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Yves G.
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3,0
Publiée le 10 janvier 2018
Un parrain mexicain, El Jeffe, met à prix la tête d'Alfredo Garcia qui a mis sa fille enceinte. Le million de dollars promis attise les vocations. Bunny, un pianiste de bar, apprend de Elita que Garcia vient de se tuer dans un accident de voiture. Il décide de traverser le Mexique pour aller exhumer son cadavre et en ramener la tête à El Jeffe.
Sam Peckinpah est un réalisateur emblématique des années 70. Les États-Unis se cherchent après le Vietnam et Woodstock. Hollywood est le reflet fidèle de ces temps d'incertitudes. Peckinpah fait son entrée fracassante dans l'arène des grands avec un western crépusculaire : "La Horde sauvage" (1969). Obsédé par la violence, rongé par ses démons intérieurs (il est alcoolique et cocaïnomane), il enchaîne les chefs d’œuvre : "Les Chiens de paille" (1971), "Le Guet-apens" (1972), "Pat Garrett et Billy the kid" (1972).
Apportez-moi la tête... est son chant du cygne. Warren Oates, qui avait déjà interprété le rôle principal de "La Horde sauvage", double autobiographique du réalisateur, promène son cynisme et son grand cœur sur les routes du Mexique - où Peckinpah s'était installé pour fuir Hollywood. En chemin, accompagné d'une prostituée au cœur tendre, il rencontre des motards sadiques (on reconnaît Kris Kristofersson dans l'un de ses tout premiers rôles), d'autres chasseurs de prime, des villageois inhospitaliers...
La scène finale n'est pas aussi connue que celle de "La Horde sauvage". Mais elle en a la même sauvagerie absurde, la même énergie désespérée.
"Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia" porte bien la patte de son réalisateur. On y retrouve en effet le style violent, crue, un brin iconoclaste qu'affectionne tant Sam Packinpah. Il faut rajouter à cela un aspect assez sombre et pessimiste qui se dégage de ce long métrage. On regrette juste que le scénar' ne fournisse pas plus de surprises.
Indiscutablement pas le meilleur film de Peckinpah, ce « Bring Me The Head Of Alfredo Garcia » n’en reste pas moins un film fort intéressant. Entre autre, pour l’approche très spéciale de Peckinpah qui tantôt explore le lyrique et tantôt le comique de la violence tout en s’enracinant brillamment dans un quotidien Tex-mex. Il est affligeant de voir l’extraordinaire prestation d’acteur comme Warren Oates, sachant le peu d’opportunités de rôles de composition qu’on lui a, après, proposés.
Un très bon Peckinpah à l'ambiance bien pesante. En effet la tragédie est omniprésente et le spectateur reste donc sous une certaine tension tout au long du film. Le couple à l'écran, impeccablement interprété, est magnifique avec ce mélange de passion et violence et le déterminisme de Bennie admirable. Un film sombre et cruel avec une ambiance particulièrement travaillée à la limite du western.
Bonne ambiance avec les acteurs qui vont bien, pas des perdreaux de l'année hein! décidément Peckinpah ne fait pas dans la découverte de jeune premier. Le réalisateur arrive à ne pas trop s'éparpiller c'est fois et le film tient la route, de là à vouloir obligatoirement trouver au film un sens philosophique restons calme et buvons frais sous nos sombreros.
"Alfredo Garcia" s'apparente davantage à un film de série B au travers de son histoire relativement simple, et de ses personnages-stéréotypes placés dans des situations constamment difficiles sous un soleil de plomb. Une série B de luxe puisque mise en scène par Sam Peckinpah qui transcende son scénario en l'apparentant à un néo-western. On sent instantanément l'influence du film sur bon nombre de films d'exploitations italiens des années 70, jusqu'à ceux de Tarantino. Une ambiance virile et moite, un déchaînement de violence (comme toujours chez Peckinpah) et une vraie tension dramatique inattendue a priori. Du bon cinéma de genre, certainement un des films matriciels de la série B moderne.
Sam Peckinpah, comme à son habitude, sait faire monter la tension dramatique jusqu'au paroxysme final. Le film commence presque comme une comédie dramatique mais finira comme un film noir. Ce qui est surprenant dans les films des années 70 c'est l'extraordinaire liberté de ton et l'originalité des scénarios. Ce film atypique en est l'exemple même.
Sale, violent, dur, rugueux, sanglant mais au final tellement exaltant dans un Mexique aride où toute l'intensité de la course peu ordinaire nous parvient dans les moindre détails jusqu'à ressentir la transpiration et l'odeur de chair putréfiée dans la cadillac. Un voyage peu commun emmené avec brio par un superbe Warren Oates, une aventure pour l'appât du gain qui laissera des traces et redéfinira les priorités d'un homme aveuglé. Un bon crû de l'explosif Sam Peckinpah.
Au Mexique, dans une hacienda, celui que l'on nomme El Jeffe, veut absolument qu'on lui amène le type qui a mis sa fille en cloque. Contre une forte récompense, cela va de soi. Une récompense qui va attirer de nombreux « volontaires » y compris Bennie, un minable pianiste de bar. Depuis que je m'intéresse au cinéma, je crois bien n'avoir jamais vu un film portant aussi bien son nom que celui-ci. « Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia » : tout est dit. Car c'est bien cette tête qui va être l'objet de toutes les convoitises. Réalisé par Sam Peckinpah, ce film prend donc place dans un Mexique pauvre, pourri et aride. L'intrigue met quand même beaucoup de temps à se mettre en place. Ce qui fait que la première heure comporte pas mal de passages qui s'étirent en longueur et est donc assez ennuyeuse. Avec cependant une scène un peu étrange se déroulant dans un champ sur le bord d'un chemin avec deux hommes qui déboulent de nulle part. Cependant, après cette entrée en matière un peu laborieuse (qui dure donc 1h comme je l'ai dit un peu avant), à partir de la seconde séquence se déroulant dans le cimetière, le film prend une tournure complètement différente, prend une tout autre dimension. L'ensemble devient extrêmement sale, malsain et violent. Le film adopte un ton qui peut être fortement déplaisant pour celles et ceux qui ne sont pas habitués à regarder ce genre de choses. Et comme on est chez Sam Peckinpah, l'accent est bien évidemment mis sur la violence et les fusillades sanglantes. Et comme on est chez Sam Peckinpah, toute cette histoire, finalement très sordide ne peut s'achever que de la pire des façons. Tout cela porté par un Warren Oates au top du top, qui s'implique au maximum et qui parvient à rendre son personnage attachant, même si l'on sait très bien que celui-ci est peu recommandable. Un film convenable, qui doit beaucoup à son acteur principal et donc à cette seconde partie qui ne manquera pas de « choquer » les esprits sensibles.
Dans la lignée de tout bon Peckinpah, Apportez-moi la tête d'Alfredo Garcia est un film sombre, brutal et d'une violence jamais édulcorée. De ceux que j'ai vu il signe ici sûrement son film le plus pessimiste et le plus sombre, cette descente aux enfers sur fond de livraison d'un "colis" très spécial est saisissante et donne froid dans le dos. La mise en scène est typique de Peckinpah avec ces cadrages minutieux et ces ralentis (peu nombreux au final) accentuant les passages brutaux. De plus le rythme est maîtrisé. Ce n'est jamais effréné et chaque scène violente en ressort de manière plus forte encore, ces scènes marquent par leur rareté mais surtout par leur intensité et ce en particulier dans une dernière demi-heure titanesque. Car ce film n'est pas seulement brutal, il est aussi parsemé d'une romance intelligente car loin de toute forme de niaiserie et jamais omniprésente. Warren Oates signe ici très certainement son meilleur rôle, il est saisissant et a un charisme fou. Le film est aussi une grande réflexion sur la violence, un thème qui n'a cessé d'obséder Peckinpah durant sa carrière. Il la stylise sans jamais l'idéaliser et semble mener tous ses personnages vers la perte. En tout cas ce Peckinpah ne m'a pas déçu, le film montait crescendo en tension et en violence pour aboutir sur un final tétanisant. Un nouvel exercice du style du grand Sam qui était décidément un as dans le cinéma d'action.
Bring Me The Head Of Alfredo Garcia de Sam Peckinpah est entre le western et le thriller, on se retrouve dans un film a l'ambiance unique et bien retranscrite . Une ambiance poussiéreuse, âpre et violente qui sent la transpiration et la téquila tiède baignant dans les coups de feux et le sang .
Très western sur les bords sous la chaleur du soleil Mexicain et brutal avec ses fusillades mais ce film réussit a être fascinant pour d'autres aspects . L'acteur principal Warren Oates truand charismatique et bien sale qui offre une excellente performance, il y a ensuite la caméra de Sam Pinckinpah sans faille ou encore le récit qui reste le centre de l'attention .
Une histoire assez classique dans le fond mais qui devient vraiment prenante grâce a son idée du personnage deja mort, on suit le personnage principal dans ses nombreuses galères jusqu’à un final grandiose digne de "Butch Cassidy et le Kid" On retrouve aussi beaucoup de passages intenses sous tension comme la scène du viol ou le passage avec la famille et le bus qui passe .
Bring me the head of Alfredo Garcia est donc un polar noir et violent très réussit malgré quelques longueurs .
Une oeuvre très violente, noire, parfois immorale mais pleine de desespoir et de revendications où s'exprime le lyrisme à la sauce Peckinpah avec l'un des tous meilleurs rôles taillés pour Warren Oates, qui est ici particulièrement grave. Dommage cependant que certaines scènes sentimentales à rallonge alourdissent un peu le tout en milieu de film. Par plusieurs points on fera le lien avec Wild Bunch du même duo Peckinpah-Oates.
Apoortez-moi la tête d'Alfredo Garcia est un film noir, pesant et nihiliste. Peckinpah ne laisse aucun espoir à ses personnages ci ce n'est celui de mourir, mais pour certain la mort est une délivrance et un espoir d'un ailleur heureux alors... Culte. Petit bémol: les ralentis sont beaucoup trop nombreux.
Mais qui est donc Alfredo Garcia ? Juste un gars qui a osé mettre enceinte la fille d'El Jefe, un riche et puissant propriétaire mexicain. Sa tête est alors mise à prix, ce qui va attirer de nombreux mercenaires, opportunistes ou autres tueurs.
Peckinpah s'arrête sur l'un d'eux, Benny, minable pianiste qui souhaite enfin sortir de la misère grâce à la prime et par chance, sa femme connaît Alfredo Garcia et sait comment le trouver. À partir de là, le metteur en scène de The Getaway nous immerge au fin fond du Mexique et nous entraine au coeur de la quête morbide de Benny où l'on naviguera entre crasse, violence, alcool, viol (ou du moins tentative), poussière et cadavre.
Il met en place une atmosphère de plus en plus désenchantée et violente, sans oublier une petite touche de romantisme au coeur même de la crasse et du sang. Il montre l'humain dans ce qui a de plus abject, tant El Jefe que les autres, il n'y a pas vraiment de "bons" dans le monde qu'il décrit, un monde où la violence est le premier moyen pour régler les problèmes. Il dresse une galerie de personnages où leur destin semble jouer d'avance dès qu'il se mêle, de près ou de loin, à l'affaire Alfredo Garcia, une galerie tout le long intéressante où chacun apporte sa pierre à l'oeuvre, qu'importe leur temps de présence à l'écran.
Il exploite à merveille le cadre de ce Mexique torride et poussiéreux, faisant de son odyssée sanglante un western moderne et désenchanté. Il gère son récit avec brio, celui-ci est assez simple, sans détours inutiles et met parfaitement en valeur la vision de l'humain par Peckinpah. Il n'oublie pas d'y instaurer une tension constante et un sentiment de morts planant tout le long, rendant plusieurs séquences mémorables. Warren Oates est au sommet de son art, on finit par s'y attacher et il nous entraine avec lui au plus profond de l'enfer mexicain, là où tout espoir semble vain et où il est impossible d'y voir la lumière.
C'est au beau milieu de l'enfer poussiéreux et violent du Mexique que Sam Peckinpah nous immerge pour nous faire suivre une odyssée crade, morbide et romantique, le tout parfaitement ficelé et emmené par un grand Warren Oates (merci à Djee et Ze Big pour la découverte il y a fort longtemps et la mise en priorité récemment).
Oeuvre noire et sordide , Peckinpah nous livre une descente inéluctable vers la mort et la folie à travers un magnifique Warren Oates en pianiste looser qui se transforme en tueur ivre de vengeance. Le ton est donné, la mort devient omniprésente tout au long de cette quête vengeresse entreprise par honneur mais aussi par amour. Monumental.