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gimliamideselfes
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4,0
Publiée le 19 octobre 2015
Je crois que je n'ai vu que deux films de Peckinpah... Et ça date... Et j'avais pas forcément adoré, surtout la Horde Sauvage où je m'étais un peu emmerdé, ça mériterait un revisionnage, mais reste malgré tout bien gravé dans ma mémoire... ça attendra encore 10 ans.
J'aime beaucoup la façon dont commence Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia. C'est sec, dur, on est directement plongé dans le bain. Je m'attendais à voir un film un peu comme dans Point Blank, un personnage qui catalyse la violence, quelque chose d'un peu cynique, mais d'assez jouissif. Et en fait pas vraiment... C'est un film effectivement cynique, désabusé, avec un personnage qui catalyse la violence, mais ce n'est pas jouissif. Alors je ne suis toujours pas un grand fan des ralentis de Peckinpah (alors que je les adore chez Woo...) ils ont peut-être un peu mal vieilli, je trouve ça assez classe, mais ça ne m'emporte pas totalement, mais ce n'est pas la raison pour laquelle le film n'est pas jouissif.
Le film n'est pas jouissif car il est désabusé... Totalement... Alors je ne veux pas révéler l'intrigue mais la façon dont est construite le film fait absolument tout pour enlever tout espoir possible, pour montrer le monde tel qu'il est, sans espoir, sans but, vain.
Et c'est très bien fait. Parce que quoiqu'il arrive ça ne peut pas bien finir, le but même de rapporter la tête d'Alfredo Garcia n'a pas de sens... Surtout après l'événement majeur au milieu du film.
Au début lorsqu'on a ces errances avec la copine façon road movie du Nouvel Hollywood, j'étais un peu dubitatif, où était le mec charismatique qu'on avait juste avant ? Mais ça a un sens, sens qui est retrouvé en même temps qu'Alfredo Garcia. Et là tu comprends le sens du film... Enfin ce qu'il veut dire... et quel sera son ton jusqu'à la fin... Et surtout pourquoi on avait ces séquences presque oniriques (je dis presque parce qu'on a l'intervention de Kris Kristofferson), il y a un décalage total.
J'aime beaucoup également le face à face final et tout ce que ça dit sur le personnage du type qui demande la tête d'Alfredo Garcia et sur ce que ça dit de manière générale sur les puissants, ceux qui commandent, ceux qui ne veulent pas se salir les mains car ils ont de l'argent pour payer...
En fait j'ai trouvé le film vraiment brillant, se tenant de bout en bout, avec une grande cohérence et un propos à toute épreuve. Quelque part je ne crois pas avoir vu de film aussi désabusé depuis que j'ai vu The Long Goodbye. En gros c'était vraiment très bien, avec des purs moments virtuoses... Toute la séquence dans le cimetière par exemple...
Et ça tombe bien je me suis procuré quelques Peckinpah justement ces derniers jours, je vais pouvoir les enchaîner pour continuer sur ma lancée.
Le film le plus sur-estimé de Sam Peckinpah. Comme dit un autre allocinéen le film tient dans le titre. Le début (20 première minute) est efficace et donne envie d'aller plus loin. Mais bien vite il ne s'agit que d'un road movie entre deux personnes qui savent pas dire "je t'aime". La scène de la rencontre et de la pseudo-tentative de viol arrive sans but et sans raison, à quoi sert-elle ?! Surtout qu'en vérité la femme ne dit pas non... Incompréhension totale. Le pétage de plomb après la mort de celle-ci est très mal tourné, beaucoup trop courte et caricaturale pour convaincre pleinement. La vengeance est la partie la plus "Peckinpah-niesque" mais il est trop tard, le film est trop inégal, c'est bien dommage.
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4,0
Publiée le 16 mars 2009
De "La horde sauvage" à "Croix de fer", Sam Peckinpah s'est fait le chantre de la violence! il dècrit ses personnages comme des hommes perdus d'avance, qui ont pris depuis longtemps des accomodements avec la mort et les lance dans une odyssèe sanglante à travers un Mexique dèsolè et torride! Les cadavres s'accumulent dans "Bring me the Head of Alfredo Garcia" qui finit sur un massacre mais Peckinpah s'est dèfendu de faire l'apologie de la violence! Le film est en effet une lente descente dans les abysses d'un monde crasseux ou règnent la corruption et la violence! Un thriller vigoureux, macabre et dèlirant, un vèritable western moderne jalonnè de trahisons et de surprises, campè par un extraordinaire Warren Oates...
Les déconvenues survenues à l'occasion du tournage de "Pat Garrett et Billy the kid" ont définitivement fâché Sam Peckinpah avec Hollywood. Le film a été gravement mutilé, remonté pour plus de compréhension en dépit des souhaits de l'auteur et enfin sabordé lors de sa distribution par la MGM. Sur neuf films réalisés en treize ans, les démêlés de "Bloody Sam" avec les producteurs se sont accumulés et ce dès "Major Dundee" en 1965 que seul le soutien inconditionnel de Charlton Heston avait empêché de capoter. Peckinpah qui est allé avec "Pat Garrett et Billy the Kid" au bout de la déstructuration des codes du western ne reviendra plus au genre. Durant cette période tout à la fois créative et chaotique, l'intempérance du réalisateur s'est considérablement aggravée. C'est donc un homme passablement usé qui aborde l'année 1973. Toujours soucieux néanmoins de poursuivre son œuvre, il retravaille une idée de Frank Kowalski qui lui avait été proposée quatre ans plus tôt pendant le tournage d' "Un nommé Cable Hogue". Une fois le travail achevé en compagnie de Gordon Dawson, son fidèle réalisateur de seconde équipe, il le propose à Martin Baum qui obtient le financement auprès de la United Artists. Peckinpah décide d'aller tourner au Mexique pour se reposer d'une Amérique toujours en guerre au Vietnam et qui vient de voter pour Richard Nixon qu'il exècre. Dans un pays qu'il aime (sa femme Begonia Palacios est mexicaine), entouré de son équipe technique habituelle et de quelques-uns de ses acteurs favoris (Warren Oates, Kris Kristofferson, Emilio Fernandez, Jorge Russek) qui se mêlent au casting mexicain, Peckinpah vivra un de ses tournages les plus sereins. Ce qui lui fera dire : "J'ai fait Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia comme je le voulais. Bon ou mauvais, apprécié ou pas, c'est mon film". Réflexion lourde de sens quand on sait le prix que le réalisateur accordait à sa liberté de création. Pour le rôle principal, Peckinpah pense tout d'abord à Peter Falk un de ses amis avec lequel il souhaite travailler depuis longtemps mais celui-ci est pris par le tournage de la série Columbo. C'est ensuite James Coburn fidèle compagnon de route qui est envisagé. Au final c'est Warren Oates qui avait déjà figuré dans trois films de Peckinpah qui décroche le rôle. Pour le personnage féminin, c'est Isela Vega star montante du cinéma mexicain, compagne de Jorge Russek, qui tente de franchir une marche en jouant sous la direction d'un réalisateur américain reconnu. Cet intermède salvateur n'amadoue pas pour autant Peckinpah qui utilise le scénario comme une véritable métaphore de sa propre histoire avec Hollywood. Bennie (Warren Oates) est un de ses perdants comme souvent chez Peckinpah qui finissent pas se rebeller et donner par un geste sacrificiel un sens à leur vie. Alors qu'il est au piano dans un bar minable, occupé à distraire le touriste, il apprend après avoir discuté avec deux gringos mal embouchés que son rival amoureux, Alfredo Garcia, a sa tête mise à prix.spoiler: Ayant découvert quelques temps auparavant par sa maitresse Ileta (Isela ega) que ledit Alfredo est en réalité mort dans un accident de la route après avoir passé trois jours avec elle, l'idée germe très vite dans sa tête que la prime sera facilement gagnée une fois la sépulture retrouvée . Se met alors en place un drôle de road movie scindé en deux parties bien distinctes. Entamé dans l'allégresse avec la perspective d'un gain facile offert par la mort bienvenue de son rival et prometteur d'un avenir plus rose pour Bennie et sa compagne, il se poursuit dans la fureur quand les choses vont déraper crescendo au gré de ses rencontres avec un duo de motards sadiques (une participation amicale de Kris Kristofferson), les membres de la famille d'Alfredo Garcia ou encore les hommes de main d'El Jefe, le riche propriétaire terrien qui a exigé la tête de celui qui a engrossé sa fille. D'abord simplement vénal, Bennie va prendre brutalement conscience de sa misérable condition et des bassesses que les gens de pouvoir l'ont contraint d'accepter depuis toujours. Après une scène quasi dantesque sur la tombe profanée d'Alfredo Garcia, ce n'est plus le même homme qui va agir et décider de remonter jusqu'à la source du contrat pour réclamer violemment l'addition. Par translation, ce parcours ressemble beaucoup à celui de Peckinpah empêtré dans les méandres de la production hollywoodienne faite de chausse-trappes et de coups fourrés qui le détournent de son art et l'amènent presque exsangue jusqu'à ce tournage en dehors du pays qui l'a vu naître et qui croit-il, le renie. Très en colère, il en profite pour régler son compte à toutes les institutions, notamment religieuses, à coup de comportements sacrilèges de ses personnages. Mais c'est l'emprise dominatrice de l'oncle Sam sur son cousin mexicain qui est le plus souvent dénoncée en filigrane. L'attitude des deux tueurs à gages interprétés par Gig Young et Robert Webber dans le bar où travaille Bennie en étant l'exemple le plus explicite. Débutant par l'image élégiaque et innocente d'une jeune fille au bord d'un étang selon un procédé souvent utilisé par le réalisateur, le film qui décrit une boucle narrative comme dans "Pat Garrett et Billy the kid" (selon le montage initial voulu par Peckinpah), se termine par le canon d'un pistolet braqué sur le spectateur, signe d'une colère jamais retombée chez celui que ses amis surnommaient Bloody Sam. Fortement réhabilité depuis sa sortie qui fut un échec, "Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia" est aujourd'hui considéré par beaucoup comme son travail le plus accompli devant des films comme "Les chiens de paille" (1971) ou "La Horde sauvage" (1969) plus réputés. Difficile de se prononcer tant les films de Peckinpah charrient tous la même désespérance devant l'horizon de plus en plus étroit que le progrès laisse entrevoir à l'homme, victime de sa vitalité morbide. Son film le plus personnel à coup sûr mais aussi le plus désespéré qui offre à Warren Oates sans doute agité par les mêmes démons que Peckinpah - il mourra deux ans avant lui et au même âge - le rôle de sa vie.
Violent, macabre mais jouissif malgré deux ou trois longueurs. Comme toujours chez Peckinpah les principes religieux en prennent pour leur drague (on condamne l'adultère, on pleure au baptême, mais on se rend responsable d'un massacre). Cette prise de conscience brutale d'un petit voyou entraîné dans une affaire qui le dépasse est traitée de main de maître et sans concession. Quant à Isela Vega, elle est sublime. On remarquera la scène du viol plus explicite encore que dans les chiens de paille, car ce n'est évidemment pas le viol que Peckinpah banalise, mais le sexe.
Bien que l’histoire se déroule dans les années 70, l’ambiance générale et les codes scénaristiques d’Apportez-moi la tête d’Alfredo Garcia sont typiquement ceux d’un western, genre sur lequel Sam Peckinpah a déjà su poser sa patte grâce à l’inimitable La horde sauvage. C’est davantage dans le domaine du road-movie que le réalisateur a cette fois semblé voulu exposer son talent pour magnifier la violence. La chasse à l’homme engagé par le personnage de Bennie incarné par Warren Oates (qui y trouve sûrement le meilleur rôle de sa carrière) et sa relation tumultueuse avec Elita parviennent à apporter son lot de noirceur dans laquelle on reconnait bien le style de Peckinpah. Le rythme en moins. C’est là tout le problème de ce film, car si ses autres réalisations alternaient entre des passages à vides et des explosions de violence qui en devenaient plus intenses encore, ici Peckinpah a bâti sa mise en scène sur une longue attente avant l’action qui ne démarrera que dans le dernier acte. Donc, aussi explosive que puisse être la conclusion, Apportez-moi la tête d’Alfredo Garcia est, malgré ses qualités esthétiques et ses scènes chocs, l’un des films les moins enthousiasmants de son auteur.
Considéré comme l’œuvre la plus sombre de la filmographie de Sam Peckinpah, c’est en effet une histoire peu ragoûtante où il est bien rare d’avoir un bout de cadavre à l’écran pendant une bonne partie du film. L’histoire n’est pas originale mais le scénario est très bon où il alterne très intelligemment entre les scènes de dialogues et les nombreuses fusillades. L’action met pourtant du temps à démarrer et on se croirai parti dans une sorte de balade mexicaine sentant bon la romance mais il est clair que le ton est rapidement donné sur ses intentions empreintes de beaucoup de violence. Des seins, des gros durs en lunettes de soleil, des flingues, des meurtres, tous les ingrédients pour passer un bon moment…
Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia marque une rupture dans la filmographie de Sam Peckinpah. Délaissant les westerns qui ont fait sa réputation, il part tourner au Mexique Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia, son film considéré comme le plus personnel et le plus pessimiste qu'il n'ait jamais fait. Pourtant, tout commence doucement. Une jeune femme enceinte au bord d'un lac caresse son ventre rond. Mais ce n'est que le calme avant la tempête puisque son père après l'avoir torturé afin d'avoir le nom du père, ce qui annonce déjà la couleur, demandera à ses tueurs "Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia", ce qui constituera le titre du film. Des images assez dures donc pour celui que l'on a considéré comme le cinéaste de la violence. Un père qui torture sa fille, une femme violée mais petit à petit consentante comme dans Les chiens de paille, et ses gunfights au ralenti, marque de fabrique du réalisateur. Son pessimisme se manifeste par la galerie de personnages et les environnements dans lesquels ils évoluent. Ce sont tous des tueurs, des violeurs, des alcooliques, des prostituées, sentant la poussière et la transpiration. Benny accepte de violer une sépulture uniquement pour de l'argent et qui trimballe ensuite la tête d'Alfredo en lui parlant comme à un être vivant, signe annonciateur de la folie. Quant aux lieux, Benny et sa femme naviguent de saloons crasseux en saloons crasseux. Autant la première heure est calme et romantique autant la seconde moitié du film est un road movie, sorte d'immense règlement de compte où les corps criblés tombent aussi vite que les balles jusqu'à l'image de fin représentant un fusil mitrailleur. Je l'avoue, c'était mon premier Peckinpah, et cet univers profondément noir et cru m'a séduit. Mieux vaut tard que jamais.
Ambiance putride et gueules patibulaires font de ce film un véritable chef d'oeuvre du maître de la violence graphique, Sam Peckinpah. Warren Oates est impressionant en pianiste partagé entre argent et vengeance et même si la partie d'exposition peut paraître un peu longue, la rupture de style est brutale (Magnifiée par un mouvement de caméra hors du commun) et une seconde partie bien plus violente fait alors son apparition où aucun détail n'échappe à Sam Peckinpah (Les mouches sur le sac contenant la tête ou encore les morts filmés au ralenti). Apportez-Moi La Tête D'Alfredo Garcia est un chef d'oeuvre du septième art sur les plus bas instincts de l'Homme...
Attention, ceci est du Peckinpah pur et dur, et ca décoiffe! En effet, celui que l'on connait pour son gout de la violence esthétique ou sa maestria dans différents westerns nous offre ici une sorte d'OVNI, un film qui ne ressemble à aucun autre tant la griffe de son metteur en scène est omniprésente de bout en bout. Et même si en définitive il ne se passe pas grand chose, il n'empêche qu'on est captivé de bout en bout par cette histoire de fous (pour ne pas dire de dégénérés), avec un anti-héros particulièrement original, et dont le chemin sera truffé de gueules et de personnages plus sordides les uns que les autres, l'humanité dans toute sa laideur. Ajoutez à cela des scènes d'une impressionnante maitrise, aussi fulgurantes que magistrales. La fin est quant à elle un véritable sommet. Bref, vous l'aurez compris : "Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia" est un incontournable, ce genre de film qui vous marquent durablement. Une pépite.
Si Pekinpah confirme avec "Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia" son statut de véritable esthète de la violence au cinéma, son film peut décevoir en se révèlent finalement assez sage tant sur le fond que sur la forme.
La lente et éprouvante dérive funèbre d'un homme qui marche vers sa propre fin. Est-ce par dépit ou par dégoût ? On ne le saura jamais puisque l'on est condamné à être témoin extérieur de sa chute, à en subir le vide existentiel sans en éprouver la vibration intérieure. Dans un geste radical, Peckinpah nous refuse l'accès à son film : raideur narrative, laideur visuelle, comédiens empesés, rien ne nous est épargné. A cela s'ajoute une complaisance pour le glauque (la séquence des bikers violeurs) et une parodie du style flamboyant du cinéaste (les ralentis dévitalisés). Seule piste à laquelle s'accrocher : le rapport au double - Bennie prend en effet peu à peu la place d'Alfredo Garcia (il récupère sa copine et le venge finalement). Mais cette piste est trop grossièrement abordée pour faite décoller un film qui s'enlise dans sa propre morbidité. Et qui ressemble étrangement à un suicide artistique.
Dans la plus pure tradition de son réalisateur, le film alterne les moments d'accalmie et les explosions de violence. Ce film méconnu a à l'évidence inspiré pas mal de cinéastes par son style et sa violence.En effet autant à sa sortie ce type de film était rare, autant de nos jours c'est assez fréquent. "Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia" a certes un peu vieilli mais reste un film dont les germes ont contaminés durablement le cinéma qui fleuri désormais dans nos salles obscures.
Un film typique et atypique à la fois. Typique du style de Peckinpah mais atypique car totalement dans la démesure et complétement amoral et en dehors des codes du genre. Film jubilatoire et hyper réaliste grâce a une mise en scène parfaite du grand Sam.Mais le grand atout de ce film c'est la perf hallucinante de Warren Oates qui campent son personnage à la perfection. Un film à voir au moins une fois.
Quelques fautes de rythme et quelques longueurs, et pourtant malgré ses défauts c'est le genre qu'on aime bien ne pas détester. Il faut dire que bien que Sam Peckinpah nous sort son art dans quelques séquences s'avérant remarquables et qu'il nous épargne rien de son charmant cahier des charges habituel (viol ou du moins tentative de viol, autres cruautés envers les femmes, meurtres, personnages secondaires pour la plupart pourris jusqu'à la moelle, etc...!!!), le point fort de ce film c'est le protagoniste joué par un Warren Oates au sommet. Minable et crade d'apparence mais tendre et romantique au fond, meurtrier certes mais uniquement de crapules finies, on parvient à s'y attacher sans mal et à le suivre pleinement dans une quête au final rédemptrice. Pas un grand Peckinpah mais un grand Oates dans un rôle en or.