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Jean-luc G
61 abonnés
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4,0
Publiée le 8 décembre 2019
Un polar à la Pedro, ça se déguste avec bonheur, surtout dans cette période d'équilibre que furent la fin des années 90 entre le transgressif à tout prix et l'apaisement des derniers films. Les amours sont d'ailleurs ici essentiellement hétéro, même si le croisement et la compétition reste de mise. Penelope Cruz fait une courte mais marquante apparition dans un bus,spoiler: le temps d'un accouchement. La caméra filme langoureusement la plastique des corps magnifiés par la jouissance, mais sans s'attarder. C'est au contraire un film d'affrontement psychologique entre trois hommes. Comme acteur, Javier Bardem gagne le match sans problème, et joue remarquablement le basketteur paraplégique. La caméra glisse sur Madrid, sa modernité nouvelle, ses lieux oubliés, pendant que les femmes prennent leur destin et leur plaisir en main. DVD - décembre 2019
Très bon Almodovar, avec un Javier Bardem tout jeune ! Comme à son habitude, la photographie est magnifique, les acteurs sont super ... Quelques petites faiblesses dans le scénario, mais rien qui gache le film. A voir!
Un pur chef d'œuvre totalement indescriptible. Un scénario et une histoire que seul ,le grand, Pedro Almodovar peut glorifier. Une fois de plus l'Espagne D'Almodovar, nous aura surpris et émerveillés avec ce fameux "en chair et en os".
Almodovar se lance dans le thriller pour "En chair et en os", on peut y voir Javier Bardem lorsqu'il était tout jeune. Bien que le film soit court, je me suis ennuyé devant un film très classique dans sa construction. C'est un chassé croisé assez simplet entre plusieurs personnages liés par des tromperies et autres histoires sexuelles, du Almodovar dans toute sa splendeur. La meilleure scène du film reste la première scène avec Penélope Cruz en train d'accoucher et aidé par un travesti dans un bus madrilène des années 70: hilarant. En bref, du Almodovar pur jus mais avec un manque d'inventivité.
J’ai aimé cette histoire pleine de rebondissements, ces destins croisés : un jeune policier (David) perd l’usage de ses jambes, suite à une balle perdue pendant une bagarre entre un autre policier (Sancho) et un jeune homme (Victor), ce qui envoie ce dernier en prison ; ce jeune homme reste très attiré par la femme chez qui il se trouvait lors du drame (Elena), elle-même, suite à cet événement, s’est mise en couple avec le policier handicapé (David) ; suite à sa sortie de prison il se lie avec la femme du policier Sancho (Clara, qui a joué un rôle sans le savoir dans le drame par lequel tout arrive). Bref, tout s’entremêle parfaitement, on ne s’ennuie pas une seconde. Les acteurs sont tous très bons dans leurs rôles. On sent en permanence le drame arriver, mais malgré la tension, il y a même parfois des petites touches d’humour. On note de très beaux plans, notamment une très belle scène de sexe entre deux personnages, les corps entremêlés sont magnifiques. Il y a un parallèle entre le personnage de Victor et celui d'Antonio Banderas dans Attache moi : ce sont des hommes qui sortent d'un lieu où ils étaient enfermés, qui n'ont rien à perdre et sont obsédés par une femme qu'ils ont connue en période de liberté. Sans rien révéler, la fin est également touchante, elle répond à la 1ère scène du film et compare la situation historique de l’Espagne, pendant et après la dictature de Franco, c’est d’ailleurs la 1ère fois qu’Almodovar évoque cette période dans sa filmographie.
Toujours avec ses thèmes et son style de prédilections ce Almodovar. L'histoire qui entremêle l'amour, le sexe et la violence. Francesca Neri est vraiment très bien tout comme Javier Bardem, pas de surprises mais le scénario est tellement bien écrit que cela fonctionne encore.
En chair et en os annonce d'une certaine façon le cinéma de Pédro Almodovar des années 2000. On quitte ses films délurés comme Femmes au bord de la crise de nerfs, Attache-moi etc. pour se tourner vers les grands dramas qu'il a sorti dans les années 2000 (Tout sur ma mère, Parle avec elle, Etreintes brisées etc.) qui sont souvent de très beaux films mais surtout des films passionants en terme de narration. Malheureusement ce n'est pas le cas dans En chair et en os qui fait plutôt figure d'introduction - toujours au regard de sa filmographie - et qui passe assez vite pour un mineur en regard de ce qu'il a pu faire part la suite comme films dramatiques.
Le film n'est pour autant pas dénoué de qualité car on retrouve toujours un certain sens du rythme chez Almodovar qui tient notamment grâce à une écriture riche et soutenue. Il a toujours un certain univers - qui commence donc à changer ici mais qui reste reconnaissable - qui pour ma part me plait assez. Mais malgré tout En chair et en os semble presque comme un film pas complètement abouti et qui reste assez mineur dans sa filmographie à mon avis.
C'est la première fois depuis longtemps que je revisite un film de l'espagnol en reculant aussi loin dans le temps (le film a 14 ans). Cela procure une étrange sensation, pas désagréable. Almodovar apparaît clairement comme un cinéaste à la fois classique et majeur, à l'instar d'un Sirk, d'un Mankiewicz ou d'un Visconti. Sa mise en scène est brillante (voir cette scène d'ouverture époustouflante dans laquelle Penelope Cruz accouche dans un bus), sa direction d'acteur parfaite (tout le casting semble donner le meilleur de lui-même), son scénario retors (d'après Ruth Rendell), son montage réfléchi, ses tics déjà manifestes (sexe cru, intérieurs colorés, gros plans, musiques mélodramatiques).
Difficile de parler plus de Carne tremula (le titre original, difficilement traduisible - chair vacillante ? - est beaucoup plus beau que le titre français), sans en déflorer l'intrigue. Il s'agit de couples qui s'aiment - ou pas - et qui sur plus de 10 ans auront à faire avec la culpabilité, la jalousie, l'amour, le sexe, le handicap, la mort. C'est puissant, enlevé, rien à redire, c'est du mélo efficace servi par un Javier Bardem en fauteuil roulant, pivot malfaisant de l'histoire, impressionnant.
D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
Tout commence par une scène d’accouchement (mémorable) dans un bus, tard dans la nuit, où les rues de Madrid sont désertes. Pedro Almodovar arrive déjà à nous extirper nos premiers fous rires dès le premier quart d’heure grâce à la prestation de Penélope Cruz. Vingt ans plus tard, on retrouve le fils de celle-ci, près à tout pour revoir son premier amour (une cocaïnomane). Mais la rencontre entre deux policiers va changer le destin pour l’ensemble des protagonistes. En chair et en os (1997), c’est à la fois du romantisme et de l’humour, un scénario déjanté et une pléiade d’acteurs qui valent le coup d’œil, surtout Javier Bardem (No Country for Old Men - 2008).
Un très beau drame d'Almodovar dont la subtilité du scénario est égale à la qualité de la mise en scène. On reproche souvent à Almodovar, non sans raisons, certaines obsessions un peu répétitives et lassantes, mais il n'empêche qu'en terme de mise en scène et de photographie, ses films sont généralement parmi les plus audacieux du cinéma européen. Il n'est pas faux qu'il manque souvent ce qui fait un film : un scénario vraiment intéressant. Pour "En chair et en os", tout est réuni pour faire un bon film ; y compris un jeune Javier Bardem, qui se montrait déjà très prometteur.
En 1997, Pedro Almodóvar signe un psychodrame policier dans lequel cinq personnages voient leur destin se croiser pour le meilleur et surtout pour le pire. Après une scène d’ouverture absolument magistrale (l’accouchement dans le bus avec Penélope Cruz), le scénario nous entraîne dans les affres du désir et de la vengeance avec un rythme particulièrement soutenu. Les acteurs assurent une bonne interprétation, en particulier le couple Javier Bardem et Francesca Neri. Bref, considérée comme une œuvre mineure dans la carrière du réalisateur espagnol, elle n’en demeure pas moins captivante.
Pedro Almodovar réalise ici son premier film noir,avec une multitude de rebondissements dramatiques.Un peu trop d'ailleurs,si bien que l'histoire ne semble pas réelle.Les 5 personnages principaux se croisent et se recroisent dans un ballet à la tension dramatique croissante.Ca va vite,très vite.La patte du réalisateur est bien là à travers des éléments récurrents(sexe libéré,pulsions refoulées...).Mais sa mise en scène est laxiste,et ne transpire pas la qualité.C'est dommage et ça nous empèche d'apprécier pleinement cette vengeance madrilène étalée sur 25 ans.Par contre,on ne boudera pas son plaisir devant la prestation incroyable de Javier Bardem en hémiplégique.Déçu au final.