Pulp fiction. Deuxième film de Quentin Tarantino. Comparé à son premier film Reservoir Dogs. Qui a été, finalement, classé dans les polars. Même s'il n'y a pas d'intrigue policière. Pulp fiction fait remonté le niveau. Quentin Tarantino fait des films noirs et Pulp fiction est de nouveau un film de gangster. Il a déjà, avec Reservoir Dogs toutes les caractéristiques du style unique de son réalisateur. C'est à dire, une narration non-linéaire. Des dialogues anodins et référentiel à la culture populaire. Un langage cru, mais c'est normal, car les personnages sont des criminels. Un casting prestigieux. La bande originale ou plutôt devrais-je dire la bande-son des morceaux musicaux des années 60 à 70 qui emplifie la notoriété du film et son grand pouvoir d'attraction. Une violence plutôt brutale. Si Reservoir Dogs a adulé majoritairement des spectateurs masculins. Pulp fiction séduit le public, hommes, femmes, couples et adolescents. Il obtient la Palme d'Or au festival de Cannes, en 1994. L'histoire désordonnée se compose, ou plus précisément, se décompose en trois histoires, avec un fond noir, et un titre faisant le rôle d'un chapitre d'un livre. Tout est melangé, mais tout est cohérent. Je l'ai regardé assez de fois pour faire l'ordre chronologique mentalement. Le film se passe principalement dans Los Angeles. Le début du film est pareil que Reservoir Dogs. Discussions et générique. Pour la suite, Il est composé de plusieurs couples. Il y d'abord le couple de voleur, Yolanda ( Amanda Plummer) . Et Ringo (Tim Roth). Le dangereux gangster. Marsellus Wallace ( Ving Rhames) et sa femme, Mia Wallace, une droguée ( Uma Thurman). Il y a ensuite, Lance, le dealer ( Éric Stoltz). Et sa femme Jody, pleine de piercings. ( Rosanna Arquette). Le couple, le plus charmant du film, Butch Coolidge, le boxeur ( Bruce Willis). Et sa compagne Fabienne ( Maria de Medeiros) et Jimmie Dimmick
( interprèté par Quentin Tarantino ) avec l'énorme crainte du retour de sa femme, voyant des gangsters faire leurs conneries dans sa cuisine. Il y a encore le sympathique duo des tueurs à Wallace. Jules winnfild ( Samuel L. Jackson). Et Vincent Vega ( John Travolta). Et, un autre duo, les sadiques. Maynard ( Duane Whitaker). Et Zed ( Peter Greene ). Avec leur espèce d'esclave, enfermé dans un coffre. Vêtu d'une combinaison moulante noire SM, enchaîné et se fait appeller La Crampe ( Stephen Hibbert ). Sans oublier le capitaine Koons ( Christopher Walken). Qui assure la pérennité à travers une transmission de père en fils d'une montre en or. Et il y a encore Winston Wolfe ( Harvey Keitel ). Qui après, avoir rempli sa mission, s'en va, accompagné d'une présence féminine. Tout ce petit monde va animer ce film. Difficile de ne pas tomber sous le charme de cet œuvre rare et qui, je pense. Restera au sommet, la pic, la plus haute d'un Quentin Tarantino inspiré. Toutefois, à dire que cela est un chef d'œuvre me semble exagéré. Pulp fiction a été écrit par Quentin Tarantino et Roger Avary. Ce que des réalisateurs ne montrent pas. Tarantino les expose sans vergogne. Tarantino installe une lenteur et impose son univers. La scène du concours de twist est vraiment bien mais pourquoi montré une overdose à l'héroïne assurée à son public ?. Serait-ce, pour sensibiliser les spectateurs au danger de la drogue ?. Et pourtant, c'est drôle. Tarantino veut nous mettre dans un état d'impuissance à ce qu'il se passe sous nos yeux et nous donner du plaisir dans le voyeurisme malsain. De même, que l'apparition dérangeante de La Crampe. Quel est le but, autre, que de choquer. En sachant, qu'il sera vu par un grand public. Il serait prudent de dire que ce film, les autres aussi d'ailleurs, ne sont fait pour les âmes sensibles. Je ne vais pas faire la liste des faux-raccords. Mais quelques uns, créve l'œil. Comment Vincent Vega arrive t'il à injecter de l'adrénaline dans le corps inert de Mia, sans même appuyer sur le piston de la seringue ?. Comment une balle de 9 mm arrive à exploser la tête du jeune Marvin? C'est grotesque. Ce film est fascinant tout le long de sa projection et procure un réel plaisir quand les deux sadiques sont éliminés, parce qu'il faut dire que c'est les deux méchants dans l'histoire et parce que justice soit faite. Ainsi que la Rédemption suite au miracle de l'intervention divine. ( Les impacts de balles sont déjà visibles dans le mur avant le tir désespéré d'un des jeunes voleur ). Ce qui est intéressant, c'est que Jules winnfild apprend par cœur un verset dans la bible et que celui qui l'entendait, se faisait descendre aussitôt. Il est persuadé, alors de ce miracle d'être encore en vie. D'être touché par la Grâce divine et il le citera encore une dernière fois à celui qui l'entendra et sera épargné. Je le regarde assez régulièrement. Un film original, inclassable et définitivement culte. À voir absolument, pour faire son propre avis. Pour les fans de Quentin Tarantino, ça doit être un festin. Pour tous cinéphiles qui se respectent, à voir.