Un film incroyablement baroque qui n'a pas pris une ride . Les adjectifs manquent pour décrire cet univers débridé ces femmes plus hallucinantes les unes que les autres cette peinture de Venise esthétique et décadente à la fois et Sutherland qui a sûrement trouvé dans ce film son plus beau rôle .
Je ne suis ordinairement pas un grand amateur de Fellini, mais ce film m'a beaucoup plu. Le début est assez surprennant avec ses décors artificiels et kitsch. Mais bien vite, tout cela prend forme telle une vaste fable, érotique et onirique. Une allégorie de la vie, dans tout ce quelle a de singuliier, de grotesque, d'avilissant, de sublime et de génial aussi parfois, malheureusement trop souvent confiné au ridicule et à la médiocrité. La mise en scène est réellement magistrale pour le coup et l'intérêt du film va grandissant, jusqu'à la fin qui est assez sublime de noirceur, d'amertume et de douleur; d'un être qui a vécu de manière dissolue, trahi par ses émotions, par ses instincts les plus bas, par ses vices; d'un érudit, qui s'est joué de toute l'europe et dont la vie s'est jouée au final. Certes, il est regrettable que le film mette un peu trop l'accent sur les turpitudes sexuelles du sieur Casanova et pas assez sur la complexité du personnage elle même, mais le tout reste de très bonne facture tout de même.
Décousu et théatral. Comme dans un songe, les scènes s'enchaînent dans une atmosphère apocalyptique. Heureusement que Donald Sutherland avait les épaules pour supporter le rôle.
Majestueux dans les moindres détails, d'un esthétisme délirant et psychédélique, une musique surprenante, on se plaît dans la sombre ambiance de ce manifeste d'une sexualité effrénée, troublante voire cauchemardesque. Une prouesse d'acteur pour un rôle d'un excentrisme sans précédent, même si une mysoginie extrême en retire au sublime d'un chef d'oeuvre.
Le CASANOVA tel que Fellini le percevait, le « vivait » même. Dans ce vaste et irrespectueux opéra, les personnages semblent errer tel des pantins sans réelle âme humaine, s'adonnant sans cesse aux orgies de sexe, d'alcool et de « bouffe ». CASANOVA, c'est Donald Sutherland, divin, monstrueux, noble, repoussant, angélique, libidineux, grotesque. CASANOVA, c'est bien sûr Fellini, Fellini et ses élans de poésie ésotériques, mais avant tout sublimes pour qui les ressent. CASANOVA, c'est aussi Nino Rota et ses compositions d'orfèvre, picorant cet enchaînement de plans somptueux et baroques de mélodies subtiles et épurées. Du grand art.
Un film artificiel:tout semble tourné en studio,Casanova n'est plus qu'un automate du sexe qui a vieilli et qui cotoie une aristocratie poudrée décadente, voir vulgaire.J'en retiens surtout la musique de Nino Rota.Mieux vaut voir la version de Comencini,"Casanova,un adolescent à Venise".
Je l'ai vu seul, dans le noir, allongé sur mon lit, tard le soir. Du début jusqu'à la fin je crois que mes yeux n'ont pas cligné une seul fois.
C'est un film etrange et merveilleux, il fait parti des rares films qui vous donne l'impression d'avoir pris une drogue, qui lorsque l'on s'endort vous plonge dans des rêves fantastiques et aphrodisiaques.
Ce film mélange la philosophie, le fantastique, l'amour, tout cela dans des décors merveilleux, des musiques étranges, et des personnages fabuleux.
C'est un film à ne pas rater!! Mais surtout, je dis bien surtout, regarder le de préférence seul dans le noir sans rien qui puisse vous dérangez, je vous garantie à 100% que l'effet est inévitable.
Ce film est peut-être le meilleur Fellini. Le cinéaste disait en tout cas que c'était son oeuvre la plus courageuse. Donald Sutherland est brillant et incarne à merveille un Casanova en route vers le néant. L'Europe dépeinte n'est pas réelle, historique: il s'agit d'une Europe de fantasmes et de fantômes. Quelques scènes d'anthologie, comme l'operette grotesque de Dubois ou la cour du Duc de Würtemberg. Une musique étonnante et totalement anachronique: une des plus grandes réussites de Nino Rota. Visuellement, une merveille. Des plans beaux comme des tableaux, extraordinairement travaillés.
Un rythme absolument déconcertant. Un scénario bancal, sans ramification, sans personnages secondaires forts, bref, tout le contraire de ce que fut la vie de Casanova. Alors oui je sais, c'est une métaphore, mais bon, Fellini n'a jamais lu les Mémoires, et en plus de ne pas aimer Casanova, il ne l'a jamais compris. L'art du faux n'est pas ici poussé à son paroxysme, mais le film est comme son message : sans vie, oublié dans la solitude. L'hymne à la vie et à l'amour est totalement effacé. La photo, je la trouve personnellement très moyenne, surexposée, le son est volontairement désynchronisé, quant à la musique, mais pourquoi des sons électroniques...? Non franchement, grosse déception... Mais pourquoi Fellini a pris Casanova ?
Casanova m'a totalement bouleversé à cause de son ambiance blafarde,ses décors presque extra-terrestres,ses personnages fantômatiques... Toute la vanité et la superficialité de l'Europe aristocratique est présentée de façon effrayante et surréaliste à la fois. La musique de Rota est la plus incroyable BO que je connaisse.De plus elle n'est pas utilisée comme un simple support à l'image,elle a sa vie propre et représente à mon sens le reflets des pensées et des émotions de Casanova. Ce chef d'oeuvre a définitivement changé ma perception du cinéma.