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Akamaru
3 133 abonnés
4 339 critiques
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3,0
Publiée le 31 mars 2011
C'est le film le plus autobiographique d'André Téchiné,et par rebond celui où les émotions pénètrent le plus facilement.La sincérité de la démarche ne fait aucun doute.Téchiné a réellement vécu dans la campagne du Sud-Ouest,il a été très touché par les conséquences de la guerre d'Algérie,et il découvrit son homosexualité à l'adolescence.Chronique nostalgique,"les Roseaux Sauvages"(1994)remporta 4 Oscars en son temps,dont celui incontestable pour Elodie Bouchez,douce et attendrissante.Gaël Morel,Stéphane Rideau et Frédéric Gorny sont également très justes.En nous parlant de l'éveil politique et sexuel d'adolescents ayant du mal à faire la différence entre ce qui est bien ou mal,Téchiné tient surtout à montrer avec sa sensibilité coutumière que les élans du coeur,induisent souvent en erreur,mais n'en sont pas moins la justification même de l'humanité de chacun.Si la reconstitution d'époque sonne un peu faux,et que l'on aurait pu espérer plus d'ampleur et de recul dans ce scénario intimiste,force est de constater que le destin de ces personnages ressemble à celui que l'on a tous connu un jour,entre joies,peines,doutes,remises en question et expérience de la vie.
En 1962 dans le Sud de la France, des lycéens préparent leur bac et vivent tous une période de trouble - sexuelle, sentimentale ou politique - en tentant d'accepter leurs refoulements et de mieux se connaître. André Téchiné interroge avec subtilité les besoins et les désirs d'une jeunesse magnifiquement filmée, crée un langage vif et juste, inséparable d'une approche corporelle sensuelle et pointilleuse, qui s'attarde aussi sur les complexes et les défauts que se reprochent les personnages sur ce point. Sans réel coup de force scénaristique, le film est traversé par une série de turbulences mais garde une légèreté constante qui, au lieu d'affaiblir son propos, lui donne une acuité encore plus forte : une maîtrise tranquille nécessaire devant un récit qui comporte peu de personnages mais où les relations et les rapports à soi ne cessent d'évoluer. Ainsi, la multiplicité de nuances apportées rendent complexe et riche ce portrait d'une jeunesse perturbée en période de fin de guerre d'Algérie, qui divise les opinions et fait des "Roseaux sauvages" un film politique lucide et violent. Avant d'entrer dans la vie active ou de poursuivre des études, les quatre personnages principaux, tous formidablement incarnés par des acteurs attachants, passent une journée caniculaire à la rivière où l'anodin se mêle à la puissance des sentiments... les résultats du bac approchent et semblent pourtant loin des têtes.
Avec Les Roseaux sauvages, André Téchiné livre un magnifique film sur les contradictions des sentiments humains, en ce focalisant sur les maux de l’adolescence. Comme souvent chez Téchiné, ces sentiments prennent l’allure d’une valse, mais sans être insipide pour autant. En effet les personnages sont d’une finesse sans égale dans les films qui traitent de la jeunesse. On nous parle, dans Les roseaux sauvages, de la découverte de soi et des autres, de l’acceptation de l’homosexualité, de l’engagement politique, de la première perte d’un proche, de la peur de la mort, de la maladie… Les couples se font et se défont, et tout pourrait se résumer par la phrase du remplaçant pied-noir : « Vous pouvez dire oui ou non, c’est bien ou c’est mal ; je vous admire, moi je n’y arrive pas. » Le film s’ouvrait sur un bal lors d’un mariage, et se termine par la caméra tourbillonnant sans fin dans les champs. Cette complexité et cette profondeur sont aidés par un jeu excellent des jeunes comédiens ; Téchiné réalise un travail d'orfèvre, une mise en scène harmonieuse et belle.
À l'origine téléfilm réalisé pour la série d'Arte Tous les garçons et les filles de leur âge sous le titre Le chêne et le roseau, Les roseaux sauvages a été tourné par André Téchiné en version longue pour le grand écran. Avec raison ! Fortement autobiographique, son film est un concentré d'humanité et de sensibilité. Il explore avec une grande tendresse la quête d'identité de quatre adolescents français – totalement attachants – pendant la période de la guerre d'Algérie. S'il se concentre plus particulièrement sur la découverte de l'homosexualité de l'un d'entre eux, la force du cinéaste est de prendre soin de chaque personnage, n'en laissant aucun en second plan. Tous sont dépeints avec leurs forces, leurs faiblesses, avec les doutes et les fragilités de cette phase de la vie si belle et parfois si dure. Absolument superbe.
Excelent film ou Téchiné méle plusieurs histoires sur fond historique ( Algérie ) et qui décrit l'essor des passions amoureuses adolescente et justement, il le fait avec une sincérité qui n'est pas percue comme vulgaire. A travers de superbes paysages et une certaines naïveté dans la psychologie des personnages, on voit qu' à la fin tout s'enchaine à une terrible vitesse et le jeune Gaël Morel se retrouvant un peu sur le carreau. J'ai ressenti ce film aux fonds de mes tripes grace à l'intérprétation trés bonne et au scénario trés intéréssant. Meilleur Téchiné probablement.
Emouvant et beau, ce film de Techiné a tous les qualites pour être un film culte. Immense et beau. D'une grande tristesse. Voila le film culte par excellence.
Un double thème pour ce joli film sur les amours adolescentes et la guerre d'Algérie en fond. Traité comme une épreuve davantage qu'un passage, on y ressent la faiblesse des cœurs et l'amertume de la jeunesse. Assez touchant.
Petite film sympathique dont le thème principal, la découverte de la séxualité, permet le mélange de plusieurs histoires d'amour et de haine. C'est frais, agréable mais pas mémorable. Le jeu des acteurs principaux manque cruellement de naturel et la réalisation penche vers le banal téléfilm.
Une réalisation en toute intimité et personnelle sur la période de l’Algérie française troublée par la guerre, la quête d’identité et le questionnement de soi, entre l’amitié, l’amour, sa place dans les sociétés françaises et algériennes, peu d’émotion de profondeur pour une issue finale laissant en suspens sans révélation surprise.
Les Roseaux sauvages ne peut que surprendre, avec sa narration extrêmement lente, ses dialogues simples et directs : André Téchiné aborde de nombreux thèmes et glisse de l'un à l'autre non sans une certaine virtuosité délicieuse, entre l'homosexualité qui s'éveille, la passion politique chez les jeunes, l'indécision, l'impuissance devant les événements, la jeunesse qui interroge la vieillesse et la remet en question, jusqu'à la foi même... Tout est très habilement mené par Téchiné qui observe délicatement ses personnages les uns après les autres, puis ensemble, qui se soumettent au regard de l'autre ou le rejette. Hélas, il n'évite pas les écueils d'une certaine facilité dans le ton : il ne suffit pas toujours de trouver l'endroit idéal et la lumière caressante pour recueillir l'émotion. Ce qui trompe Téchiné doit être ce cadre justement magnifique auquel il réduit son film, et c'est pourquoi les acteurs ne convainquent pas toujours, ils paraissent parfois les intrus de l'histoire les uns pour les autres : que vient faire untel quand les deux autres sont ensemble ? La maladresse des mots et des gestes est inévitable. Malgré cela, André Téchiné nous ramène avec un talent incroyable dans cette France troublée de l'année 1962, et avec cette simple histoire d'adolescence et tous ses acteurs débutants, et ses plans délicats, nous montre sa grande passion pour le Cinéma.
En voyant le titre assez particulier et l'affiche j'ai tout de suite eu envie de le voir ; ça laisse planer un certain mystère. C'est une œuvre des plus singulières (surprenant qu'il ne soit pas plus connu que ce je pensais), où l'homosexualité et les relations libres sont clairement évoquées et montrées avec sensibilité, sensualité, sans voyeurisme et tout en pudeur. Elodie Bouchez aussi charmante que doué soit-elle, les autres y compris.
Très beau film sur fond de guerre d'Algérie. Les jeunes acteurs qui incarnent les personnages principaux sont tous convaincants, Elodie Bouchez en tête.
Avec les roseaux sauvages la tendance se confirme pour moi: je n’aime pas le cinéma de Techiné. Si l’écriture de son film est soignée j’ai trouvé une nouvelle fois que la direction d’acteur laisse franchement à désirer certains comme Gaël Morel jouant franchement faux. Certains passages font vraiment penser à du remplissage et je me suis rapidement ennuyé en le regardant. Dommage car une chronique sur la jeunesse pendant la guerre d’Algérie aurait put être bien plus intéressante.
Les dialogues sont beaucoup trop littéraires et trop soutenus pour donner un semblant de réalisme à cette réalisation. Les acteurs ne sont pas fantastiques, les scènes ne sont pas mémorables et l'histoire peu captivante. Au final, on veut que l'on déteste les pieds noirs ? Est-ce là l'objectif du film ?