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Alain D.
583 abonnés
3 279 critiques
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4,0
Publiée le 16 mai 2015
Comédie de 1970 dont Pierre Richard est le réalisateur, le scénariste et le premier rôle. Une histoire où l'on retrouve l'inimitable cynisme de Bernard Blier dans le personnage de Guiton, responsable d'une agence de publicité. Il est secondé par Corbel (Romain Bouteille), Mazelin (Robert Dalban) et Pierre Malaquet (Pierre Richard) : nouvel embauché, maladroit chronique, étourdit et adepte de l'humour noir pour publicité "CHOC". Un somptueux casting avec la pétillante Maria Pacôme, Luis Rego, Paul Préboist le client distrait, Jacques Monod le père de Pierre, et la sympathique participation d'Yves Robert. Les dialogues caustiques ont un rythme élevé. Le scénario basé sur les tribulations de notre publiciste fantasque, est une suite de scénettes et de gags plus désopilants les uns que les autres. La diatribe de Pierre Malaquet exposant ses concepts publicitaires est un petit bijou. Outre les scènes comiques, Pierre Richard nous distille dans ce film un aspect poétique, une couleur romantique et tendre avec la savoureuse présence de Marie-Christine Barrault, spoiler: la fille du directeur dont son personnage tombe amoureux.
Premier film de Pierre Richard en tant qu'acteur principal et en tant que réalisateur, Le distrait est une comédie sympathique même si elle a vieilli (car très marqué "années 70") et même si elle n'est pas hilarante. Les gags font plus souvent sourire que rire (bien que cela arrive régulièrement) mais Pierre Richard offre un regard plein de tendresse sur son héros qui force la sympathie. A voir surtout pour découvrir la naissance de son habituel personnage de Pierrot lunaire en décalage avec le monde qui l'entoure.
du trés grand Pierre Richard comme à son habitude d'ailleur, un scénario trés drôle et des second rôle de trés bonnes facture, bref encore un film culte.
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3,5
Publiée le 27 juillet 2010
Sur les conseils d'Yves Robert, qui l'avait dirigè dans "Alexandre le bienheureux", Pierre Richard, qui joue de son air innocent et ahuri, se lance dans sa première mise en scène! A la fois auteur, rèalisateur, interprète, il transpose à notre èpoque et dans le milieu de la pub le personnage du Distrait des "Caractères" de La Bruyère! Spècialiste de la publicitè bête et mèchante, le hèros, par ses ètourderies et ses maladresses, provoque mille catastrophes, au grand dam de Paul Prèboist et Bernard Blier, gènial en patron colèrique et exaspèrè! Une suite de gags dèsopilante ou l'acteur-cinèaste a beau interprèter un personnage lunaire, il ne renonce ni à l'ironie ni à l'humour noir et gestuel! Une excellente comèdie..
Yves Robert donne l'occasion à Pierre Richard de réaliser son premier film. Pierre Richard est un inventeur de gags mais pas franchement un bon réalisateur,son humour est nettement mieux exploité devant la camera des autres que devant la sienne. Néanmoins le film à quelques atouts Bernard Blier et evidement l'humour lunaire de Pierre Richard.
J'ai vu Le distrait il y a très longtemps et j'en avais gardé un grandiose souvenir. L'ayant revu récemment, j'ai été très déçu. Certes Pierre Richard a eu le mérite de tracer là l'ébauche du personnage génial qui allait faire son succès, mais depuis, on l'a vu tellement meilleur et plus abouti dans les films des autres ! Les idées de gags sont très bonnes, mais mal exploitées, souvent mal jouées, et surtout gâchées par une répétition excessive qui les dévalue complètement. Bref, il lui manquait encore, à cette époque, un vrai réalisateur.
Fatigué de ses petits rôles, Pierre Richard décide de réaliser en même temps son premier film et de tenter sa première entrée fracassante comme acteur comique. Il rassemble comme garanties certains acteurs fétiches de la Gaumont comme Blier ou Dalban, et adopte le genre de Lautner et Mocky, le burlesque. Il n y a pas à y voir une mise en scène remarquable mais la qualité du scénario ; cependant, une des seules choses valables dans ce film est l'ensemble des gags, se servant du marketing publicitaire pour rejoindre le côté loufoque. L'histoire n'est pas extraordinaire, de plus affaiblie par une intrigue amoureuse ringarde. C'est dommage car certains gags finissent par devenir prévisibles au bout d'un moment, par exemple la rencontre entre les deux distraits. L'ensemble est confus et s'essoufle vite, le jeu de Pierre Richard est exagéré, l'aspect "distrait" devenant trop poussé. Encore une fois, le seul prétexte pour voir ce film est de regarder les nombreux passages comiques.
L'humour lunaire,absurde et poétique de Pierre Richard prit forme avec "Le distrait"(1970),sa première réalisation qui le rendit instantanément populaire auprès du grand public.Son personnage de tête en l'air au coeur tendre le mena toute sa carrière avec différentes variantes.Ce premier essai était donc prometteur,et se permettait quelques saillies avant-gardistes sur l'omniprésence de la publicité.C'est aussi l'occasion d'assister à 2 scènes mémorables entre lui et Paul Préboist,encore plus distrait que lui.La musique rigolote de Vladimir Cosma achève de rendre ce divertissement attrayant,avec en plus la composition ironique de Bernard Blier en patron dépassé par les idées de cette calamité.Tout cela reste anecdotique,d'autant qu'il s'agit plus d'un enchaînement de gags visuels,et que le personnage reste surtout simplet et enjoué.La façon d'aborder les rapports patrons/employés a vieilli,même sous un angle léger et il y a des redondances dans l'écriture des gags.Malgré tout,on passe un bon moment,en hommage au cinéma muet de Keaton et Chaplin(à moindre échelle)et au burlesque assumé.
C'est en 1970 avec «Le distrait» que Pierre Richard joua pour la première fois le rôle d'un personnage lunaire, gaffeur et romantique. Un rôle qui le suivra toute sa carrière et qui fera de lui l'un des acteurs comiques français les plus populaires. Pour sa première réalisation, Richard se met en tête d'affiche et le succès est immédiat auprès du grand public. Ici, il incarne un jeune publicitaire très prometteur mais dont les idées dépassent et scandalisent ses supérieurs hiérarchiques. N'en faisant qu'à sa tête, il décide de poursuivre son but et bien malgré lui, il va mettre beaucoup de monde dans l'embarras. D'ailleurs la rencontre de ce personnage distrait avec celui joué par Paul Préboist (qui est encore plus distrait) fait des étincelles et nous offre quelques séquences bien poilantes et désormais d'anthologie (échange de manteaux, de dossiers par exemple...). Sous ses airs de comédie populaire, ce film a un petit coté avant-gardiste car il pointe du doigt l'incessante présence de la publicité. Et pourtant, malgré de bons éclats de rire bien sincères, on assiste à un divertissement assez anodin car on cède à la facilité, en effet les gags sont peu variés et utilisés avec insistance. En revanche, il est impossible de ne pas se délecter de la prestation ironique de Bernard Blier vraiment excellent dans le rôle d'un directeur colérique et totalement dépassé.
Entre Buster Keaton, Chaplin (l'aveugle) et Tati (la scène avec le planton), Pierre Richard nous livre ici un premier film qui ressemble étonnament à un coup de maître. Le distrait est sans conteste l'une des meilleures comédies de ces quarante dernières années. Près de 40 ans après le tournage, les gags n'ont pas pris une ride et la satyre publicitaire de Pierre Richard demeure, hélas, toujours d'actualité. Et que dire de ses talents de visionnaire. La publicité d'aujourd'hui montre tout, n'a peur de rien et ressemble terriblement aux mises en scène de cet impayable distrait. Pierre Richard n'est pas un homme de théâtre pour rien... Depuis longtemps, il sait que les critiques les plus acerbes de la société doivent avant tout faire rire. Le ridicule ne tue pas (gazou, gazou, gazou...), mais du moins, il fait descendre de son piedestal.
Comédie de Pierre Richard amusante mais on a surtout l'impression que Pierre Richard se bride et prend ses marques. De distrait il n'y a pas grand monde, le héros étant surtout très idiot ou limité intellectuellement. De distrait Pierre Richard le sera beaucoup plus dans ses prochains films. Par exemple la partie avec Paul Préboist est trop téléphoné, trop chorégraphié pour réellement convaincre même si le dialogue loufoque sauve un peu la mise (d'autres scènes idem). Mais le film nous amuse sans vraiment nous faire rire aux éclats. Le casting n'est pas pour rien au charme de l'ensemble.