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Alain D.
579 abonnés
3 272 critiques
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4,0
Publiée le 20 novembre 2017
Encore une très belle réalisation de Joel et Ethan Coen qui nous replongent dans le New York des années 50. Leur scénario, coécrit avec Sam Raimi, nous livre une histoire ou le burlesque et la dérision atteignent un paroxysme. Cette comédie caustique et bourrée d'humour noir, égratigne sans retenue le monde des affaires et de la bourse. Comme il est de règle avec les productions des frères Coen, l'image est superbe et la mise en scène sans faille. L'affiche est tout aussi grandiose : Paul Newman se révèle très charismatique dans le rôle du président Mussburger ; quant au duo Jennifer Jason Leigh - Tim Robbins, il fait sensation avec un jeu d'acteurs de très grande qualité. J'ai adoré le coté fantastique du scénario, mais moins aimé le coté suranné des scènes (certainement recherché) qui donne un aspect vieillot au film.
J'ai l'habitude de laisser passer 2 ans entre chaque visionnage d'un même film..mais certains films dérogent à la règle, comme Le grand Saut ! C'est un des Coen que je préfére (peut-on classer un Coen ? ils sont tous différents!) Mais celui-ci dégage quelque chose de particulier, un croissement entre Brazil, du Tim Burton et évidemment Les Temps modernes de Chaplin. L'histoire est simple, mais magique, il y a des trouvailles à la pelle, et chaque personnage est charismatique (la tête immobile de Newman me fera toujours délirer). Et puis bon, il y a quand même une critique assez acerbe du monde de la société qui pointe son nez par là, tout comme celle du milieu du journalisme...rien n'est gratuit chez les Coen...Et que dire de la photographie ? Magnifique, comme d'habitude chez les deux frères. Ici, même une poignée de porte ou une feuille de papier est somptueuse! Chaque plan est soigné au millimétre, notamment ceux de la table de la réunion, ou viennent se refléter les buildings! Rien n'est en trop , rien ne déborde ... Bref ce film est une perle, et laissez vous tentez, faites le grand saut !
De très bonnes idées dans ce cinquième film des frères Coen et notamment au niveau d’un scénario toujours aussi rempli d’inventivité et de trouvailles vraiment créatrices. Mais ce que les deux frères avaient réussi dans Barton Fink, ils le ratent ici par faute d’une précision suffisante dans l’exposition et la réalisation. Tout a l’air d’être en vrac, dispersé, précipité. Cela donne un ton inégal, parfois fatigant à regarder et finalement peu convaincant. Malgré la présence - surprenante mais ô combien efficace - de Paul Newman qui se livre à un très grand numéro, à force d’en faire trop, les frères Coen manquent cette fois leur coup et ce « grand saut » retombe un peu sur son élan… Dommage !
Le Grand saut : Une comédie comme seul les frères Coen savent le faire. Et c’est pour ça que leurs films sont différents des autres car ils ont une vraie patte, un vrai humour dans ce film. Et tout cet excellent humour toujours très fin et sérieux a la fois, ce qui donne un coté décalé. Et associer a un scénario piquant et une critique assez amusante du monde et plus particulièrement le monde des affaires dans ce film. Car, c’est après le suicide du directeur d’une grosse entreprise. Que les associes décident d’engager comme nouveau directeur un incompétent pour faire couler la boite. Ce qui permettra aux associes de racheté les parts a bas prix. Mais, quand ce nouveau directeur va tout compte fait remonter la société : sacré quiproquos. Donc voila, pitch du film vraiment amusant et cocasse. Le film est bien ficelé et tiens la route grâce a ces personnages farfelus et amusants à suivre. Il y a juste la fin qui est un peu trop décalé et dur a avaler mais bon ^^cela fait partie du délire. Sinon, les acteurs sont top. Tout comme la réalisation qui est efficace car elle est signé les frères Coen. Donc voila, une comédie drôle et tellement bien maitrisé.
ça ressemble beaucoup à une comédie pour enfant des studios disney. Je me suis toujours par remis de la signature 'Coen' en réa, il n'y a rien dans ce film. Ami cinéphile passe ton chemin, tu as mieux faire je t'assures.
Le moins connu et sans doute l'un des pires film de la famille Coen. Médiocre production familiale destinée aux jours de Noël, le film est le grand porteur du rêve américain. Ainsi, Hollywood distille déjà à la plèbe les idées que chaque homme possède une destinée ; qu'il est possible de gravir les échelons, même en étant complètement idiot ; et qu'il faut avoir un culte du patron. Tous les personnages sont un mauvais caricature : du journalisme à sensation en passant par le requin de la finance. Mais on y décante également certaines idées d'une société heureuse dans la consommation, l'homogénéité et ayant comme seule émulation la méritocratie (inique ou juste). Je passe outre la moquerie en métaphore filé des gens de la campagne pour venir directement à la fin, un happy end familial des plus classique en un Deus Ex Machina comme j'en avait jamais vu ! Trop long, trop classique et définitivement trop débilisant, Le Grand Saut est l'exemple parfait d'un Hollywood producteur d'une idéologie dominante en faveur de la bêtise et la consommation.
Cette comédie foutraque est certes originale par son sujet et son style, mais ne trouve jamais selon moi le ton juste. Je me suis globalement ennuyé devant ce film et le revoir ne m'a malheureusement pas fait changer d'avis. "Le grand saut" est le seul film des frères Coen que je n'ai pas aimé.
Je déteste les films loufoques, je me suis fait avoir par le synopsis qui me paraissait intéressant. C'est débile, pas drôle, je n'aime pas du tout les frères Coen.
Le Grand saut est une petite pépite signé Coen évidement, les génies on frappé une fois de plus et pour notre plus grand plaisir, le film est irrésistible, drôle, intelligent, magnifique, Tim Robbins y est magistral, Paul Newman y est excellentissime, le reste du casting est tout aussi bon, les décors sont superbes, la BO splendide et la réal parfaite. Du pur Génie.
«The Hudsucker Proxy» (USA, 1994) des frères Coen finit de prouver que la forme seule ne suffit pas à forger l’excellence d’un film. Il faut voir ce film-ci après avoir vu le chef-d’œuvre «Barton Fink» (USA, 1991). L’exercice n’est pas gratuit, il permet de constater l’étrange similarité formelle des deux films. Les travellings étranges sur les tableaux du film de 91 ont pour siamois la survolée gigantesque entre les buildings du film de 94. Il y a dans «Hudsucker…» la même maestria minutieuse que dans «Barton…» mais un gouffre fondamental rompt leur gémellité. Au lyrisme profond et grave du premier des deux films ne demeure plus qu’un lyrisme hystérique et affreux. Comme la tâche de café qui encercle l’annonce providentielle, le film est parcouru de trouvailles fétichistes qui rabaissent le film à un simple divertissement faiblard. Et pourtant l’œuvre offre une introduction qui promet un certain mysticisme que les Coen serpe aussitôt qu’il le promet. Le dénommé Hudsucker, patron fondateur de la compagnie, se suicide en même temps qu’entre le jeune Norville (Tim Robbins), l’idée de réincarnation est ici aussi bien représenté qu’elle est explicite. Le titre original rend notamment l’idée de métempsychose encore plus claire : Hudsucker par procuration. Norville n’est autre que l’image de la seconde chance d’Hudsucker. Ce sujet singulier offre à notre imaginaire des portes fraiches, closes dès que les Coen se focalisent de plus près. Le formalisme méticuleux ne suffit pas à contenir la corruption des Coen par le système hollywoodien. Et cette corruption est d’autant plus extraordinaire que le film précédent des cinéastes, «Barton Fink» donc, dénonce la perte de l’art dans le système de l’industrie artistique. A ce pamphlet génial, les frères cinéastes réalisent le meilleur exemple, la preuve la plus éloquente : «The Hudsucker Proxy», où l’art des Coen se voit voler son âme par la perversion commerciale.
Un bon cru des frères Coen mais clairement pas leur meilleur. La légereté du scénario me fait parfois penser à un téléfilm malgré de bons acteurs. Des frères Coen, je préfère leurs films dramatiques à leurs films comiques.