautique. Quant à Miyazaki, il est un grand passionné de tout ce qui touche les avions et les machines volantes. Cela se voit dans la plupart de ses films. Le résultat est époustouflant.
    Mais au delà de cette très belle histoire pourtant si réaliste, Miyazaki réussi se tour de force de nous plonger tout au long du film dans le monde de la magie, de la poésie, du rêve. La beauté des images et de la musique, la pureté des dialogues n'y sont pas pour rien. Les paysages de rêve qui décrivent les vols des avions dans les nuages, les décors enchanteurs de l'ile ou réside l'hotel de Gina qui font penser aux iles borromées, toutes ces images sont d'une beauté visuelle sans égal.
    Vraiment H. Miyazaki a placé la barre du film d'animation à une hauteur vertigineuse. Ils seront peu nombreux ceux qui pourront l'égaler.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 14 septembre 2015
    Et dire que certains considèrent Porco Rosso comme l'un des moins bons Miyasaki, ça situe le niveau du bonhomme ! Cette fois-ci il choisit de placer l'action dans un contexte et un lieu précis. La seule chose surnaturelle que l'on verra dans le film est la malédiction de Marco, qui a une tête de cochon. Tout le film tourne autour de l'aviation dans un décor paradisiaque qui fait le charme de l'oeuvre. On ajoute à cela une grosse part de poésie qui vient alléger les situations les plus tragiques (on est quand-même à l'époque de la montée du fascisme) et des scènes absolument magiques (la mer de nuage) sans oublier des personnages bien écrits, attachants ou charismatiques, non manichéens et de l'humour et on obtient pour moi l'un des meilleurs films du maître. À voir.
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    152 abonnés 692 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 avril 2017
    «Porco Rosso» est sans aucun doute l'un des films les plus personnels du cinéaste Hayao Miyazaki. Passionné d'aviation, il a ici voulu rendre hommage à ces héros d'un temps passé, aventuriers célestes en quête de gloire, courageux et solitaires. Porco Rosso, humain devenu porc, est l'un de ces légendaires pilotes d'avion du début du XXe siècle. Parmi les meilleurs de sa profession, indépendant et mystérieux, il sillonne les immensités nuageuses à la recherche de nouvelles aventures, triomphant toujours de ses nombreux ennemis. Amoureux de Gina quand il était encore humain (elle l'aime toujours malgré son aspect animal), il ne se sent plus guère retenu par les affaires de ce bas monde, et lorsqu'il relève le défi de l'américain Curtis il se donne sans compter, pensant être arrivé au terme de sa pesante existence et livrer son dernier combat. «Porco Rosso» est donc un film profondémment nostalgique et romantique, et pour Miyazaki et pour ses protagonnistes : il met en scène un héros moderne, désabusé, et le ton du long métrage est beaucoup plus mature que la plupart de ses autres films. Les personnages sont adultes et c'est plus à ce public que pourrait s'adresser «Porco Rosso» par les thématiques abordées, même s'il est tout autant destiné aux enfants. L'animation est éblouissante, le studio Ghibli étant en pleine possession de ses moyens dans cette période alors fastueuse, avec cette fluidité, ce sens du mouvement, cette richesse des plans et cette audace des cadrages qui font la réputation des japonais. S'il n'est pas le plus grand des films de Miyazaki, «Porco Rosso» en est l'un des plus attachants et l'un des plus beaux. Un magnifique film d'aventure, réjouissant et sublime. [2/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    Plume231
    Plume231

    3 863 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 août 2013
    Pour moi clairement un des meilleurs Miyazaki et aussi peut-être son film qui s'adresse le plus aux adultes. La flamboyance de l'animation s'accorde à merveille avec une histoire drôle, à travers une galerie de personnages, où les hommes sont certes virils mais ont leurs quelques faiblesses et où les femmes ont un très fort caractère (la mécanicienne est franchement craquante !!!), qui fait penser à du Howard Hawks, mais profonde, par le protagoniste dont le visage de cochon ne sert qu'à mieux montrer son âme tourmentée et aussi par le contexte où se déroule le film c'est-à-dire l'Italie fasciste des années 20, et bien évidemment on n'oublie pas non plus, Miyazaki oblige, la poésie en route avec des flashbacks aériens étranges et de toute beauté. Bref on en sort réjoui mais aussi émotionné et un brin mélancolique, ce qui veut dire que le cinéaste a atteint pleinement son objectif.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 3 juillet 2008
    Voila l'histoire d'un cochon qui fut jadis un homme, tout le monde l'aime, il fait craquer les femmes, il est vantard, macho et c'est le super méga meilleur pilote d'hydravion du monde. C'est rapidement ennuyeux, on préfèrerait que le pseudo-méchant gagne car on n'a aucune sympathie pour le cochon-pilote; l'omniprésence féminine est une bénédiction, on trouve le temps un peu moins long. L'histoire est anormalement mauvaise et on nous assène une fin plus nulle tu meurs. Les clins d'œil aux combattants solitaires, les pirates qui ne sont qu'une pâle copie du 'Château dans le ciel' ne remontent pas le niveau. Bon j'arrête la, je suis déçu par ce truc pourtant pondu par le maitre de l'animation.
    _Royal_
    _Royal_

    125 abonnés 1 600 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 14 septembre 2011
    Des dialogues ridicules, des graphismes ridicules, des personnages ridicules, des situations ridicules, des jeux de mot ridicules, des musiques ridicules, ... forcément, en jouant un minimum le jeu, difficile de ne pas trouver ça hilarant. Moi, j'ai pas trouvé ça hilarant.
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