Eh bien voilà un film qui m'a bien surpris. Car avant de commencer cette critique, cher lecteur, je dois bien avouer une chose: je hais les films d'animation de Disney, quel qu'il soit (exception faite de la plupart des Pixar qui parviennent à me divertir agréablement bien).
Sauf que depuis 2008, Disney a réussi à me séduire, avec des films comme ceux de la franchise "la Fée Clochette", Raiponce, ou encore, et de loin mon préféré: la Reine des Neiges, qui m'a tellement subjugué qu'il a réussi à entrer à la troisième place de mon classement de mes films préférés, derrière le Retour du Roi, et L'Empire contre-attaque.
Eh oui je suis de ces spectateurs haineux qui détestent les éternelles mièvreries d'histoires de princesses super belles et de princes super forts et courageux, se battant contre des forces du Mal dotées de peu d'intelligence, le tout en faisant bien manichéen.
Et pourtant, avec la sortie de Maléfique en mai 2014, film que j'attends avec beaucoup d'impatience, je me suis dit que je pourrais voir à quoi ressemble le résultat.
Alors bon, à sa sortie en décembre 1959, même si les critiques se sont accordées à dire que la performance technique était au rendez-vous, il a pourtant fait un piètre score un box-office, à tel point que même Walt Disney s'en est inquiété, et j'ai du mal à comprendre les raisons d'un tel échec.
Bon, on se rends vite compte que, à la différence d'autres contes des frères Grimm, l'histoire a été passablement modifiée: ainsi au lieu de grandir tranquillement dans le palais royal, pendant que l'on brule tout les fuseaux, la princesse Aurore est élevée à l'écart, dans une forêt, par les 3 fées marraines (fées normalement au nombre respectif de 7 et 12 dans les versions de Charles Perrault et les Frères Grimms).
Mais l'on peut au moins se féliciter de certaines modifications, comme un prince plus présent que les précédents, ceux de Cendrillon et Blanche Neige entre autre, et répondant un peu moins aux critères des clichés du genre.
J'ai également bien apprécié le personnage de Maléfique la sorcière, méchante assez élaborée, et sa transformation en Dragon à la fin.
Néanmoins bon, depuis tout ce temps, le film a quand même bien vieilli, on peut pas dire qu'il soit totalement intemporel. Eh puis bon, avec le recul, ça reste quand même bien manichéen tout ça (même en connaissant pas l'histoire, on arrive à tout prévoir du début à la fin, mais bon, c'est du Disney, alors c'est plutôt convenu, on ne va pas faire gagner Maléfique et faire mourir le prince dans d'atroces souffrances, le tout avec d'horribles convulsions et des marres de sang).
La musiques et les chansons ne sont pas en reste, moi qui d'ordinaire déteste les compositions de Disney de ce genre (combien de fois "un jour, mon prince viendra" ne m'est pas resté dans la tête, sans pouvoir m'en débarrasser) j'ai franchement apprécié le tout.
Et donc dans l'ensemble, j'ai plutôt été charmé par la féerie qui se dégage de ce désormais classique de Disney, qui ne partait pourtant pas gagnant au départ.
Un bon point pour Disney, et comme quoi tout ce qui est antérieur à 2008 n'est pas forcément -pour moi- mauvais et gnangnan.