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stebbins
503 abonnés
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4,0
Publiée le 21 avril 2010
Le cinéma de Sam Peckinpah, c'est un torrent de violence stylisé jusqu'à la moelle ; ce sont des visages pittoresques maquillés dans la poussière, des fusillades comme nouveau langage, des ralentis comme marque de fabrique. Moins impressionnant que l'épreuve des Chiens de Paille - mais sans doute un peu plus séduisant... - Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia est un film d'action pratiquement inclassable, empruntant au western ses archétypes tout en y incorporant les ficelles narratives du polar. Le résultat est brillant, baroque, un peu plombant parfois mais digne d'intérêts pour qui s'intéresse à la mise en scène et au découpage. Warren Oates, génial en pianiste tiraillé entre l'honneur et le salaire de l'horreur, prouve qu'il est capable de composer un personnage avec talent. Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia - titre qui résume parfaitement l'enjeu dramatique du film de Peckinpah - est donc un long métrage passionnant, fabriqué de bout en bout mais toujours maîtrisé. Un classique, tout simplement.
Entre western et road-movie ultra violent, une atmosphère épaisse et une imagerie pesante. Les fusillades aux ralentis sont la marque de fabrique du cinéaste mais il y a aussi pas mal de scènes plus intimes. Un étrange long-métrage à la fois typique et pas dans la filmographie de Peckinpah.
Du grand Peckinpah dans toute sa splendeur. Ultra violence, personnage aussi looser que peu fréquentable, gun fight sauvage au ralenti si célébré, "Apportez moi la tête dAlfredo Garcia" est considéré comme le film le plus personnel de son réalisateur. On s'en doute en regardant Warren Oates, physiquement ressemblant au metteur en scène de la violence. La mise en scène de Peckinpah malgré les années ne prend pas une ride, se révèle toujours aussi moderne également dans son découpage très découpé justement. Son influence se fait encore ressentir aujourd'hui de ce point de vue. Pourtant j'avoue que durant la première heure, j'ai quand même parfois de temps en temps ressenti un peu d'ennui, ce n'est que dans la deuxième partie, ou règlement de compte et folie se révèle que le film s'avérait grand à mes yeux.
Benny est à la recherche d'une tête. Celle d'Alfredo Garcia en l'occurrence, ayant eu le malheur de mettre enceinte la fille de El Jefe, un riche propriétaire mexicain qui promet un million de dollars à qui la lui ramènera. Comme la petite amie actuelle de Benny est l'ancienne maîtresse de Garcia, celui-ci se sent en veine et ce d'autant plus que Garcia est déjà mort, enterré dans un trou perdu. Tout ce qu'il lui reste à faire, c'est déterrer le corps et récupérer la tête. Rien de plus simple... Sauf qu'il n'est pas le seul sur la piste de Garcia, l'appât du gain attirant les vautours. Désamorçant rapidement son scénario de chasse à l'homme (ici il s'agit simplement d'une chasse à la pierre tombale), Peckinpah signe avec "Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia" son film le plus personnel et l'un des plus désabusés. Toute la première partie du film s'oriente sur la romance entre Benny et Elita, une relation bien particulière entre deux êtres incapables de se dire je t'aime et puis vient ensuite le temps des règlements de compte et des fusillades si chères à Peckinpah. Il n'y a pas à dire, c'est du grand cinéma et le cinéaste sait certainement créer une ambiance dès les premiers plans. Il est cependant dommage que le scénario soit inégal, un peu alourdi par quelques longueurs et une audace narrative pas toujours bien exploitée. Cela reste néanmoins de qualité, notamment parce que Warren Oates, ici alter-ego du cinéaste (relation bien spéciale avec les femmes, penchant pour l'alcool, grosses lunettes noires collées sur le nez) y est saisissant en loser qui ne sait pas gagner et qui a la mort lui collant aux basques. Plein de choses intéressantes dans cette œuvre personnelle d'une noirceur brute mais pas le meilleur film de son réalisateur.
Western crépusculaire et métaphysique qui réinvente le mythe de la ruée sale vers un or qui ne l'est pas moins, transforme le Mexique en gigantesque terrain de jeux (du cirque) où tous les coups sont permis. S'il ne fallait retenir qu'un film de Peckinpah, le voici !
Un exellent film,mon premier Peckinpah.La première heure du film est lent,mais jamais ennuyeux,les acteurs sont bons.Ensuite,il y a de plus en plus de fusilades et de plus en plus de violence jusqu'au final réussi.
On peut parler de quintessence,tout Peckinpah y est. Violence,amour,vengeance,loosers,viol,homosexuels se mellent pour arriver à un final,certes esthétiquement repoussant,mais d'un lyrisme rarement égalé par le metteur en scène.Mais je pense qu'en même qu'il faut avoir vu et aimer toutes ces autres oeuvres pour comprendre Alfredo Garcia tant le cineaste pousse sa reflexion à l'extrême.
« Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia », tourné en 1975 par le grand Sam Peckinpah (« Croix de fer », « La horde sauvage » etc...) est un « road movie » hallucinant de violence et de pessimisme qui prend pour décor les vastes étendues de notre Mexique contemporain. Le héros, très habilement interprété par un Warren Oates habité, est un « looser » de la pire espèce qui prend peu à peu conscience qu'on se sert de lui pour faire un sale boulot. Bien que particulièrement improbable, sa longue quête désespérée finira peut-être par lui apporter la rédemption... En attendant, les morts violentes s'accumulent avec une réjouissante régularité. Comme à son habitude, ce réalisateur mythique joue parfaitement des pires bassesses humaines pour tricoter une histoire machiavélique et rocambolesque qui marque les esprits pour le meilleur et pour le pire. Le résultat est absolument passionnant et ne fait pas tache, loin s'en faut, dans son incroyable filmographie. Ce western moderne, trop méconnu à mon goût, est un pur chef-d’œuvre qu'il serait bien dommage de ne pas (re)découvrir, tant il est jubilatoire !
Diamant noir de son auteur, ce film débute timidement (excepté l'intro, très intense), retraçant le parcours de Benny et de sa copine, sur la trace du cadavre du fameux Garcia. Pendant 1 heure, Peckinpah développe ses personnages, signe quelques scènes romantiques, installe une toile meurtrière qui va trouver son point d'orgue dans sa dernière demie-heure qui verra s'enchaîner les massacres. Benny devient incontrôlable, il tue par vengeance, par appât du gain, pour vivre coûte que coûte. Peckinpah livre sa peinture la plus noire de l'être humain (avec "Croix de fer"), dans un environnement contemporain qui flirte avec le western, émaillé de fulgurances très violentes et porté par un W. Oates au sommet. Une fable d'une noirceur guère illuminée par quelques séquences citées plus haut, une histoire pleine de crasse et d'odeurs pestilentielles, violente, cynique, désespérée et sans compromis. D'autres critiques sur
Un film longuet devant lequel on s'ennuie. La dernière partie, la meilleure, ne parvient pas à sauver le film. C'est dommage car il y avait bien mieux à faire. Une question essentielle reste toutefois en suspens : le film parviendra-t-il à relancer la mode masculine de la moustache garde-manger et des grosses lunettes de mouche ?
On prend goût au personnage principal à la recherche d'une prime au Mexique. Quelques poursuites en bagnoles pourries, des affrontements à l'ancienne avec des vieilles pétoires. De l'alcool, de la terre, beaucoup de pourris pour finalement un peu de fric. Alfredo Garcia n'a pas fini de déranger notre personnage principal. Pas mal, sans véritables longueurs. Le final est aussi brutal que les fusillades et le scénario est quand même bien creux creux.
Gros échec critique et commercial à l'époque, « Bring Me the Head of Alfredo Garcia » fut pourtant, selon ses propres dires, le seul film de Sam Peckinpah sorti comme il l’entendait. Le fait que le film a été tourné au Mexique avec beaucoup de locaux, loin d’Hollywood, a sans doute aidé. De même, la réputation du réalisateur a probablement permis au film de ne pas sombrer dans l’oubli, et de se constituer une petite réputation au fil du temps. Certes, mais que vaut le produit ? Le scénario démarre sur une idée assez géniale : un gangster mexicain met littéralement à prix la tête d’un certain Alfredo Garcia, qui a engrossé sa fille. C’est alors qu’un barman miteux saisit sa chance, sachant qu’Alfredo, qui est aussi l’amant de sa petite amie, est en réalité mort et enterré depuis peu. Récupérer sa tête (et la récompense qui va avec) devrait donc être une partie de plaisir… L’œuvre est à l’image de ce pitch, à savoir crasseuse et nihiliste. On suivra ce protagoniste décrépit, les lunettes de soleil vissées sur le crâne, la bouteille de tequila et le pistolet toujours à proximité, qui voit là une sinistre opportunité de changer sa vie. Ce personnage de loser complet, tellement vautré dans la médiocrité qu’il est prêt à tout, parla visiblement beaucoup au réalisateur, puisque l’on trouve plusieurs similitudes entre les deux hommes ! Le souci est que l’ensemble contient pas mal de maladresses ou de fautes de goût. Une première heure qui se traîne une fois passé l’introduction. Des scènes inutiles et/ou gratuites (pourquoi cette confrontation avec des bikers ?). Hormis les deux protagonistes, des personnages non développés qui ont certes une valeur symbolique, mais pas d’épaisseur (notamment les gangster interchangeables). Des acteurs qui semblent parfois à l’Ouest. La rumeur raconte qu’alcools et stupéfiants ont été allègrement consommés sur le tournage, ce qui expliquerait la chose… Et c’est dommage, car la patte de Peckinpah, bien visible avec entre autre ses fameuses fusillades avec ralentis et changements de plan, convient bien à cette histoire sordide. Et si la violence du film, aussi bien graphique que dans les situations, a visiblement choqué à l’époque, elle est aujourd’hui anecdotique, mais participe à cette atmosphère malpropre. De plus, la vision sans concession du Mexique est intéressante : l’histoire a beau se dérouler dans les années 70, on a souvent l’impression d’être un siècle plus tôt ! Bref, des idées et des éléments pertinents, mais qui ne suffisent pas à pallier les défauts de l’œuvre.
L'histoire ne va pas chercher bien loin,puisqu'elle ne va pas plus loin que le titre du film. Maintenant Peckinpah ne nous entraine pas simplement sur cette histoire de tête à remmener. Il agrémente tout ça avec les liens entre les personnages,notamment avec une romance qui aurait méritée d’être plus courte. D'une maniéré général c'est le ton du film est bancal,trop lent et les nouveaux personnages et les situations arrivent comme une perruque sur la soupe. La violence des armes à feu reste d'une efficacité rarement égalé au cinéma.
Un film qui se laisse suivre sans être un chef d'oeuvre. Les personnages sont attachants, c'est à mi-chemin entre le road movie, le Western et le film cocasse. Une vision de la femme absolument infaisable aujourd'hui.