Ghostbusters 2 : Plus qu'un simple reboot du proton pack
Ghostbusters 2, c'est un peu comme commander une suite à votre plat préféré et se retrouver avec la version réchauffée au micro-onde. Le film tente de raviver la flamme avec plus d'éclats visuels, mais on dirait que le script est passé dans le Slime d'un poltergeist un peu trop paresseux. Les effets spéciaux ont certes bénéficié d'un coup de boost, mais bonjour le coup de vieux! Pour un peu, on se croirait dans une partie de Space Invaders où les fantômes auraient sérieusement level up.
Le retour des acteurs originaux? Plutôt réjouissant, sauf quand le jeu de Bill Murray et sa bande semble plus centré sur leur égo que sur l'ectoplasme. On a l'impression que le casting a décidé de troquer leur proton pack pour des miroirs. Pourtant, le charme opère par instants, prouvant que nos chasseurs de fantômes ont encore de la répartie, même s'ils tirent un peu trop sur la corde du déjà-vu.
Certes, la formule reste la même : des blagues, des spectres et de l'action. Mais où est la surprise? Les fans auraient mérité un twist digne de "The Twilight Zone" plutôt qu'un copier-coller du premier film. Les dialogues, eux, oscillent entre le génie et le déjà-entendu, faisant sourire autant qu'ils font lever les yeux au ciel. C'est un peu comme si on nous avait promis un voyage à Hogwarts et qu'on se retrouvait à la cantine de Poudlard.
La critique sociale est là, entre les lignes, moquant la ville qui ne dort jamais et ses habitants, quelque part entre l'arrogance et l'absurdité. Nos chasseurs de fantômes dézinguant à tout va ne sont pas juste des héros, mais des caricatures ambulantes de New-Yorkais typiques. Le film dépeint avec un cynisme mordant la métropole et ses travers, mais on aurait aimé que ce soit aussi tranchant qu'un sabre laser dans une bataille intergalactique.
Entre costumes qui reviennent en force et une bande-son qui essaie tant bien que mal de nous rappeler les jours de gloire, le film semble parfois un hommage qui tourne en boucle. La nostalgie joue à plein, mais à l'instar de certaines réunions d'anciens combattants, certains éclats de rire semblent forcés, et les sourires, un peu jaunes.
Ghostbusters 2, c'est un peu comme une fête surprise pour un anniversaire qu'on aurait préféré oublier. C'est fun, ça fait du bruit, ça brille, mais au fond, on sait qu'on aurait pu faire l'impasse. En hommage à Harold Ramis, on se repassera le film, avec un sourire un peu nostalgique mais en se disant que parfois, les fantômes du passé feraient mieux de rester tranquilles. La prochaine fois, on préférera peut-être appeler quelqu'un d'autre, ou simplement rejouer au jeu vidéo pour se rappeler le bon vieux temps.
Plus de critiques sur https://www.instagram.com/oni_s_reviews/?hl=fr