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Un visiteur
5,0
Publiée le 4 janvier 2009
c'est pas un film, c'est un mythe!!! excusez-moi pour mon français, je suis Italien, mais Les roseaux sauvages et L'eau froide sont 2 films qu'on changé le Cinéma.
André Techiné plonge dans ses souvenirs dr jeunesse pour évoquer la France du Sud Ouest durant la Guerre d'Algérie. Un film touchant porté par des comédiens quasi débutants qui ont depuis fait du chemin. César du meilleur film.
Difficile d'écrire sur les Roseaux Sauvages, même 17 ans après leur sortie. Film bouleversant, portrait fin et sensible d'adolescents dans les années 60, ce film m'a questionné longtemps, m'a invité à bousculer mes préjugés politiques sur la guerre d'Algérie avec le personnage d'Henri, m'a appris à mieux me connaître. Le jeu d'Elodie Bouchez, de Gaël Morel, de Stéphane Rideau et de Frédéric Gorny est impressionnant par sa justesse, la mise en scène est lumineuse. La lumière du Sud-Ouest, sublimement filmé envahit l'écran et comment ne pas voir dans ce film un autoportrait d'André Téchiné ? L'adolescence vue comme la période des questionnements existentiels, comme une période charnière qui marquera un vie, un destin à jamais de la douleur des questionnements jusqu'à on l'espère la possible serennité. Peut-être et même certainement l'un des films les plus forts que j'ai vu de ma vie.
Meilleur film de Téchiné à ce jour. Bien qu'il ait fait beaucoup d'excellents films (Hôtel des Amériques, Ma saison préférée, Les Egarés), celui-ci reste probablement le plus proche de la perfection. C'est une réflexion intelligente et sensible sur les troubles de l'adolescence, en confrontant la conscience de soi, la conscience du monde, l'engagement et l'hédonisme. Une merveille qui n'est pas sans rappeler "Une partie de campagne" de Jean Renoir.
Je l'avoue volontiers : « Les Roseaux sauvages » ne m'attirait pas. Je crois que c'est pourtant juste une question de titre car j'apprécie (la plupart du temps) le cinéma d'André Téchiné et ne savais même pas que le film avait en toile de fond la guerre d'Algérie, autre sujet avec lequel j'ai peu d'affinités. Pourtant, très vite je me suis senti happé par ce tourbillon d'émotions romanesque au possible, où le réalisateur dévoile un aussi grand talent pour offrir un récit aussi intense et passionné que ne le sont les personnages. Être capable d'offrir une telle richesse concernant ces derniers est presque un don, au point qu'on serait bien incapable de dire de la petite bande qui est le premier rôle tant ils sont chacun essentiels à l'intrigue et à son déroulement, la nourrissant constamment par leur personnalité, leurs convictions, leurs interrogations, leurs douleurs, leurs contradictions. Aucune caricature, chacun se montrant logique avec lui-même tout en étant capable de s'ouvrir aux autres, et s'il n'est pas bien compliqué de deviner à qui Téchiné s'identifie le plus, on sent son attachement à chacun, sa volonté d'offrir un regard complexe sur les événements afin d'exprimer à quel point certaines questions sont complexes. Le tout doté d'un bel éloge sur la naissance des sentiments, leur fragilité, cette « valse » des protagonistes évoluant constamment au fil de l'œuvre et notamment des événements historiques ayant quelque chose de foisonnant, comme cette jeunesse fougueuse, pleine de vitalité que dépeint le réalisateur. Alors c'est vrai : cette interprétation manquant parfois singulièrement de naturel peut déconcerter, voire gêner (notamment chez Gaël Morel), mais ça ne m'a pas dérangé outre-mesure, à moins que je ne sois simplement aveuglé par le charme d’Élodie Bouchez, sans oublier l'excellent Frédéric Gorny, probablement le meilleur du quatuor. Sans oublier Michèle Moretti et Jacques Nolot, dans des rôles écrits, eux aussi, avec beaucoup de soin. Du cinéma comme je l'aime, subtil et plein de ferveur, illuminé par une magnifique photographie particulièrement mise en valeur par la restauration récente de l'œuvre : l'une des plus belles réussites de son auteur.
Situé dans un contexte historique anxiogène (la guerre d’Algérie), ce film sur les passions et les émois adolescents est pourtant d’une grande douceur. Les jeunes interprètes se sortent très bien de dialogues très écrits et littéraires.
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3,0
Publiée le 16 décembre 2021
Des affres sensuels et politiques de la fin de l'adolescence selon Andrè Tèchinè qui puise dans ses lointains souvenirs pour signer son film le plus personnel! Sacrè meilleur film aux Cèsars 1995, "Les roseaux sauvages" est une oeuvre moderne et intimiste, amplement autobiographique! Nous sommes en 1962, au moment de la fin de la guerre d'Algèrie! C'est à travers les personnages de François, Serge, Henri et Maïtè que le rèalisateur se raconte tel un roseau sauvage qui se cache la vèritè mais qui ne rompt pas! Le film, qui n'èlabore jamais de thèories vaseuses, a su toucher le public à sa sortie pour l'èmotion et l'authenticitè des personnages! Dans ses chroniques adolescentes intrigantes et tourmentèes, Elodie Bouchez gagnait alors ses galons d'actrice en recevant le Cèsar du meilleur espoir fèminin! Frèdèric Gorny, qui joue l'èlève pied-noir rèvoltè, mèritait d'en remporter un aussi! Du bon Tèchinè...
Chronique adolescente plus littéraire que réaliste, Les Roseaux sauvages est un très beau film sur le désir, l'amour et la politique. Les 4 jeunes protagonistes jouent (volontairement?) faux, mais la lecture n'en est pour autant pas altérée tant le propos est juste et tragique. Un vrai drame, façon tragédie antique.
Quelle grâce, quelle poésie. Les acteurs sont merveilleux. Gaël Morel a l'air fait pour ce rôle, e bouchez est parfaite. Et stéphane rideau aussi. Il me fait penser à l'acteur de Lacombe Lucien. J'adore ce film. Drôle aussi. Sur la jeunesse, la sexualité, l'engagement politique et la sensualité. L'amour et l'amitié. Le "courage " et la lâcheté.
Je ne suis pas un grand fan des chroniques de ce genre, mais celle ci est très convaincante car très bien scénarisé. Les dialogues et les personnages sont parfaits (Elodie Bouchez est super). Une mise en scène subtil et printanière.
Les roseaux sauvages sont pour moi ma troisième incursion dans le cinéma de son auteur, André Téchiné. Ma découverte de Hotel des Amériques m'avais laisser sur le coté, un autre visionnage serait surement nécessaire pour m'en faire une autre opinion. Pour en revenir à ce long métrage ci, j'ai ressentis pareil sensation que pour le précédent film ( Les Innocents ), le récit ma captivé mais certains passages à vides me laisse sur ma faim ... Le film s'essouffle au fil des minutes, le constat est similaire pour ces comédiens qui perdent de leurs forces au fur et à mesure. Les interprètes sont malgré tout au niveau, Elodie Bouchez est a en pleurer dans les prémices de cette histoire, dommage qu'elle finisse par m'agacer ! Malgré ces défauts, ce film gagne ma sympathie et mon attachement tant cette histoire est joliment conté et son sujet maîtrisé de main de maître. Un bon moment, mais pas exceptionnelle non plus ...
Première fois que je plonge dans le cinéma d'André Téchiné et j'en ressors avec une impression mitigée. D'un côté, l'histoire, sur fond d'homosexualité, de Guerre d'Algérie (le sujet méga-giga-supra tabou de la mort du cinéma hexagonal!) et de PCF qui avait encore une part importante dans la politique du pays (oui, ça remonte loin dans le passé!), est intéressante, et le cinéaste sait très bien diriger ses comédiens. D'un autre, Téchiné a l'air parfois d'oublier que si le cinéma est un art sonore, il est aussi un art visuel. Les comédiens discutent énormément, d'ailleurs ils ne font que cela pendant toute la durée du film. Le réalisateur n'exploite donc pas tout le potentiel émotionnel de l'histoire se refusant à laisser parler la caméra, ne sachant peut-être pas qu'une image bien mise en scène peut en dire autant sinon plus que cinq minutes de dialogues. Et puis, à l'exception d'Elodie Bouchez, les comédiens sont certes talentueux mais manquent sévèrement de charisme. A voir d'autres oeuvres du cinéaste avant de se faire un avis définitif.
Très joli film sur le désir et l'éveil à la sensualité. Mise en scène sensible, belle photo, scénario bien écrit... Reconstitution intéressante de l'époque aussi (fin de la guerre d'Algérie, retour des pieds noirs). Surtout le film est emmené par quatre jeunes acteurs investis (même si le jeu de Stéphane Rideau est parfois un peu abrupt)