J'étais présent à l'avant-première de ce documentaire au cinéma CGR de Nanterre Université, ce lundi 13 mai. Il y avait tellement de personnes que le cinéma a dû ouvrir une deuxième salle pour projeter le film en parallèle dans les deux. Ce film est un véritable coup de poing. Cela fait des années que je m'intéressais à la thématique des réseaux pédocriminels (depuis l'affaire Dutroux en Belgique où je vis). Mais je continuais à avoir des doutes sur la réalité de ces réseaux… Avec ce film, non seulement je n'ai plus aucun doute, mais en plus, je veux que tout le monde voit ce film.
Pour moi, l'enjeu que révèle ce film, c'est que toute notre démocratie est verrouillée et vérolée par des réseaux contrôlés par les chefs d'état et les ministres, par la haute magistrature, par les responsables de la médecine médico-légale et de la psychiatrie… sans oublier les magnats de la presse qui trempent jusqu'au cou dans cette horreur.
Ce que j'ai apprécié dans ce film, c'est qu'il est inattaquable. Le réalisateur, Pierre Barnérias a fait le choix de ne donner la parole qu'à ces huit femmes qui témoignent à visage découvert de ce qu'elles ont vécu depuis leur plus jeune âge. Aucune analyse, aucune interprétation, aucune condamnation : rien que les faits, les faits, les faits bruts. Et c'est ça qui fait sa force : en sortant de la séance, il est impossible de nier l'existence de ce phénomène. On sent, à travers les mots, les gestes, les regards, les émotions de ces femmes, la vérité et la réalité de la pédocriminalité.
Et ce qui ne gâche rien : à aucun moment, on ne tombe dans la victimite, dans les pleunicheries… Ces femmes ont toutes fait un immense chemin thérapeutique et spirituel pour retrouver la mémoire de ce qu'elles ont vécu et pour se tenir debout devant nous !
MERCI ET BRAVO À ELLES. Merci à Pierre Barnérias et à toute l'équipe qui l'entoure. Ce film DOIT ÊTRE VU, DOIT RESTER DANS LES SALLES le plus longtemps possible. Alors, allez le voir, et parlez-en autour de vous, une fois que vous l'aurez vu !
Jacques