Les joueurs est peut-être le meilleur film de son réalisateur, qui a su tirer profit d'une bonne distribution encadrée par de fortes figures secondaires et de décors authentiques livrant au spectateur curieux un monde secret et à part.
J'ai adore les joueurs. John Dahl nous livre un film super sur le poker et l'addiction a ce jeu. Edward Norton et Matt Damon sont plus que geniaux. A voir
Un bon film qui nous plonge dans les règles du poker, mais aussi les secrets et les petits vices. Ce film montre également que nous vivons dans un monde escroc, où chacun essaie de se ramasser tout le blé. En cela, il est une vraie leçon de méfiance.
Très bon film sur le poker, etant moi-même "pokereux" je dis check. Ceux qui snt déçus parce quils nont rien appris sur la fason de jouer, faudrait arreter de fumer au poker il y a plusieurs fason de jouer et de mettre la chance de son côté ... À voir au moins une fois !
J'avais lu qu'il n'était pas nécessaire de savoir jouer au poker pour apprécier le film, et le fait est que pendant les trois quarts du film, on peut se foutre des subtilités des différentes façon de jouer puisque l'intérêt du film est censé être ailleurs. Cela dit le réal ne peut résister à la tentation de nous faire suivre un duel final auquel on ne comprend rien du tout, ce qui le rend absolument palpitant, vous en conviendrez ! Le scénario n'a rien de passionnant et est pas mal téléphoné et on notera une scène d'une débilité inouïe spoiler: (la table des prof). Parlons de la distribution, Damon, Norton et Turturo font le boulot, Malkovich cabotine mais c'est un plaisir de le voir jouer, Martin Landau devait être très fatigué, et Gretchen Mol rate complètement sa prestation. Quant à Famke Janssen, elle est trop belle, mais sous employée. Curieusement le film se regarde sans susciter d'ennui, mais juste une fois, faut pas déconner non plus !
A voir la virtuosité déployée par John Dahl sur "Les joueurs", on se demande bien pourquoi ce réalisateur qui n'avait jusqu'alors réalisé que des films de premier plan dans le genre néo noir ("Kill me again», "Red rock West», "Last seduction") a pu se retrouver cantonné dans la mise en scène d'épisodes de série (Californication, Dexter, Breaking bad,..). Son film rejoint au panthéon des films sur le poker, les deux mètre-étalon que sont « Le kid de Cincinnati » de Norman Jewison (1965) et « L’arnaque » de George Roy Hill (1973). Le duo formé par Matt Damon et Edward Norton diffuse la même magie que ceux formés dans les films précités par Steve Mac Queen et Edward G. Robinson puis Paul Newman et Robert Redford. Chacun des trois films nous fait pénétrer dans l’univers des as du poker. « Le kid de Cincinnati » par le biais du défi de l’élève au maître, « L’Arnaque » par celui de la vengeance malicieuse de petits arnaqueurs. « Les joueurs » embrasse plus large, auscultant l’univers du jeu et l’étendue de ses réseaux sur une grande mégapole, via l’amitié entre deux étudiants en droit prisonniers de l’addiction à ce jeu nourri de tous les fantasmes et de son décorum fait de parties secrètes où se retrouvent les initiés le plus souvent regroupés par corporation (juges, flics, truands). John Dahl ne tombe pas dans le piège de la glorification facile de codes et de conventions savamment orchestrés pour générer leurs stars et leurs icônes. Mike McDermott (Matt Damon) s’est déjà fait lessivé malgré toute sa science du jeu et à peine sorti du pétrin, spoiler: il replonge avec son copain Lester Murphy dit « L’asticot » (Edward Norton) n’hésitant pas à sacrifier le couple qu’il forme avec la pourtant très accorte et compréhensive Jo (Gretchen Mol). On se promène fasciné dans les arcanes labyrinthiques de ce petit monde clos où chacun se connait, au gré des déambulations chaotiques de « l’asticot », sorte de junkie du poker toujours à la recherche de gogos pour se refaire et payer les créanciers qui menacent, quitte à encore emprunter un peu plus pour augmenter frénétiquement la fameuse adrénaline . Dahl nous dévoile à travers les différents profils de joueurs qu’il expose, les effets du jeu qui un peu comme l’alcool peut-être un excellent exutoire, plutôt euphorisant et antistress quand il est pratiqué avec modération comme le fait religieusement le juge Abe Petrovsky (formidable Martin Landau) mais aussi destructeur quand il l’est à haute dose. Ne sont pas oubliés non plus tous ceux qui vivent de cette addiction tels, Teddy KGB (John Malkovich) patron de tripot malsain prenant plaisir à dépouiller lui-même ses clients trop talentueux ou encore Joe Knish (John Turturro) ancien joueur reconverti en intermédiaire obscur entre les différentes tables de la ville. Le tout est magnifiquement filmé par Jean-Yves Escoffier, l’ancien chef opérateur attitré de Léo Carax, trop tôt disparu. On prend donc un vrai plaisir à cette comédie humaine formidablement interprétée par deux acteurs encore en devenir et une pléiade de seconds rôles confirmés, mais surtout génialement dosée entre rebondissements narratifs et réflexion sur les dégâts d’une addiction trop souvent ignorée que les dernières décisions libéralisant les jeux sur le web ne vont pas contribuer à endiguer bien au contraire. John Dahl réalise donc ici son film le plus accompli puis se perd rapidement avec trois films plus anodins pour mettre son talent dès 2007 au service de l’industrie peut-être moins cadenassée de la série télévisée. Dommage.
Assez classique dans sa mise en scène, ce film sur le poker retient tout de même l'attention du spectateur durant toute sa durée, qu'il est l'habitude ou non de jouer lui-même à ce célèbre jeu de cartes.