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Alain D.
581 abonnés
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4,0
Publiée le 25 novembre 2018
Ce Drame poignant, magnifiquement mis en scène par Pedro Almodóvar, nous distille une jolie BO et de superbes images. Entre polar fantastique et comédie policière, le scénario nous conte l'histoire d'un brave garçon marqué par la destinée : Victor Plaza admirablement interprété par le jeune acteur Espagnol Liberto Rabal. Scènes chocs, érotisme, humour et réalisme cruel cohabitent dans cette réalisation. Le casting est également de grande qualité, nous offrant le charisme de Javier Bardem, la beauté de Francesca Neri dans le rôle d'Elena et la belle présence de Penélope Cruz. Même si on la voit peu, sa participation est extrêmement remarquée.
Pedro Almodovar est et restera El figure du cinéma espagnol et un des grands génies du cinéma tout court. "En chair et en os" qui maintient folie, vengeance et trahison tout au long du film avec une habilité remarquable se laisse découvrir avec un plaisir jubilatoire voir même coupable. L'ensemble du casting a la fièvre de la première à la dernière seconde et les situations à la fois comiques et tragiques se succèdent avec un savoir-faireet une maîtrise indéniable. Javier Bardem (épatant comme d'habitude) parvient à composer un rôle difficile à entreprendre et réussi haut la main mais tout l'histoire repose en partie sur les épaules du jeune Liberto Rabal qui fait ses preuves dans celui d'un jeune loup assoiffé d'amour dans sa conquête de femmes. D'un point de vue technique le film dispose d'une excellente photographie et d'une bonne musique. "En chair et en os" pourrait trés bien être le grand frère de "Parle avec elle" avec lequel on peut distinguer l'approche narrative des personnages et de leurs situations qui restent bien évidement les mêmes au fil des films.
Un excellent drame social autour de la réinsertion d'un jeune dans la société après sa sortie de prison. Les thèmes favoris de Pedro Almodovar sont présents, avec néanmoins quelques distorsions : le rapport mère-fils (au lieu du thème mère-fille, choisi par Almodovar dans la majorité de ses films), le désir amoureux de Victor pour Helena, qui est ici sublimé dans l'effort pour devenir meilleur (à l'inverse de Attache-moi où il pousse Antonio Banderas à séquestrer Victoria Abril). Des moments touchants par leur réalisme : l'apprentissage de la sexualité de Victor, l'honnêteté absolue de Helena. P. Almodovar exacerbe les aspects les plus saillants de la réalité pour en faire un beau film, un de ses meilleurs.
Après La fleur de mon secret qui opérait un premier revirement dans l’œuvre de Pedro Almodovar en s’éloignant de la comédie pure, En chair et en os vient confirmer cette tendance et peut être considéré comme un premier film dit de la maturité pour l’artiste. Certes, son scénario se rapproche du soap avec lequel il flirte parfois dangereusement, mais la rigueur de la mise en scène et le jeu très maîtrisé des acteurs permet de passer outre pour profiter d’une œuvre à la fois noire dans son thème et colorée par son esthétique. Si le métrage n’atteint pas encore le plein potentiel des œuvres futures, il n’en constitue pas moins une belle pierre dans un édifice alors en construction. Souvent mal aimé, et ayant connu peu de succès à l’époque, En chair et en os mérite plus d’égards.
Un superbe film où Almodovar revisite ses thèmes préférés: la sexualité, les relations avec la mère, la marginalité. Un film fort, prenant et dramatique avec des acteurs brillants. C'est pas son film le plus fou, mais c'est eut être le plus beau.
Donc Almodovar nous pond un thriller, une fois n'est pas coutume. Après un long et réjouissant pré-générique avec Pénélope Cruz, on nous raconte les rapports complexes et les chassés croisés entre deux femmes et trois hommes. C'est intéressant et bien ficelé et la patte du réalisateur est bien là, mais il nous manque cruellement ses folies habituelles (après tout, c'est aussi pour cela qu'on l'aime). Les rôles féminins sont superbes.
Celui que l'on oublie pas, c'est Javier Bardem. Ce que l'on oublie pas, c'est le beau passage de baise. Autre qualité, au premier abords les personnages semblent totalement éloignés des uns des autres, ensuite, l'histoire construit la proximité avec une grande efficacité. Pedro est doué pour ça.
Un film magnifique qui n’a aucunement besoin d’être signé pour y reconnaître tout le talent de cinéaste d’Almodovar, sans erreur possible le plus grand d’Espagne en vie. Une perfection de mise en scène pour le thème du film qui donne la première place au sexe, y compris dans l’accouchement initial et final. En plus, Almodovar donne aussi la première place aux femmes, place bien méritée bien que peu consensuelle. Ce film est comme un tableau légèrement surréaliste ne s’occupant que l’effet artistique produit sur les spectateurs, peu importe les coïncidences du scénario qui n’intéressent Almodovar que pour mieux exprimer son cinéma. C’est un travail splendide que seuls les amoureux du septième art peuvent apprécier comme il le mérite. Aucun jugement moral ne peut y être porté ce qui n’empêche nullement aux diverses leçons de vie de passer l’écran.
C'est l'histoire de destins croisés, de passions, de violence et de sexe. C'est une histoire taillée pour Pedro Almodovar donc. Et pourtant "En chair et en os" n'est clairement pas le film le plus réussi de son réalisateur qui peine à faire décoller son intrigue, faite de vengeance et d'amour. Elle est d'abord trop laborieuse à se mettre en place en dépit des personnages qui intéressent et puis une fois lancée et imprévisible, elle ne va jamais là où on l'attend. C'est à la fois bien joué de la part du scénario mais c'est en même temps une de ses faiblesses. Sans jamais trouver de véritables envolées ou un équilibre de ton, "En chair et en os" séduit parce qu'Almodovar sait filmer et parce que les acteurs sont bons mais il n'y a pas grand chose à tirer de cette intrigue alambiquée si ce n'est un certain intérêt pour le fond politique qu'il suscite et pour les émotions effleurées. Si un Almodovar reste de qualité, un Almodovar qui ne décolle pas, c'est tout de même du gâchis.
Almodovar dresse un portrait cruel d'une Espagne qui a changé entre 1970 et 1997, une Espagne qui malgré la démocratie et l'accès aux richesses, garde des mœurs douteuses. Une interprétation sobre et propre renforce un film profond sur la vengeance, la trahison et la haine. Quand à la photo et la mise en scène, c'est du Almodovar, léché et subtil.
Encore on très bon film de Pedro Almodovar, le génie espagnol !! Encore une fois, une belle histoire, des personnages attachants interprétés par de très bon acteurs. A voir !