Votre avis sur Black Dog ?
4,0
Publiée le 6 mars 2025
La Chine est multiple et ne se limite pas aux grosses et modernes villes côtières.
Le cinéaste Hu Guan pose son regard et ses caméras dans une ville et une région rurale au bord du désert de Gobi ; Un lieu abandonné, dépeuplé et pauvre.


Film audacieux qui rappelle sur bien des points le cinéma de Jia Zhangke d'ailleurs présent au casting (!). Ambiance western moderne pour "Black Dog" avec une mise en scène et une photographie sublimes.
La relation homme/chien est forte et bien amenée au sein d'une intrigue multipliant les métaphores.


Une bonne découverte.
4,5
Publiée le 6 mars 2025
Un film chinois qui brise les codes, un histoire de chiens errants, dans un chine rurale et archaïque,
où l’homme choisit rarement son destin...C’est l’histoire d’un destin, d’une profonde tristesse sur le sens de la vie, un film qui m’a fait penser au cinéma italien des années soixante par son intériorité
et la qualité de la photographie, un film gracieux sur le désespoir, la politique, et la condition humaine ( relire Malraux)????C’est aussi un questionnement sur la liberté ( représentation du tigre enfermé puis libéré), ajoutons y la tentative ratée de l’amour, et la profondeur de la mise en scène, vous obtenez ce que le cinéma chinois a produit de mieux depuis une dizaine d’années….Je conseille ce petit bijou bourré de références et la quête qu’il distille propre à chaque homme hanté par ses démons intérieurs...
2,0
Publiée le 6 mars 2025
À sa sortie de prison, Liang revient dans sa ville natale. Il peine à la reconnaître : l’ancienne cité minière, quasiment vidée de ses habitants, est hantée par des hordes de chiens sauvages. La police l’assigne dans une brigade chargée d’en débarrasser la ville. Liang prend sous sa garde un corniaud décharné suspecté d’être enragé. Son père se meurt lentement. Un cirque fait escale dans la ville.

Prix « Un certain regard » au dernier festival de Cannes, "Black Dog" était projeté en avant-première au festival de Vesoul du cinéma asiatique le mois dernier. Son action se déroule dans des paysages post-apocalyptiques, à la "Mad Max", en lisière du désert de Gobi. Comme dans "White God", ce film hongrois sorti en 2014 qui m’avait durablement marqué, des chiens ramenés à un état sauvage y jouent un rôle essentiel, laissant imaginer combien le tournage fut périlleux et difficile.

Je ne suis pas sûr d’avoir tout compris de "Black Dog" qui part dans trop de directions pour que chacune des métaphores qu’il dessine fasse sens.
La plus évidente est sans doute celle du statut de paria que partagent ce repris de justice taiseux et ce corniaud décharné. L’un et l’autre, frappés d’infamie, sont ostracisés, marginalisés. L’un avec l’autre vont retrouver ensemble la fraternité que la société leur refuse.
Autre métaphore : celle d’une société policière qui poursuit inlassablement ses éléments déviants et les parque dans des camps. Une telle position politique était-elle tenable dans un film qui a franchi la censure et qui a été diffusé en Chine continentale ? D’autant que, dans la dernière partie du film, quasiment fellinienne, tandis que la population s’assemble pour regarder une éclipse solaire, l’ordre établi cède, les animaux sont remis en liberté.
Un dernier sous-texte : la filiation. Liang retrouve son père en piteux état, rongé par l’alcoolisme et l’amertune, installé dans un zoo désaffecté. [attention spoiler] Il le veillera sur son lit de mort jusqu’à son dernier soupir. Comme il veillera ce chien qu’il a pris sous son aile. Et il adoptera le chiot que son protégé a engendré, laissant planer l’augure qu’il en prendra plus de soin que son propre père n’en a pris à son éducation.

Nous avons eu un vif débat à la sortie du film, avec les amis qui nous accompagnaient. Ils étaient tous beaucoup plus enthousiastes que moi insistant sur la majesté des décors, sur l’originalité du scénario, sur sa richesse. J’étais le moins emballé. Je reproche à "Black Dog" son inutile longueur (il dure près de deux heures et sa dernière demi-heure est interminable) et les thèmes trop nombreux qu’il esquisse à peine (qu’advient-il de cette entreprenante actrice de cirque qui s’entiche du héros et qui le demande même en mariage ?)
5,0
Publiée le 5 mars 2025
Chef d’œuvre, des personnages attachant, une amitié forte, avec un film avec peu de dialogues, l’image se suffit à elle même du grand cinéma
3,5
Publiée le 5 mars 2025
Impressionnant. Un récit insolite d'une rare richesse thématique sur les déséquilibres urbains ou l'idée de rédemption. Magistrale mise en scène. Le Prix Un Certain Regard décerné à ce film chinois a été amplement mérité.
3,0
Publiée le 5 mars 2025
Aimant plus les quadrupèdes que les bipèdes, ce film m'a touchée dans la mesure où deux solitaires, l'un devant chasser l'autre, deviennent non seulement inséparables mais aussi très attachés l'un à l'autre. C'et une aventure à la fois touchante mais au départ une horreur quand les chiens errants se font massacrer. Film surprenant...
3,0
Publiée le 5 mars 2025
Un peu western, un peu film apocalyptique, Black dog, lauréat à Cannes du Prix Un Certain Regard 2024, est un film qui se voit sans ennui, voire même avec un certain plaisir, mais on aurait quand même aimé que le scénario soit mieux travaillé et ne parte pas dans tous les sens, au point, très souvent, trop souvent, de désorienter les spectateurs. Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-express-black-dog/
4,0
Publiée le 3 mars 2025
La rencontre de deux solitudes

C’est le 1er film du chinois Hu Guan qu’il m’est donné de voir. Sachez tout de même que ces 110 minutes dramatiques ont obtenu le Prix Un Certain Regard au Festival de Cannes 2024. Lang revient dans sa ville natale aux portes du désert de Gobi. Alors qu’il travaille pour la patrouille locale chargée de débarrasser la ville des chiens errants, il se lie d’amitié avec l’un d’entre eux. Une rencontre qui va marquer un nouveau départ pour ces deux âmes solitaires. Avec son paysage post-apocalyptique, le désert, les gangs à moto, les ruines, le cinéaste nous transporte dans un monde oublié, celui d’une Chine loin des grandes métropoles, qui tente – l’action se situe en 2008, date des JO de Pékin -, de faire son entrée dans le XXIème siècle. Un film qui fascine tant par la forme que par le fond.
Guan Hu a eu l’idée de son film après avoir observé l’évolution de la Chine ces vingt dernières années et l’impact positif et négatif de l’Homme sur ce pays. Le réalisateur a également voulu se focaliser sur la population rurale et sur les laissés-pour-compte, en sondant ce qui les aidait à survivre au quotidien. La mise en scène dépouilléerend compte le plus fidèlement possible de la vie des villageois subissant des bouleversements sociaux. Il tente de montrer la part animale qui sommeille en chacun de nous. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si e héros s’appelle Lang, car c’est en référence à la divinité chinoise Erlang, représentée avec un chien élancé et mince à ses côtés qui pallie sa solitude lorsque ce dieu parcourt les cieux. Car, il est bien question ici, à travers le constat – pas forcément exaltant – de la transformation de la Chine profonde, de solitudes, celle du héros, de son chien et de la région du désert de Gobi. Les décors de cette ville fantôme donnent le ton de ce drame étrange : théâtre fermé, zoo en passe de l’être, barres d’immeubles sordides et on se dit, à la fin : « et l’humanité dans tout ça ? ».
L’ensemble des acteurs au casting sont professionnels et sont pour la plupart connus des spectateurs chinois comme Eddie Peng, formidable de bout en bout dans un rôle quasi mutique, Liya Tong , Jia Zhangke, et puis toute cette meute de chiens livrés à eux-mêmes, parfois tendres et parfois enragés, et qui sont le fidèle reflet des humains qui survivent dans cette ville oubliée aux portes du désert. Beaucoup de questions posées par ce grand film, jusqu’à la dernière image où l’on se demande si ce sont des flocons ou des cendres qui envahissent l’écran. A découvrir.
3,5
Publiée le 3 mars 2025
Un film qui réussit à mêler western, polar et drame social, offrant une plongée saisissante dans la Chine contemporaine. La photographie, superbe, magnifie chaque instant, notamment à travers les paysages arides du désert de Gobi, renforçant l’atmosphère à la fois âpre et post-apocalyptique du récit. Malgré quelques longueurs, de multiples pistes narratives (peut-être trop) et certaines facilités, il s’agit d’une belle histoire d’une amitié inattendue entre le protagoniste et un chien errant, portée par une mise en scène inspirée et une profonde humanité.
Occ
Occ

4 critiques

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3,5
Publiée le 1 mars 2025
Un film assez surprenant et unique, qui est fait pour vous si vous aimez :

Les chiens. Beaucoup de chiens. Même si c’est dans le titre, rien ne vous prépare au temps d’écran canin de ce film.

Les héros mutiques. Version far ouest de la Chine, option désert de Gobi.

Vu en AVP. En vrai c’était bien.
3,5
Publiée le 24 février 2025
Vu dans le cadre d'un ciné surprise AFCAE. Intéressantes toutes ces thématiques touchées, dans un pays qui révèle une forte complexité.
Juliette Lf

10 critiques

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4,0
Publiée le 13 février 2025
J'ai découvert ce film en avant-première dans le cadre du festival rennais 'Travelling' et, si j'ignorais à quoi m'attendre, je dois dire que j'ai finalement été très agréablement surprise. Les premiers pas dans le récit sont un peu lents, mais on se laisse ensuite porter par l'intrigue, grâce à un scénario original, une photographie remarquable, et une interprétation si juste de la pudeur des sentiments.
Dans les décors d'une ville en ruine dont le destin n'appartient plus vraiment à ses habitant·es, difficile de rester insensible aux états d'âmes de Er-Lang (Eddie Peng) et à la relation à la fois drôle et touchante qu'il développe avec un chien errant, véritable second rôle de ce film.
3,0
Publiée le 10 février 2025
À sa sortie de prison, Lang retourne dans sa ville qui ressemble presque à un décor post-apocalyptique avec des endroits désertés et des chantiers de démolition un peu partout. Il trouve un travail qui consiste à traquer les chiens errants qui ont remplacé les habitants jusqu'au jour où il en croise un de spécial... Loin du tumulte des jeux de Pékin à venir même s'il y a comme souvent une réflexion sur les changements dans le pays et leur impact, Guan Hu se concentre sur cette surprenante relation sans forcément tomber dans les clichés sentimentaux habituels. Un récit très simple avec peu de dialogues et sans vraiment de conflits, mais avec beaucoup de compassion et de sollicitude quand il est question de ces deux êtres qui se ressemblent beaucoup. C'est la seule chose que j'ai vraiment appréciée dans ce film, mais c'était suffisant. "Black Dog" est finalement un drame inégal, mais touchant.
4,5
Publiée le 4 février 2025
Vu en avant première au cinéma epee de bois ce film est déroutant. Toute l humanité se dégage de ce jeune homme de retour au pays par sa compassion pour le ou les chiens dans une zone rurale en décomposition sociale et physique. La part animal de l'homme est surtout chez les villageois. Il faut le voir début mars dans les salles jour de sa sortie.
4,0
Publiée le 4 février 2025
Film vu en avant-première, à l'ambiance très particulière, plein d'émotion, voire de tendresse... Tout cela dans une ville chinoise à demi fantôme, aux confins du désert de Gobi. Beaucoup de rencontres et de relations humaines et une belle photographie.
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