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3,0
Publiée le 19 février 2012
La tèlèvision peut tuer! C'est ce que prouve Costa-Gavras, rèalisateur français des mèmorables "Z" et "L'aveu", dans ce solide thriller à thèse tournè en Amèrique! John Travolta y campe avec brio un gardien de musèe fraîchement licenciè qui, venu intimider son ancienne patronne pour rècupèrer son emploi, se retrouve malgrè lui à la tête d'une prise d'otages! Parmi ses prisonniers, une classe d'enfants et un journaliste TV (Dustin Hoffman), qui compte sur ce scoop pour relancer sa carrière en perte de vitesse! Sauf qu'à l'extèrieur du musèe, ses confrères sont eux aussi prêts à tout pour faire de l'audience! Manipulation des spectateurs et lois de l'audimat, la suite est tristement rèaliste! De bon père de famille, victime du système, Travolta devient l'homme à abattre au grè des rebondissements d'une fable qui dènonce le pouvoir des mèdias et les dèrives de l'information-spectacle...
On est à la fois départagé à la vue de cette réalisation, car d’un côté, le thème choisi par Costa-Gavras (Amen - 2002) est très intéressant, mais d’un autre côté, sa mise en scène (pour un réalisateur français) flirte beaucoup trop sur la fibre U.S, à savoir, un drame sociologique trop américanisé à l’invraisemblance et à l’exagération omniprésent. Le thème surexploité ici est la dérive des médias, l’omniprésence de l’information où faute d’élément, quant il est question d’audimat, les journalistes sont près à tout, voire même au pire. Dans la lignée de John Q (2002) où Denzel Washington prenait en otage les urgences d’un hôpital pour bénéficier d’une greffe pour son fils (le film de Nick Cassavetes était beaucoup trop formaté, ne collait pas à la réalité, à la fois « gnangnan » et son côté larmoyant, décrédibilisaient le film du début à la fin), c’est un peu la même chose que l’on retrouve ici, bien que l’histoire captive grâce aux prestations de Dustin Hoffman (trop monolithique ceci dit) et John Travolta, on a cependant du mal à adhérer à cette foire médiatique, un show en direct face à une prise d’otages durant tout de même trois jours ! Scénario légèrement simpliste, mais mise en scène captivante, bien que certains personnages n’évitent pas la caricature, Costa-Gavras séduit mais n’offre en aucun cas une réalisation qui sort de l’ordinaire.
Costa-Gavras dénonce assez habilement le pouvoir des médias dans ce thriller sociologique,assez peu original,mais intéressant juste ce qu'il faut."Mad City" permet de retrouver l'ironique Dustin Hoffman dans la peau d'un journaliste de terrain,prêt à tout pour retrouver son lustre d'antan.Par chance,il se retrouve au coeur d'une prise d'otages dans un Museum d'histoire naturelle.L'homme qui provoque cette situation n'est qu'un modeste gardien de musée,incarné par un John Travolta très cabotin,qui a été licencié et qui veut récupérer sa place.La situation lui échappe totalement.On voit jusqu'où peuvent aller les personnes les plus désespérées.La frontière entre victime et coupable est mince.C'est la télévision qui se charge d'ériger cet homme en héros ou zéro,selon ses intérêts,son audience,ses scoops...Costa-Gavras n'y va pas avec le dos de la cuillère et il a raison.Pratique de la désinformation,concurrence déloyale entre chaînes locales et nationales,témoignages falsifiés,quête éperdue du sensationalisme.Si l'on note une baisse de régime flagrante dans la seconde partie,le fait que Costa-Gavras ne concède rien sur l'influence omnipotente des médias est un très bon point.La référence incontestable sur la critique de la télévision reste cependant de loin "Network".
Là où un réalisateur anglo-saxon eût excellé, Costa-Gavras nous livre un film lent, insipide et brouillon dans lequel Travolta, en dépit de sa parfaite tête de l'emploi, peine à trouver le ton juste.
septiemeartetdemi.com - Après avoir déjà donné dans le pamphlet médiatique de Hero, Hoffman revient sous la baguette de Costa-Gavras dans une création qui est passée relativement inaperçue. Le film met en scène l'horreur sans nuance de la presse et accentue son sarcasme à ce sujet dans des dimensions étonnantes de haine évidente de la part de l'auteur - sans surprise si on connaît sa tendance à faire de ses films des objets de pure critique personnelle.
On y voit toutes sortes de journalistes : les bons (Hoffman...), les méchants (Alan Alda...), et les grands sur lesquels on ne tape pas car ils ont l'obligeance de jouer leur propre rôle : Larry King et Jay Leno. On se demande quelle foi ont ces gens dans leur profession, car l'oeuvre n'a pour eux qu'un rapide mot de respect ; pour le reste, elle insulte le métier dans ses moindres détails. Ah, il y a encore la stagiaire (Mia Kirshner) qui a un bon fond mais qui va permettre d'exemplifier la manière dont le métier peut vite corrompre une personnalité.
Pour en revenir au "bon" journaliste qu'est Hoffman, il est bon pour la seule raison qu'il est unique à vouloir concilier sa ligne de conduite avec son devoir de reporter. Il mène les deux de front jusqu'à la rupture, où c'est sa culpabilité qui nous confirme qu'il est "bon". Quant au méchant journaliste, il est celui par qui s'exprime toute l'humeur vicieuse et véreuse du journalisme : il est présenté sans qu'on ait pour lui une animosité particulière (Mad City est avant tout un divertissement) mais il est amoral, cynique, intéressé et presque cruel. Une représentation impressionnante qui tire profit d'une griffe presque paresseuse : les personnages n'évoluent pas de cette manière idiote et stéréotypée qu'ont les coupables d'être érodés par le remords. Et très souvent les acteurs s'emmêlent un peu dans leur texte, ce qui ne les empêche pas de rester dans leur rôle et d'être gardés au montage. Finalement, le seul impair semble être les setups qu'on devine et qui demeurent sans payback. Peut-être un fait exprès, mais frustrant.
En mettant en scène Mad City, Costa-Gavras met les américains face à un miroir en s'intéressant à la façon dont les médias jouent une influence sur le déclenchement et le déroulement d’événements graves, ici une prise d'otage.
Le réalisateur de L'Aveu nous fait vivre cette prise d'otages de l'intérieur par le prisme d'un journaliste incisif et agissant surtout en fonction de sa carrière. Peu à peu il dresse le portrait de ce dernier puis du preneur d'otages, qui s'est retrouvé dans cette situation sans le vouloir et assistant, de manière impuissante, à la suite des événements et la folie qui s'est entourée de cette affaire. Costa-Gavras arrive à les rendre intéressants et à faire en sorte qu'aucun ne laisse indifférent, que ce soit pour eux deux ou les personnages plus secondaires comme l'assistante.
Il mêle ces deux portraits avec une dénonciation de la dérive des médias et de la course aux spectaculaires. Il met cela en lien avec l'évolution des protagonistes, sachant faire ressentir de la compassion pour le preneur d'otages au vu de la tournure des événements et de la manipulation qu'il va subir. Il arrive à donner une certaine force à cette mise en relief du rôle des médias, de leurs méthodes mais aussi de l'humain en général, de son cynisme et du mal qu'il est prêt à faire pour son bénéfice personnel. Il trouve le bon équilibre entre les personnages, sa dénonciation et la mise en lumière sur la foule et ceux qui vont les informer, avec toujours la dictature de l'audimat.
Il est vrai que Mad City souffre d'une fin un peu trop convenue et d'un ensemble peut être pas assez puissant, surtout en comparaison avec Le Gouffre aux Chimères de Wilder ou Un Après-midi de Chien de Lumet, qui ont eux aussi les mêmes thématiques. Il se montre assez sobre, voire même un peu académique (surtout en comparaison à ce qu'il a déjà pu faire), derrière la caméra, tandis qu'il dirige très bien un Dustin Hoffman cynique et un John Travolta très juste qui va se retrouver perdu au milieu d'une affaire qui le dépasse totalement.
Comme Lumet ou Billy Wilder avant lui, Costa-Gavras met en lumière le rôle fondamental des médias dans la tournure des événements, une dérive qui prend encore tout son sens aujourd'hui et ce partout dans le monde.
Un des meilleurs Costa-Gavras qui traite avec talent de l'absurdité du journalisme de masse et par la même de toute l'existence humaine. Ce chef d'oeuvre dénonce la justice moderne dans laquelle les médias ont tout le pouvoir, notamment celui de changer l'image d'un homme aux yeux des gens. Le personnage de Travolta, faible, devient le jouet des journalistes qui tantôt le montrent comme un héros, tantôt comme un monstre. Regardez ce film à la fois horrible et criant de vérité et votre approche du monde va changer.
Vision très intéressante du journalisme et des médias, ce film qui part d'une situation tragi-comique à la limite de la farce évolue tout doucement vers une fin implacable, amenée au paroxysme de l'immoralité par des journalistes et des chaînes de tv avides de sensationnel au détriment de l'humain. Les acteurs jouent très bien leurs rôles, Hoffman en journaliste en quête d'identité et plein de sang froid, et Travolta en travailleur moyen, dépressif, complètement dépassé par les événements. Cette critique des médias en général fait travailler nos émotions constamment mais l'ensemble est beaucoup trop mou et surtout beaucoup trop long, heureusement que l'intrigue accroche parce que l'on a tendance à s'ennuyer parfois voire même à décrocher un peu.
Heureusement que Travolta est là parce que le reste est vraiment moyen. Le scénario commence bien et petit à petit il devient confus et trop exagéré, cette histoire aurait été parfaite pour un court métrage mais là c'est vraiment trop long et on sent bien que le réalisateur est obligé de rajouter des événements (l'histoire de l'indien, le fbi, la rivalité avec le journaliste principal, etc) pour arriver jusqu'à 1h30 de film. Aucun effort pour les effets, pour le suspense, pour la réalisation, pour les dialogues, bref ce film est trop moyen pour être intéressant!!
Avec ce film, Costa-Gavras s'attaque au journalisme télévisuel et ses dérives contemporaines. Et c'est sous la personne de Dustin Hoffman, à la recherche du scoop qui lui permettra de refaire surface, que le réalisateur va dénoncer les techniques malhonnêtes de manipulation de l'information et la puissance de l'opinion publique. C'est en effectuant un simple reportage sur un musée d'Histoire Naturelle, que le journaliste va être témoin d'une prise d'otages et alors tenir son scoop. Costa-Gavras montre comment il va tirer parti de cette situation en obtenant l'exclusivité auprès du preneur d'otage, gardien licencié ( John Travolta ) du musée. Manipulation, intox, tous les moyens sont bons pour tenter de faire pencher l'opinion publique d'un côté. Dustin Hoffman, jouant magnifiquement le journaliste cabot prêt à tout pour sa carrière, va finalement se prendre d'affection pour ce gardien. En opérant cette critique virulente de la télévision américaine, le réalisateur, bien qu'avisé, se perd dans un récit dont la mise en scène manque de subtilité. John Travolta lui aussi manque de subtilité en interprétant ce gardien pris dans cette avalanche qu'il ne contrôle pas. Heureusement, Hoffman réussit à contrebalancer la balance. Le point fort de Mad City est le regard que porte Costa-Gavras sur le public américain, assoiffé de violence, versatile vis-à-vis de ce gardien, à la fois victime d'un système pourri, figure d'une Amérique paumé et héros pour une catégorie de la population. Mais aux Etats-Unis, le héros devient vite, par un découpage vidéo ( faux témoignages, faits interprétés ), détesté, voir gênant. Costa-Gavras dénonce aussi le manque d'humanité et de scrupules des journalistes. Si le réalisateur tombe parfois dans la facilité, il est loin d'aller aussi bas et de tomber dans les pièges que d'autres films se permettent. C'est donc un film intéressant sur un thème passionnant -la caméra et le micro, les armes d'aujourd'hui- mais qui mériterai plus de finesse.
Une critique bien grinçante des médias comme seul Costa Gavras en a le secret quand il s'agit de pointer du doigt les ignominies d'une société individualiste et égoïste. Le duo d'acteurs fonctionne à merveille et l'intrigue passe comme une lettre à la poste. Pas tout à fait un chef-d'oeuvre mais presque.
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1,5
Publiée le 25 mai 2021
Je ne sais pas si c'était censé être une comédie mais j'ai beaucoup ri. D'abord il y a la performance de Travolta qui a joué son personnage de façon beaucoup trop stupide. Il a les lignes de dialogue idiots parsemées tout au long du film. Par exemple lorsque la femme de Travolta regarde les journalistes devant sa propre maison juste après avoir appris que son mari détenait des otages elle dit regardez maintenant ils sont tous dans mon parterre de fleurs. Elle est plus bouleversée par ses fleurs que par la prise d'otages de son mari. Et lorsque Travolta donne sa première interview télévisée et dit quelque chose sur le fait d'aller à l'église l'un des enfants qu'il retient en otage dit moi aussi je vais à l'église avec ma famille. Chaque fois que quelqu'un passe la porte d'entrée du musée que ce soit Hoffman ou un des enfants il est bousculé par la foule médiatique. Mais la police avait barricadé l'endroit et les journalistes n'auraient pas pu s'approcher à moins de cent mètres de cette porte. Ce film est mauvais incroyable parfois à mourir de rire mais surtout tout simplement mauvais...
Ce film est une belle critique de la société américaine et de la perversion de la presse qui sont près à sacrifier des vies pour un sujets,Travolta et Hoffman forment un bon duo dans une tragédie touchante malgré la longueur du film qui aurait pu etre encore plus court.