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Alain D.
584 abonnés
3 280 critiques
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4,0
Publiée le 8 février 2018
Une très belle réalisation de Konstantinos Costa-Gavras. Non pas un Thriller mais un drame social parfaitement mis en scène avec une direction d'acteurs qui leur permet d'exprimer pleinement leur talent. Costa-Gavras nous offre un duo d'acteurs d'exception ; Dustin Hoffman est superbement efficace dans son personnage de journaliste social et John Travolta se révèle lui aussi magistral dans son rôle de personnage fragile. Le scénario nous propose une histoire forte et émouvante avec une critique acerbe de la police, des medias TV qui font du show business et du public qui fête joyeusement l'événement. Le pitch : Max Bracknett, journaliste pour une chaîne de télévision, est pris en otage au Muséum d'Histoire Naturelle. Retenu durant 3 jours avec une maitresse et les enfants de sa classe, il va faire apporter une caméra au musée et assurer la couverture médiatique de l'évènement.
Une relativement banale prise d'otage. C'est totalement discrédité car à n'importe quel moment, la police aurait pu entrer pour maîtriser le bonhomme. Même le journaliste qui l'accompagne. Un film pour montrer une fausse misère humaine et des abus de médias en quête de sensationnel et d'argent. Très décevant !
J’avoue être déçu par ce film, la mise en scène de Costa-Gavras est efficace et le sujet du film est intéressant. Néanmoins il n’est pas toujours très bien exploité et j’ai trouvé ça regrettable. A noter que le duo Dustin Hoffman, John Travolta est efficace.
Toujours très attaché à faire des films militants contre ce qui oppresse lesprit, Costa Gavras sattaque avec « Mad City » au milieu de la presse, où lobjectivité est souvent sacrifié sur lautel de laudimat. Si le réalisateur doit ici se plier aux exigences du cinéma américain en terme de style, il nen a pas pour autant altéré la force de son argument, qui doit beaucoup à linterprétation lumineuse de Dustin Hoffman et de John Travolta. « Mad City » choque, révolte, invite à la distance et au sens critique, le contrat de Costa Gavras est rempli avec brio et nous sert ainsi un film de grande valeur.
2 étoiles tout juste pour le film le moins réussi de Costa-Gravas. Comme Oliver Stone sur ses derniers films ici Costa-Gravas n'est pas assez corrosif ; la dénonciation du milieu des médias est plutôt mollassonne (voir plutôt "prête à tout" ou "network"). Les acteurs s'en sortent bien avec une bonne surprise de Travolta en face d'un Dustin Hoffman fidèle à son talent sans en faire plus. C'est un film solide mais on reste un peu sur sa faim.
J'avais été particulièrement surpris il y a quelques années. Aujourd'hui, je doute qu'il ait le même impacte émotionnel. Il reste malgré tout très bon et à connaître absolument selon moi.
Mad City n'est pas le meilleur film de Costa-Gavras mais il présente une charge bien croustillante sur les médias et le duo Hoffman/Travolta fonctionne bien.
Costa-Gavras dénonce les dérives du journalisme dans un drame êxtremement bien construit. Le réalisateur francais pointe en effet du doigt les abus de journalistes prêts à tout pour le sensationel et dénicher un scoop, au détriment du respect des hommes concernés par les situations qu'ils ont pour tâche d'exposer au yeux du grand public. Morale : la télévision peut tuer. Et le cinéma, permet bel et bien quant à lui, de dénoncer.
Très bon film, où Costa-Gravas dénonce avec brio les pratiques journalistiques et le milieu médiatique en général. Si je suis loin de partager les idées politiques du réalisateur, je dois reconnaitre qu'il atteint ici parfaitement sa cible : les journalistes. On assiste à l'ascension d'un badaud au rang de célébrité à son suicide, le tout à cause d'un journaliste qui aussi humaniste se fait-il, reste en quête de scoops. En effet, ce qui déclenche l'engrenage de ce drame c'est la diffusion en direct de la prise d'otage, sans cela, le dialogue aurait était possible entre l'employé licencié et son ancienne patronne. Costa-Gravas nous montre comment les journalistes opèrent dans la construction de ce drame, avec un principe fondamental : filmer l'événement, en être témoin plutôt qu'acteur, ne surtout pas éviter qu'un drame se produise mais faire en sorte bien au contraire qu'il soit s'aggrave et qu'il s'éternise. Tout y est : dramatisation des faits, désinformation (faux témoignages, coupures au montage, paroles hors contexte), mensonge, loi des sondages et de l'audimat, jeu sur la compassion (scène du chien), soin de l'apparence (la stagiaire qui devient d'un coup canon pour paraitre face à la caméra)... Plus généralement, tous les problèmes liés à l'image et la télévision sont traités (si vous tirez sur un noir, vous êtes sans doute raciste) qui font que les médias est carrément devenu le principal pouvoir. Tout dépend de l'image que l'on revoit de soi, et nos paroles n'ont plus aucun pouvoir, il faut être menaçant pour être sûr d'être écouté et peut être compris. A voir absolument.
Il y a de bonnes idées sur la manipulation d'opinion sur un événement par la presse télévisée et son pouvoir sur l'opinion publique mais le rythme est très lent et le film est ennuyeux la plupart du temps. John Travolta a du mal à nous faire croire à son personnage : pour jouer le dépressif mal dans sa peau et sa tête, il joue l'homme saoul.