Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Davidhem
109 abonnés
336 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 26 novembre 2007
Federico Fellini adapte au cinéma un mythe à savoir le Don Juan le plus célèbre de l'histoire, Giacomo Casanova. Le réalisateur livre une fresque absolument démentielle de près de deux heures trente pour distiller le portrait de cet homme qu'il dit haïr lui-même. Fellini décide de présenter l'homme interprété brillamment par le géant Donald Sutherland non pas comme un grand séducteur pour la romance mais comme un opportuniste, un cynique qui ne pense qu'au sexe. Le film développe une succession d'intrigues plus cocasses, plus drôles, plus orgiaques les unes que les autres et qui affichent clairement les moeurs du dix-huitième siècle au sein des familles très aisées. Le film propose au spectateur de parcourir l'europe et de montrer que chaque pays de cette époque ne songeait qu'à s'amuser, à manger et à s'envoyer en l'air. On s'éloigne ainsi de l'idée des grandes manières dont nous nous forgions les idées dans les livres d'histoire, Fellini dresse un portrait saisissant non seulement de son personnage mais cette époque. Si le but est simple, le scénario lui est extrêmement bien ficelé ajouté à des dialogues percutants qui atteignent le spectateur de manière jouissive et qui n'ennuie pas un seul instant malgré sa longueur. La musique de Nino Rota qui accompagne le film est envoûtante, étrange et apporte une ambiance qui fige le spectateur qui ne peut se débarrasser de la magie qu'elle crée. Donald Sutherland se fond dans le personnage de manière presque naturelle et effectue par cela la plus grande composition du personnage de Casanova. Federico Fellini décide de tourner en ridicule le mythe du début à la fin et délivre un film unique, extraordinaire muni de moyens colossaux pour accomplir les décors splendides, les costumes d'époque et engager des acteurs hors du commun qui achèvent de propulser cette superproduction en un véritable chef-d'oeuvre du septième art à ranger dans la même catégorie que des films tels que Barry Lyndon. En un mot, sublime!
13 726 abonnés
12 426 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 9 octobre 2021
Quiconque entreprend de voir "Il Casanova di Federico Fellini" pour la première fois recevra un choc cinèmatographique sans prècèdent! il ne faut pas chercher dans cette version dètonante l'illustration des mèmoires du cèlèbre Don Juan! Le cinèphile doit se prèparer à connaître aux moins trois divinitès : la saignèe, les formes fèminines gigantesques...et le parmigiano reggiano! Un univers fascinant recrèè par un cinèaste au sommet de son art, portè ici à la perfection, qui rèinvente le Carnaval de Venise, la cour de Saxe ou la ville de Dresde! Voyageant à travers le corps des femmes, Donald Sutherland prouve une fois de plus la gamme de son immense talent! il faut le voir pèrir dans les eaux froides d'un fleuve, en pleine joute sexuelle ou en malheureux vieillard en train de rèciter un sonnet du Tasse! Quelle performance extraordinaire! Mourir d'amour sans images! Mais le jeu en vaut la chandelle car c'est la dècouverte d'un Casanova insolite, ètourdissant et passionnant que Fellini nous sert sur un plateau...dans les studios mythiques de Cinecittà! Merveilleuse folie...
Entre théâtre et onirisme, l'histoire qui nous est contée n'est pas arrivé à m'intéresser malgré la bonne performance de Sutherland et un foisonnement de personnages. J'imagine que le meilleur du spectacle a du être le tournage en lui-même. Un bonus pour la musique.
Le Casanova de Felini, voilà un film qui pourrait résumer à lui seul le terme baroque. Fellini l’a dit, il déteste Casanova, il l’exècre et il a déchiré une à une les pages de ses mémoires. Donald Sutherland y livre sans doute sa plus belle performance, et restera à jamais graver dans son mémoire, avec son maquillage dégoulinant de sueurs et ses performances olympiques. A travers ce film, Felini va se projeter, et y inscrire toutes ses peurs, ses angoisses les plus profondes et ses désirs. Le film n’aborde pas son sujet de manière réaliste, c’est plutôt une mise en scène du XVIIIème sous la forme d’un spectacle de marionnettes, une direction artistique d’exception pour des décors exceptionnelles conçu presque entièrement au Cinecitta. Il est vrai que ce film ne traite pas de la période de gloire du plus célèbre des libertins mais bien de sa chute, sa descente aux enfers dans la solitude…car si il aime les femmes, celles ci ne font que lui rappeler à quel point il n’est qu’un jouet pour eux, un gamin immature qui parcours une Europe corrompu est décadente avant de terminer sa vie loin de sa ville natale, Venise, humilié et oublié de tous, Felini construit les Lumières. Chapeau l’artiste.
Premier constat : Donald Sutherland est bon (ce qui n'est pas toujours le cas). Deuxième constat : c'est trop long, bavard, sentencieux, boursouflé et ennuyeux, c'est souvent laid, et l'érotisme est quasiment absent ce qui est un comble avec un tel sujet, Fellini a truffé son film de scènes baroques qui ne réussissent qu'à être ridicules comme l'opéra avec Daniel Emilfork ou la scène chez les Wurtenberg. Faut-il parler aussi de ces morceaux d'histoires dont on ne saura jamais la fin ou des bâches en plastiques en guise d'océan ? Troisième constat : C'est un film à message, alors je vais vous dire : que Fellini ait un compte à régler avec le personnage de Casanova, je m'en tape, mais à un point que vous ne pouvez même pas imaginer !
J'ai regardé Satyricon il y a quelques jours, j'ai adoré. Mais ce Casanova est une farce. Musique sans âme, jeu des acteurs insupportable, beaucoup de costumes affreux et de décors moches, scènes d'amour outrancières, vulgarité, réalisation à l'avenant. Réveillez-moi, c'était un cauchemar ?
A travers Casanova je découvre enfin mon premier Fellini et s'il m'a fallu une bonne demi-heure pour pénétrer ce film j'ai eu le sentiment d'avoir vu un film d'une immense beauté bien que traversé de moments grotesques (la 1ère scène d'amour assez ridicule ne donne presque pas envie de regarder le reste du film) mais finalement on s'imprègne de cette démesure. Casanova interprété par un excellent Donald Sutherland traverse une Europe remplie de personnages décadents et finalement Casanova est le plus attachant de tous, visuellement Fellini a fait un travail d'orfèvre car ce film comporte des scènes d'une beauté hallucinante comme celle de Rome où Casanova tente de se suicider, ce sont parfois de véritables tableaux comme ces plans balayés de neige. Un film qui change de ce que l'on peut voir ordinairement. Il y a tellement de choses à dire sur le Casanova de Fellini. La musique de Nino Rota est très belle accompagnant à merveille le ton mélancolique de ce film baroque.
Probablement un des films les plus grotesques de l'histoire du cinéma. Une gigantesque daube en carton pâte, pas même sauvée de l'abysse par quelques passages chantés réussis, et un malaise qui confine parfois - mais c'est bien rare - à la fascination. Fellini, le réalisateur le plus surfait du siècle.
Je n'ai vraiment rien trouvé de beau dans ce film : décors laids, personnages tristes, animation lente, musique insupportable, scénario répétitif, durée trop longue, ...
Je tiens à préciser tout de suite, ce n'est pas une critique de Federico Fellini mais une critique de ce film en particulier, Casanova. Et ce n'est que mon avis qui est pris en compte sur cet article.
J'ai totalement détesté ce film et tout ce qui en fait partie. Commençons par l'interprétation totalement outrancière et pénible de ce film, insupportable. Donald Sutherland a rarement été aussi mauvais, Daniel Emilfork est totalement insupportable et les autres sont réellement cabotins. Si deux, trois scènes sont plutôt réussies, ou drôles, les très longues deux heures et demie du film se sentent vraiment passer devant des choix de mise en scène que je qualifierais de douteux. La mer en sac en plastique pour représenter la plasticité de l'existence de Casanova, je ne suis pas vraiment fan, on dirait vraiment des sacs poubelles... Les cadres sont plutôt laids et la musique de Nino Rota est vraiment omniprésente. Malheureusement, je ne l'ai pas du tout appréciée.
Le film est lent, hystérique, emphatique, insupportable quoi. J'aimerais néanmoins voir un nouveau film de Fellini pour m'assurer sur son compte.
Je ne suis pas du tout fan du cinéma de Fellini sauf quelques opus. On ne peut pas dire que celui-ci m'ait déplu. J'ai aimé ce côté amoureux plutôt poète et inventif contrairement à l'idée qu'on peut penser d'un homme orgueil et détestable. Mais comme toujours avec Fellini, il y a cette foire à l'outrance qui est assez pathétique le plus souvent, quelque soit le sens qu'on lui attribue. Je parle visuellement, c'est toujours bouffi. Comme si on arrêtait jamais d'en rajouter. Donc la moyenne pour moi
Une véritable tuerie... Un film choc, une vraie bonne gifle provoquant une douleur étrangement agréable ! Cette évocation Fellinienne de la vie de "Casanova" est absolument brillante, c'est un film mouvementé, tordu, envoutant, sensuel, décalé... du vrai grand et beau Fellini ! Avec en ,plus l'immense Donald Sutherland dans un de ses meilleurs rôles. Un film surpuissant.
Etrange film où Fellini offre un film à la démesure de son talent dont l'esthétisme et la méticulosité n'est pas sans rappeler Visconti et Kubrick. Dans ce film Casanova est futile, cynique et pitoyable. Ce n'est pas un réel séducteur mais plus un maitre étalon qui survit grâce à sa réputation. Le film en lui-même est d'un style assez difficile d'approche. Filmé comme un théâtre géant et décadent, une comedia del'arte à la flamboyance funébre mais dénuée de souffle. Le film souffre d'un rythme trop aux antipodes, entre folie sexuelle et intimité nostalgique et contemplative. Film au style trop inégal pour vraiment convaincre malgré les qualités indéniables.
Difficile de ne pas succomber au mysticisme de façade offert par Fellini, mais plus difficile encore est de ne pas se dégoûter de la complaisance sans borne du "Maestro", qui nous impose "son" Casanova, à la sexualité qui relève plus de la pathologie que du désir réel. Reste une ambiance flottante, souvent crasse, pathétique, caricaturale, mais qui paradoxalement sert le propos. Mitigé.