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    Les Amants du Pont-Neuf
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    chrischambers86
    chrischambers86

    13 713 abonnés 12 426 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 octobre 2014
    Vèritable dèclaration d'amour à Paris, ce film magique n'en finit pas d'èmerveiller et à chaque annèe un peu plus de fans èperdus! Oeuvre èvènement de l'annèe 1991, certaines nuits, aux abords de la Seine sont restèes inoubliables pour certains cinèphiles extènuès venant s'èchouer sur les berges, observant en silence les lueurs de ce tournage pas comme les autres! Les deux personnages principaux, que jouent de façon bluffante Denis Lavant et Juliette Binoche, sont gravès à jamais dans nos mèmoires! La première partie est hallucinante, pleine d'images sublimes, de romanesques et de personnages marginaux! Quand vient ensuite ce long travelling dègènèrè sur une avenue renvoyant à la sèquence èpoustouflante du feu d'artifice des Amants du Pont Neuf, nous sommes plus que jamais dans un grand moment de cinèma qui peut nous apprendre à aimer follement! L'un des rares Carax à avoir une fin heureuse avec cerise sur le gâteau "Les Amants" des Rita Mitsouko qui viennent clore cette oeuvre dèmesurèe, d'un lyrisme absolu qui navigue vers "L’Atalante" de Jean Vigo! Sur Le Pont-Neuf, devant le Pont des Arts, Michèle et Alex: "Si je suis sur ce vieux pont? J'ai mes raisons! Partir ? Partir où ?" Et puis, c'est après la sèquence fabuleuse du ski nautique, les voilà sur la pèniche pleine de sable, ils sont sauvès, la fin approche... "Vous êtes marchand de sable ? Non on fait que les transports! Ce voyage c’est notre dernier voyage...
    Caine78
    Caine78

    6 703 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 février 2014
    Comme il faut un début à tout, je découvre en 2014 « Les Amants du Pont-Neuf », et avec lui l'univers unique de Leos Carax. Il semblerait également que le film soit plus connu pour ses énormes soucis de productions que pour son montage final, ce qui serait particulièrement injuste si c'est réellement le cas. Car oui, alors que beaucoup nous auraient servi une énième soupe sans personnalité sur la souffrance des SDF au quotidien sans chercher à imposer un quelconque point de vue, voilà que Carax déploie des trésors d'imagination pour nous offrir une expérience rare, transformant un drame misérabiliste en histoire d'amour passionnée et passionnante, complexe sans être chiante, faisant admirablement ressortir ce qu'il peut y avoir de plus beau dans la vie et le cinéma (mais les deux ne sont-ils pas intiment liés?). C'est une œuvre sensorielle, qu'il est donc difficile de décrire à travers des mots, et évidemment, le cinéaste tente tellement de choses que certaines sont plus convaincantes que d'autres, mais avoir transformé un tel projet en quelque chose d'aussi étonnant, séduisant, ne peut être que l'apanage d'un grand réalisateur, dont l'époustouflante séquence du 14 Juillet est la parfaite illustration. C'est beau, puissant, parfois inoubliable et rend même complémentaire Johan Strauss et Catherine Ringer au fil d'une bande-originale superbement choisie : énorme coup de cœur que ce film au temps suspendu, qui vous donne instantanément envie de vous jeter sur le reste de la filmographie de son auteur. N'hésitez plus.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 septembre 2014
    Clichés !
    Clichés mais correspondant grosso modo à ce qu’est le film de Carax : chef-d’œuvre; un film qui a coûté très cher ; un débordement de passions ; une histoire se rapportant à la vie même du réalisateur; une histoire de clodos exubérante, inutile ? (mais qu’est ce qui est « utile » en art ?) ; une déclaration d’amour à Paris; le film d’un mal aimé du cinéma qui a dû surmonter de multiples difficultés pour terminer son film ; un scénario qui tient sur un ticket de métro (si, si, je l’ai lu !) et qui part dans toutes les directions (je l’ai lu aussi); un film intello bobo (mais alors j’en suis un aussi…) et puis la scène du feu d’artifice, Alex et Michèle dansant…

    Or, voilà, « Les amants du Pont Neuf », oui, c’est un chef-d’œuvre ! Peut-être un poil en dessous du précédent film de Leos Carax, l’immense « Mauvais sang »… Mais « chef-d’œuvre » tout de même !

    Et d’abord pourquoi un poil au-dessous ? En raison, selon moi, d’une manière plus conventionnelle… La façon assagie de filmer, dont use Carax pour ce film, tient sans doute aux conditions difficiles du tournage… Les très gros plans sur les visages sont moins nombreux. La recherche des lumières, des couleurs, des contrastes, des architectures photographiques est moins radicale…

    La magie de Carax rayonne pourtant tout au long de son film. Et elle s’exprime comme dans « Mauvais sang » au travers de la danse, de la pantomime, du recours aux arts et jeux de la rue, du burlesque romantique…

    Constante aussi chez Carax : la brûlure des sentiments… On la retrouve ici magnifiée par ces amoureux exubérants et fous… Sublimée par la condition même des personnages… Alex le SDF et Michèle dessinatrice devenant aveugle… Une dérive sociétale associée à une dérive due à la maladie…
    Ces deux-là se retrouvent sur le Pont Neuf… … Pont qui lie des personnages (« rives » semblables et différentes) qui sortent d’on ne sait où, qui vivent on ne sait comment et qui vont on ne sait où… Un non-scénario en quelque sorte… L’équivalent cinématographique du carré blanc sur fond blanc de Malevitch !
    Et puis le pont lui-même… Fait-il partie de l’intérieur ou de l’extérieur de la ville? Paris présent mais qui fait souffrance à nos deux exilés quand ils s’y aventurent… Le pont Neuf… Avec son philosophe, Hans, le pourvoyeur de sommeil, et gardien des clés de la ville…
    Le Pont Neuf est un havre, un refuge, un espace libre…

    Et ces « sans-dents », comme dirait un incertain président, ces pauvres, sont soumis au bicentenaire de la révolution !!!
    La Révolution Française ? Qu’en est-il dans le vrai ? Qu’en reste-t’ il ? Quel est son héritage quand ceux qui la fêtent (symboliquement on ne les montre pas dans le film), ne sont plus capables de voir la misère ? La rugosité déguenillée de notre inégalitaire société !
    Magnifique séquence initiale aux allures de documentaire… Conditions de survie des SDF ! Sans fard et sans laïus !

    Et puis, ne loupez pas un plan, incroyable, magique… J’en parle parce qu’il est si court qu’il peut passer inaperçu… On est au milieu de la séquence culte du feu d’artifice. Ça pète de toutes parts… Eux, bourrés, sont allongés sur le pont… Non loin, un pavé, descellé, disproportionné… Ils sont petits… Le cube du pavé est énorme… Plus loin une bouche d’égout énorme elle-aussi. Cette disproportion est voulue, magnifiée par un zoom arrière. « Quand donc les gueux s’empareront des pavés ? », semble signifier ce très court plan…
    Le génie de Carax…
    Montrer sans rien dire.

    Voilà !
    Cet autre, et moderne, « Lumières de la ville » romantique, sentimental à souhait, tragique, cruel, violent, visuellement magnifique, est simplement INCONTOURNABLE si vous aimez le septième art !
    « Les amants du Pont Neuf » : c’est de la grande poésie mêlée à de la révolte !
    Jo D
    Jo D

    28 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 28 juillet 2012
    Le visionnage de "Holy Motors" que j'ai trouvé excellent m'a donné envie de regarder le reste de la filmographie de ce réalisateur que je connaissais peu.

    Avec "Les amants du Pont-Neuf", l'expérience fut néanmoins beaucoup plus laborieuse. On ne peut pas reprocher grand chose à la mise en scène, ni au jeu d'acteur d'ailleurs. Juliette Binoche, pour un role totalement différent de ce qu'elle incarne habituellement, s'en sort plutôt bien et en devient même parfois touchante. Concernant son compère Denis Lavant, je l'ai trouvé beaucoup moins inspiré que sur Holy Motors, quitte à même le trouver parfois énervant.

    La faute viendrait-elle du scénario ? Scénario qui, faut l'avouer, est molasson au possible et d'un ennui abyssal. On aurait envie de sauter du Pont Neuf plusieurs fois pendant les 2h que dure le film...

    C'est d'ailleurs ça le problème de ce film de Carax : on sort de là en ayant l'impression de n'avoir absolument rien vu (si ce n'est quelques jolis plans parisiens).
    selenie
    selenie

    6 241 abonnés 6 184 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 janvier 2011
    Le film maudit par excellence, les méandres de son tournage sont entrés dans la légende. Budget énorme (les décors surtout) pour un film teinté de surréalisme, un drame qui s'offre pourtant une fin qui déçoit. Les acteurs sont juste impressionnants tant il donne leurs tripes dans ce film. Le scénario n'est pas toujours au point (la recherche d'une adulte en fugue ?!). Mais l'histoire nous emporte malgré tout ; les acteurs sont pour une très grande part dans la beauté de cette histoire. A voir de toute façon, certaines images resteront gravées...
    Angela Ki La
    Angela Ki La

    56 abonnés 586 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 octobre 2013
    Il est certain qu’il a tout de l’enfant terrible, Carax. Il sait créer de toutes pièces un univers qui ne ressemble qu’à lui, il sait se donner les moyens de ses ambitions. Il privilégie la mise en scène qui prime sur tout : les acteurs, le décor, l’histoire, c’est quoi l’histoire, au fait ? Ces personnages, on ne sait d’où ils sortent, où ils vont, on sait seulement qu’ils sont sur le pont. Ils manquent de substance, se sont des objets, bien que Juliette Binoche soit en totale immersion, (superbe actrice), et Denis Lavant soit lunaire, (c’est le double de Carax). Comme toujours l’auteur semble se perdre et vouloir nous perdre dans son labyrinthe mental, dans une fuite en avant dont on ne voit pas la fin. Personnages exagérément autodestructeurs, et caméra voyeuriste, pour mélo intello. On aboutit à quelques fulgurances, et quelques rayonnements poétiques qui satisferont les cinéphiles et les amateurs d’art. Mais sur la durée, le manque de fond des personnages se fait cruellement sentir, ils sont incarnés, mais sans fond, et la narration est un peu lâche, qui s’étire dans tous les sens, molle comme un chewing-gum, n’aide pas, même si on reconnaît l’indiscutable qualité artistique de l’objet, avec ses défauts et ces quelques « crapauds ». BO soignée, on passe de Bowie aux Rita Mitsouko, entre autres, BO qui participe à l’étrange beauté de l’ensemble, c’est un trip, juste un trip sous acide. Pour amateurs de curiosités esthétiques.
    Kloden
    Kloden

    125 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 décembre 2014
    Film à la production chaotique, Les Amants du Pont-Neuf a contribué à donner de Léos Carax l'image d'un artiste maudit malgré un accueil critique une fois de plus favorable et 900 000 entrées au box-office. Si on peut regretter la disette connue par la suite par ce réalisateur à part, aussi confidentiel que rarissime, c'est bien parce que ce qu'il propose est à nul autre chose pareil. D'ailleurs, je retrouve un peu plus l'étonnement que m'avait inspiré Boy Meets Girl, car Mauvais Sang, pourtant film le plus populaire de Carax, m'avait trop rappelé ce dernier. Ici, on a bel et bien toujours cette quête de lumière, ce rapport à l'art si précieux, ces barrières que le Monde semble dresser contre nous et la folle poursuite d'absolu qui anime et déchire les personnages. Mais, forcément puisque Carax a quand même pris cinq ans depuis Mauvais Sang, la folle vitalité d'une jeunesse qui ne s'est pas encore épuisée ne donne plus le ton, et ce Paris vu de l'envers semble s'être désincarné. Et c'est là qu'on arrive à ce que Les Amants du Pont-Neuf a de purement unique : son rapport à la beauté, sans cesse entremêlée de trivial, le dégoût qu'inspirent malgré eux ces S.D.F. qui nous disent si merveilleusement ce qu'est être humain. L'entreprise se comprend parfaitement, mais se ressentira nécessairement de façon très diverse, selon la personnalité de chacun. Personnellement, j'ai souvent été mal à l'aise, dérouté, agacé. Carax en fait parfois un peu trop, parait ne pas vouloir se fixer. Mais d'un autre côté, qui serait-il, pour prétendre capter la vie et la mettre en cage, lui qui semble si souvent nous dire que son art cherche en vain à l'atteindre ? Voilà ce qui a fini par m'embarquer dans ces cassures émotionnelles et ce récit à la narration souvent fugitive ; l'impression de vraiment suivre ces personnages et de ne pas ressentir une quelconque écriture derrière les images, dont la pureté se trouve renforcée. C'est de là que survient la magie de toute cette misère, celle qui vient éclater comme un feu d'artifice alors que la seconde d'avant, Carax tutoyait le dégoût et embrassait la pitié en taillant son matériau avec tout le dénuement visuel du Monde. Bref, Carax peut dégoûter par une certaine radicalité, une emphase artistique, mais si le voyage est un peu chaotique, la vie ne l'est-elle pas aussi ? Je ne suis certes pas un admirateur des Amants du Pont-Neuf, ni même (en dehors de Holy Motors, sublime) de Leos Carax. Mais avec la meilleure ouverture d'esprit possible, se confronter à ces images auxquelles il mêle une véritable âme, c'est quand même la solide garantie d'avoir affaire à du vrai cinéma.
    Appeal
    Appeal

    157 abonnés 569 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 novembre 2012
    Les amants du pont neuf est un très jolie film, sans doute le plus touchant qu'il m'a était donné de voir sur la misère et les sdf. Deux cinglés, Alex (Denis Lavant) et Michèle (Juliette Binoche), clodos, vont se rencontrer sur le pont neuf de Paris, complètement en ruine, lieu de residence temporaire de 3 clochards. Leur histoire d'amour est drôle et naïve, mais présenté d'une façon assez fine, la mise en scène laissant toujours planer un doute sur les sentiments de Michèle. Mais aussi extrêmement triste, de par la misère sociale, liée à la pauvreté ou la pathologie. Surtout Carax, et c'est la qu'on voit que c'est un réalisateur malin, joue toujours sur deux tableaux : le paris magnifique, lumineux, flamboyant et le paris miséreux, crasseux, repoussant ; l'humeur naïve joyeuse d'Alex, et ses moments suicidaire; les moments où la vie s'améliore (gain d'argent, travail) et où elle s'effondre (cécité, prison). Les sentiments s'enchaînent avec facilité. Mais surtout, et même si je n'aime pas trop créditer les acteurs, le maître d'oeuvre restant le réalisateur, ici je peux me le permettre car Lavant et le double de Carax et Binoche l'ex-femme de celui-ci; je soulignerai le jeu de Denis Lavant, extraordinaire, touchant, simple et sincère et toujours mesuré; et celui de Juliette Binoche, rayonnante ou misérable, alternant avec aisance entre la beauté et la décomposition pathologique, toujours ambiguë sur ses sentiments, toujours dans une retenue très touchante également. Sans être un très grand film, un très bon film, une belle comédie dramatique.
    L'homme le plus classe du monde
    L'homme le plus classe du monde

    326 abonnés 450 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 avril 2013
    Disons le clairement, "les amants du pont-neuf" raconte une des plus belles histoires d'amour qu'il m'a été donné de voir au cinéma. Denis Lavant et Juliette Binoche sont incroyablement touchants et crédibles en SDF romantiques, et Leos Carax filme à merveille la capitale française, dans ce qu'elle a de plus sale et de plus beau. "Les amants du pont neuf" est une oeuvre d'art, comme pourrait l'être un tableau ou une sculpture.
     Kurosawa
    Kurosawa

    583 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 août 2014
    Après deux premiers films d'une beauté renversante ("Boy meets Girl" et "Mauvais sang"), Leos Carax déçoit quelque peu avec "Les Amants du Pont-Neuf". Une poésie moins émouvante car moins originale, et un pont jamais transcendé par une mise en scène parfois en manque d'inspiration sont les regrets d'un film pourtant surprenant. Car cette histoire d'amour improbable sait réserver quelques moments exceptionnels dans les moments a priori les plus anodins, comme cette marche des deux amoureux sous la musique de David Bowie "Time will crawl". Enfin, s'il y a bien un domaine où Carax est à son meilleur, c'est dans sa direction d'acteurs, avec un duo Lavant-Binoche absolument éblouissant. La complicité entre ces deux comédiens croît lentement mais intensément jusqu'à gagner notre cœur lors d'un sublime final. Un tournage chaotique pour un film qui, à défaut de tutoyer les sommets, touche par sa sensibilité et sa sincérité indiscutables.
    aldelannoy
    aldelannoy

    38 abonnés 343 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 8 septembre 2014
    Ennuyeux ! ennuyeux ! Ce que c'est ennuyeux ! Il faut être courageux pour tenir jusqu'au bout. Je n'ai plus ce courage des combattants du premier feu. Il semble de ce film qu'il ne soit que le triomphe d'une idéologie toute puissante, celle qui veut voir dans l'exclus un incompris, en en écartant la question sociale et politique. Le résultat est triste et ennuyeux. Trop ennuyeux. Un film qui fut le reflet d'un temps, d'une époque, et qui, ce temps effacé, tombé dans les limbes de l'oubli, reste un témoignage étonnant et stupide d'une psyché accrochée à une mode, celle de la pensée dominante qu'elle est censée incarner. Un cinéaste italien avait commis La dolce vita il y a des millénaires, dix ans après, même Armand Jammot reconnaissait combien ça avait vieilli, et ce péché contre le cinéma ne fait que répéter celui de Rome, mais à Paris... et en couleurs ! Quoi dire d'autres de ces longues avalanches de pellicule stérile ?
    Plume231
    Plume231

    3 887 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 mars 2013
    Première entrée (très tardive !!!) dans l'oeuvre du cinéaste français le plus maudit de tous les temps avec son film le plus célèbre !!! En gros, le monsieur Carax se croyait à l'époque où on pouvait se permettre des choses totalement mégalomaniaques, ayant des décennies de retard par rapport à l'Âge d'or de Carné, et c'est tant mieux. Faire reconstruire carrément le Pont-Neuf, c'est mégalo mais ça impressionne. Y raconter une histoire d'amour entre deux clochards avec un lyrisme exacerbé, une poésie anarchique et un optimisme grandiose, fallait l'oser et il a bien fait. Les scènes tournant autour du Bicentenaire de la Révolution française forment un bloc de véritable cinéma d'une maîtrise technique magistrale. Quand à Denis Lavant et Juliette Binoche, ils sont intensément formidables. Visiblement Leos Carax n'a pas peur d'en faire trop, quelques fois à cause de ça il y a quelques longueurs et autres inutilités, mais c'est ce qui fait la force de cette oeuvre singulière.
    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

    2 399 abonnés 4 438 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 janvier 2017
    Les amants du Pont-Neuf est donc mon troisième Leos Carax, réalisateur qui jusqu’à lors ne m’avait pas spécialement enthousiasmé, révélant un plasticien brillant mais un narrateur laborieux et désintéressé.
    Ici, je vois enfin quelque chose qui se tient pleinement et qui retient l’attention, même si Carax n’a pas encore débarrassé son récit de toutes les scories qui touchaient Boy meets Girl et Mauvais sang.
    Formellement c’est toujours une grande réussite. Doté d’une magnifique photographie, de décors originaux et très bien utilisés, la maitrise de Carax pour livrer des séquences aussi originales que poétiques se révèle bien avec des scènes comme celle du feu d’artifice, mais aussi dans la subtilité avec laquelle il peut saisir les sentiments qui s’exprime. Il en ait parfois un poil trop insistant d’ailleurs ce qui peut de temps en temps s’avérer légèrement contre-productif, l’émotion devenant lancinante. Cela étant, c’est un spectacle qui encore une fois est séduisant chez Carax, et l’effort sur la bande son est remarquable. Je souligne cette intelligence d’avoir mis beaucoup de thèmes nerveux, punchie et moderne (à l’époque), qui permettent de combler quelques lenteurs narratives.
    Le casting est composé du duo de Mauvais sang. Binoche et Lavant sont visiblement complices et l’alchimie fonctionne bien entre eux sur ce film. Bien que Lavant m’a convaincu, il a toujours une petite tendance à forcer le trait dès lors qu’il doit traduire une émotion (par exemple les rires forcés sur la fin, plutôt invraisemblable). Mais il a une présence magnétique, et il colle tellement bien par ailleurs au personnage qu’on lui fait jouer. Binoche est très à l’aise dans un rôle malaisé auquel elle apporte une certaine retenue, ce qui est une très bonne chose. Ce duo est complété essentiellement par Klaus Michael Gruber qui joue le compagnon d’infortune de Lavant sur le pont, et qui malgré sa présence discrète impose un jeu fort et une vraie présence.
    L’histoire est typique du cinéma de Carax, mettant en avant des marginaux, l’amour, et se détachant peu de cela. Même si ici il y a un certain fond social. Bien mené, Les Amants du Pont-Neuf souffre de quelques incohérences et de quelques facilités scénaristiques qui pourront paraître grossières compte tenu de la finesse des émotions que traduit Carax par ailleurs. La première rencontre entre les deux héros est par exemple un peu grotesque. Alors d’autres scènes versent plus dans une sorte d’onirisme poétique et visuelle recevable (les affiches en flammes…), mais ce n’est pas le cas de toutes. En dépit de ces scories, Les Amants du Pont-Neuf prend la forme d’un conte et nous délivre une belle histoire, simple et riche en sentiments et en émotion. C’est là ce qui permettra de pardonner, au moins pour partie les petits coups de mou du métrage et les passages plus faibles du film.
    En conclusion je dirai que Les Amants du Pont-Neuf est un joli film, le premier de Carax qui m’enthousiasme vraiment et que je pourrai avoir plaisir à revoir. Je le conseille donc, si toutefois vous êtes sensibles à un film à la fois ancré dans un certain réalisme et plus souvent dans un onirisme qui nécessitera d’accepter la fantaisie de certains passages. 4
    Gonnard
    Gonnard

    241 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 25 mars 2011
    Un titre qui laisse augurer une formidable histoire d'amour, romantique et tout et tout, avec pour cadre majestueux le pont neuf. Eh bien le choc est rude. On se retrouve au milieu d'une bande de clodos, picolant de la villageoise et déféquant sur un pont neuf en ruine. Pas super glamour. Difficile de s'attacher à des personnages si monstrueux. L'intrigue n'arrange pas vraiment les choses, elle reste trop pauvre et conduit à un ennui profond. Je n'ai même pas réussi à être ému par la fin. La vocation des "Amants du peu neuf" selon moi ? Servir de documentaire pour les campagnes de lutte contre l'alcoolisme...
    Juliano
    Juliano

    15 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 juillet 2018
    Dans les bas-fonds, on finit aussi par trouver chaussure à son pied. Peu importe les misères, la vie reste une fête comme un feu d’artifice.
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