En 2002, deux grand réalisateurs souhaitaient adapter le fameux comics "Spider-Man" sur grand écran : James Cameron à qui l'on doit Terminator 1 et 2 ainsi que Titanic et Avatar, et Sam Raimi qui a fait le premier Evil Dead en 1981, finalement ce fut à ce dernier que la réalisation fut confié. Et la première chose qui m'a vraiment marqué dans ce film, c'est de voir à quel point le réalisateur était hyper investis pour ce premier volet de la trilogie, il n'y a qu'à voir la mise en scène des scènes d'action avec l'homme-araignée et le bouffon vert ou même les autres malfrats et voyous de New-York, ça c'est déjà une preuve inéluctable.
Ce film reprend le comics des années 1960 soit l'âge d'or des bandes-dessinées, période durant laquelle a été adapté "Batman" en film pour la première fois... mais on va pas en parler, il y a une différence très large entre un nanard assumé et ce film que beaucoup considère comme un des meilleurs film de super-héros, et on comprendre vite pourquoi, l'ambiance en lui même captive et capte notre attention très rapidement.
D'après les détails de base du comics, le film respecte très bien l'origine du super-héros : Peter Parker est une sorte de geek impopulaire pas vraiment moche, piqué par une araignée génétiquement modifié avant d'acquérir les pouvoirs et les capacités d'une araignée et décidera de mettre ses pouvoirs aux services de New-York pour protéger le ville de super-méchant et des voyous en tout genre. L'histoire est très vite lancé, on ne traîne jamais durant les premières minutes mais on en a juste suffisamment pour piger ce qui se passe avant de passer à la suite, et elle s'enchaîne très rapidement pour que l'on entre dans le vif du sujet : les débuts de Spider-Man et sa carrière de super-héros, et surtout sa confrontation avec le principal méchant de la bande-dessiné : le bouffon vert alias Norman Osborn. De plus, j'adore les vannes que Peter Parker balance dans son costume, ça m'a fait bien rire.
Après, certes ce premier film a certaines scènes niaises voire même ridicules comme les dialogues du bouffon vert mais c'est fait pour l'être puisque c'est l'adaptation du comics des années 1960, la ville de New-York est colorée et c'est vif, l'histoire et la plupart des détails sont cohérents par rapport à la BD, et ça passe très bien, de plus ce film sait être touchant et cool en continu, après je ne suis pas un fan à l'extrême de ce héros puisque je ne m'intéresse jamais à un héros de comics sans raison étant donné que j'en aime très très peu, et coup de bol, Spider-Man est le quatrième à rejoindre ma petite liste. En plus, le design et le costume de son super-vilain est classe et vintage à la fois, c'est fait pour être ridicule mais le personnage en lui même est génial, il est intelligent et sadique comme on les aime, et ses gadgets le sont tout autant.
Et si ce premier film est aussi génial, c'est aussi parce que les acteurs mettaient beaucoup de profondeur pour devenir les personnages du film : Tobey Maguire était parfait, rien à redire c'est un Spider-Man plus que naturel, Willem Defoe incarnait un Norman Osborn perturbée mentalement et un bouffon vert aussi ridicule qu'effrayant et schizophrénique, Kirsten Dunst étaient vraiment investis elle aussi même j'ais beaucoup de mal à apprécier Mary Jane, James Franco que j'avais vu pour la première fois dans Spring Breakers étaient ici beaucoup plus intéressant à voir et à suivre en tant qu'Harry Osborn, bravo au reste du casting, notamment à Cliff Robertson en tant que l'oncle de Peter.
Et bordel, comment ce film pourrait être une perle sans la musique de Danny Elfman, il avait déjà composé la musique des films Batman avec Tim Burton, il remet le couvercle pour un résultat encore meilleur, avec une introduction qui envoi du tonnerre et une compositions hors-norme pour un film de super-héros.
La version française m'a superbement surprise également : Damien Witecka, la voix française de Dicaprio pour Spider-Man c'était juste parfait, pour une fois qu'on l'entend doubler un autre acteur que Léonardo Dicaprio, ou encore que dire du doublage vocal de Marc Cassot, voix française de l'oncle Ben Parker, il avait le timbre de voix idéal pour incarner la sagesse de l'oncle de Peter et surtout pour dire la phrase "Un grand pouvoir, implique de grandes responsabilités", après tout il n'a pas doublé Dumbeldore dans la saga Harry Potter pour rien.
En revanche, et là ça ne relève que de mon avis personnel : je n'arrive pas à supporter Mary Jane. Pas qu'elle n'ait pas de personnalité, j'ais bien conscience qu'elle est primordial pour l'histoire et pour Peter Parker qui l'aime en secret, mais est-ce qu'elle sait faire autre chose qu'être la demoiselle en détresse à sauver en continu par Spider-Man ? Au risque d'être méchant, j'avais même envie de la voir crever ou au mieux souffrir physiquement par moment pour qu'elle nous lâche un peu durant la seconde moitié du film, l'entendre gueuler pour demander à l'aide devient vitre saoulant, alors que durant la première heure elle était intéressante et plaisante, en plus sa romance avec Peter Parker est bien travaillé et respecte l'esprit de la bande-dessiné. Autrement, je me suis pas du tout ennuyé, pas même une seule seconde même durant les scènes soit-disant niaise ou stupide, et ce film sait nous toucher à plusieurs reprises
comme lorsque Ben Parker meurt devant Peter
. En plus de ça, on a le droit à un bon caméo de Stan Lee, grand écrivain de comics.
"Spider-Man" de Sam Raimi : je sais pas ce que vaut le reboot de Marc Webb et le second volet sorti au cinéma récemment, mais pour dire à quel point j'ais adoré ce premier film de la trilogie de Raimi, je reprendrais quelques paroles d'un chanteur ringard que l'on a pu voir dans la première moitié du film : "Dans son costume d'araignée il est super vilain, mais on a tous envie de lui faire un super câlin, le voilà notre ami Spider-Man"... quoique j'irais pas jusqu'à le câliner personnellement.