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    Casanova
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    Henrico
    Henrico

    165 abonnés 1 327 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 juillet 2020
    Quelques lenteurs et lourdeurs ici et là... Mais peut on s'attacher à ces détails lorsqu'une oeuvre est aussi maîtrisée. Ce regard sarcastique et attendri de Fellini pour son personnage de Casanova dans une atmosphère alliant baroque, merveilleux, absurde, surréalisme et Commedia Del Arte, constitue l'analyse la plus subtile et la plus complexe jamais réalisée au cinéma et en littérature sur Casanova, l’homme de lettres raté, et sa légende, née de ses écrits de rêveur frustré. Carrément génial!
    Ricco92
    Ricco92

    225 abonnés 2 150 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 février 2021
    Un film portant le titre de Casanova pourrait laisser supposer un enchaînement de scènes à fortes teneurs érotiques. Le spectateur s’attendant à cela sera fortement déçu par Le Casanova de Fellini. En effet, ce dernier présente de nombreuses scènes d’amour physique mais celles-ci ne sont pas du tout excitantes mais plutôt humoristiques et grotesques. Cet aspect est d’ailleurs renforcé par la musique de Nino Rota d’inspiration circassienne et foraine et par certains choix visuels soulignant l’artificialité de sa production (la mer est tout sauf réaliste et crédible). Federico Fellini n’aimait pas Casanova et le présente donc comme un personnage ridicule évoluant dans des situations qui le sont tout autant. Toutefois, malgré de beaux décors, de magnifiques costumes et d’excellentes séquences (celles avec l’automate sont superbes et assez poétiques), on peut facilement trouver l’ensemble un peu long si on n’est pas vraiment adepte du cinéaste. Si Fellini estimait que c’était son film le plus achevé (bien qu’il reconnaisse ne pas être le meilleur juge vu qu’il ne revoyait jamais ses œuvres), on peut malgré tout lui préférer certains de ses autres longs métrages comme La Dolce Vita.
    Alain D.
    Alain D.

    589 abonnés 3 282 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 mars 2020
    Sur de très belles images de Venise, de fabuleux décors et de merveilleux costumes, Federico Fellini nous offre des saynètes grandioses aux détails fantastiques, des scènes d'un érotisme torride frôlant les limites de l'impudeur. Le réalisateur néoréaliste Italien trouble délibérément le spectateur avec bon nombre de scènes aussi fantastiques que délirantes. Lors des voyages du grand séducteur Vénitien à Paris, Rome ou Berne, le scénario nous prodigue des rituels à l'Amour, des séquences "dantesques" (le salon à Paris) aux personnages étonnants, (coiffures et chapeaux inclus), des êtres aux faciès improbables comme le docteur, ou le bossu Dubois joué par Daniel Emilfork ...
    Donald Sutherland se révèle fabuleux dans le rôle de Giacomo, l'homme qui aimait et comprenait les femmes, l'écrivain diplomate et espion, condamné par l'inquisition Vénitienne du XVIIIème siècle.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 28 mars 2019
    Le mythe littéraire du séducteur revisité dans cette étrangeté du cinéma, un style de réalisation particulière, je ne connais pas trop les cinéastes italiens, plutôt les anglo-saxons et vieux français me disent quelque chose. Le libertinage au temps des aristocrates italiens du 18ème siècle, chevauchant les sectes confréries pyramidales adorateurs d’icône blasphématoire, le contemporain des lettres de noblesse « les liaisons dangereuses ». L’homme possède un appétit libido effrénée, entouré de nymphomanes, son estomac bien rempli, ça saute sur tout ce qui bouge y compris les poupées de cire. J’ai pensé à « Barry Lyndon » dans la même trempe, ça peut être bien et peut mieux faire, la mise en scène musicale rythmée sans temps mort. Un peu long sur la durée, une drôlerie de machin chouette, pas d’émotion transcendante ni de psychologie dans ce délire d’orgie femme homme Casanovien sans intérêt à intrigue, montrer une scène de théâtre jouant le jeu qui choqua le plus sa société de phallocrate d’époque. Les effets spéciaux rendus maritimes sont très bien comme ambiance bruitage, la mer est une poubelle sac plastique ventilée, une métaphore physique dans un unique décor spécial.
    In Ciné Veritas
    In Ciné Veritas

    89 abonnés 922 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 janvier 2020
    Le Casanova de Fellini. Si le nom du réalisateur est repris dans le titre (original, français ou international) du film, c’est pour Federico Fellini un moyen de marquer la vision personnelle du personnage-titre qu’il soumet dans son film. A l’écran, le rôle-titre, un temps promis à Robert Redford et Marcello Mastroianni, est endossé par Donald Sutherland. Le cinéaste s’approprie le personnage de Casanova de façon même très personnelle puisque toutes les scènes du film sont issues de l’imagination du cinéaste. Aucune n’est tirée des écrits dudit Casanova. Il parait plus judicieux de parler de variation que d’adaptation cinématographique. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com/festivals/lumiere/lumiere2019/
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 31 janvier 2011
    D'un onirisme et d'un outrancier terrible et permanent, ce Casanova de Fellini déploie une puissance rarement égalée. Et pourtant,ce tableau ne représente pas la vie mais bien la chute de Casanova et sa mort, loin de sa Venise natale et adorée. En confinant au grotesque et à l'absurde le XVIIIeme, Fellini peint à sa manière et à travers le symbole du voyageur Casanova la décadence d'un monde. Impressionnant de voir à quel point sur un même thème le traitement de Fellini et d'un Visconti peut radicalement différer. Un très grand film.
    Benjamin A
    Benjamin A

    713 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 12 août 2017
    C'est en plein XVIIIème que Federico Fellini nous envoie une fois le remarquable Amarcord terminé, pour mettre en scène l'histoire de Casanova et ses diverses aventures, oscillant entre glamours et sombres.

    Si l'immense Federico Fellini m'a déjà déçu une fois, je ne pensais pas que la seconde serait avec Casanova, et pourtant... il propose là trois heures d'ennuie où il nous invite dans un immense foutoir baroque pour y suivre un dragueur en collant plus énervant et inintéressant qu'autres choses. Fellini propose là son Casanova, mettant en avant une sexualité qui relève plus de la pathologie que du vrai désir, livrant un discours contre la séduction à travers un personnage machiste cachant son homosexualité et la peur de cette dernière, ainsi que des femmes.

    Tout n'est pas à jeter non plus, notamment la partition de Nino Rota, comme toujours, ainsi qu'un soupçon d'ambiance crasse par moment, servant le propos mais retombant toujours trop vite dans la caricature et l'inintérêt. Fellini enchaîne les choix douteux et étranges, ainsi que les fautes de goûts, tandis que l'oeuvre est affreusement lente, et surtout hystérique et très fatigante, en voulant ridiculiser le fameux séducteur, le pourtant brillant cinéaste italien se ridiculise lui-même.

    Côté casting, le pourtant remarquable Donald Sutherland a rarement été aussi mauvais, guère aidé par l'écriture de son rôle, tandis que Daniel Emilfork est insupportable. L'oeuvre est vide, et plusieurs séquences en sont symptomatiques, tombant régulièrement dans le médiocre à l'image des scènes amoureuses tandis que Casanova est souvent brouillon, à l'image des décors. Même la photographie est dégueulasse, à l'image du reste, pour une oeuvre qui ne raconte finalement pas grand chose...

    Federico Fellini propose avec Casanova deux heures trente de badinages et de vide articulés autour d'un machiste peureux bien souvent ridicule, à l'image du travail du cinéaste italien pour cette oeuvre, qui contraste tellement avec les longs-métrages si remarquables, riches et puissants qu'il a su faire...
    Yves G.
    Yves G.

    1 464 abonnés 3 489 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 8 août 2015
    J'ai tout détesté dans "Le Casanova de Fellini" : le libertinage triste, le scénario répétitif, les monstres chers à Fellini, le titre narcissique....
    Est-ce parce que le film, qui porte à la caricature l'esthétique kitsch des années 70, est passé de mode ? Ou suis-je à ma grande honte hermétique au génie du Maestro ?
    this is my movies
    this is my movies

    703 abonnés 3 087 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 juillet 2016
    Au 1er abord, le film peut rebuter : outrancier, saccageant la légende d'un Casanova considéré comme le summum du romantisme, Fellini en dresse un portrait bien loin du folklore, un vieux gars qui va enchaîner les prouesses sexuelles afin d'exhiber sa légende, le tout au sein d'une Europe largement décadente, du moins dans ses hautes sphères, une Europe défraîchie qui se complaît dans une crasse luxueuse, remplie de bouffe grasse, de discussions vaines et de sexe mécanique. Casanova aime mais la réciproque est loin d'être vraie, on aime l'athlète du sexe (représenté de façon très grossière, sans aucune âme ni beauté), l'esprit brillant mais c'est tout. Un personnage pathétique qui culmine dans un final mélancolique déchirant, achevant un portrait peu flatteur du personnage, sans doute plus proche de la réalité que les écrits. Des décors impressionnants, des costumes magnifiques et grandiloquents, des scènes démesurées parfaitement mises en scène, un gigantisme et une beauté troublante rarement égalée. Oui mais voilà, ce film a un rythme trop faible, un son assez médiocre (la musique est entêtante et parfois très discrète) et une interprétation un poil trop exubérante (qui convient toutefois au style du film), dominée par un D. Sutherland excellent de bout en bout. Un grand film à n'en pas douter, qui mérite plusieurs visions. D'autres critiques sur
    girondins59
    girondins59

    40 abonnés 490 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 novembre 2008
    Un budget largement dépassé, une ambiance loin d'être au beau fixe sur le plateau (notamment entre Federico Fellini, le réalisateur italien et son acteur principal, Donald Sutherland), une sortie houleuse teintée de scandale, tels sont les défis que rencontra le "Casanova" de Fellini. Le parcours de ce grand séducteur du XVIIIème siècle est ici abordé sous un angle fantasmagorique, surréaliste, et parfois, complètement barré. Cet univers aussi féérique que dantesque est constitué à l'aide de décors et de costumes démesurés et sublimes. Donald Sutherland, méconnaisable, excelle dans le rôle de Casanova en livrant une performance fiévreuse et passionée. De son côté, Fellini nous expose le parcours d'un homme précédé par sa réputation et voué à une déchéance sociale et sexuelle. Portée par l'une des meilleures compositions de Nino Rota, cette histoire emprunte à la fois au rêve et au cauchemar. Le film bénéficie en outre d'un humour versant dans l'excessif et dans l'absurde au cours de situations endiablées où Casanova fait face à des populations plus curieuses les unes que les autres. D'un autre côté, l'oeuvre de Fellini apporte une vision profondèment pessimiste du personnage, un homme voué à la nostalgie de Venise et à l'errement à travers le continent et, la vieillesse venant, obliger de recourir à des relations aussi sordides que douteuses. "Casanova" provoqua un choc lors de sa sortie dans les années 70. Encore aujourd'hui, le film fait office d'OVNI cinématographique. Mais ce qu'il faut retenir, c'est que Federico Fellini a réalisé un film tout simplement fou dont l'univers, le lyrisme et le désenchantement ambiant en laisseront plus d'un sur le carreau. Dommage, car l'expérience reste véritablement inoubliable et bouleversante.
    benoitparis
    benoitparis

    109 abonnés 1 277 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 décembre 2009
    « Casanova » F. Fellini

    Au bout du film, on a l’impression que pour Fellini la sexualité masculine et la civilisation du libertinage et des lumières sont l’une comme l’autre assimilables à la maya hindoue. La séduction est illusion et imposture, le sexe est mécanique et artifice, l’art est un fard sur du décati. Le maître de tout cela, Casanova, n’est rien d’autre qu’un aventurier carriériste et un baiseur de poupées. Le cinéma de Fellini nous met dans un espace onirique totalement personnel, hors de ce que le cinéma peut avoir d’industriel, de genre, mais avec un sens formidable de l’artifice. Le nihilisme est assez déconcertant, mais donne à penser.
    Trelkovsky
    Trelkovsky

    70 abonnés 264 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 février 2011
    Quand le grand Federico Fellini s'empare du personnage emblématique de Casanova ... voilà ce que ça donne. Le maestro laisse plus que jamais exploser son inventivité et son génie et nous raconte, à sa manière, la décadence du grand séducteur italien. Ici, tout touche à l'hyperbole, que ce soit dans les décors extravagants ou dans le jeu d'acteurs d'un comique terrible. Mais au final, tous ces artifices sont d'un goût bien amer. Le foisonnement d'extravagances artistiques du film ne font que ressortir le vide intérieur de son personnage central ; un personnage qui existe davantage par son titre et ses ridicules exploits que par lui-même. Le "Casanova" de Fellini, sous ses airs paillards, est un constat glacial et impitoyable sur une vie vouée à l'artificiel : à l'image de la société dans laquelle il erre, Casanova n'est qu'une âme vide de substance, plus proche de la bête de foire dont on vient admirer les numéros que d'un être humain. Oui, même les figures mythiques sont promises à la décadence, au dénigrement, voire à la déshumanisation (ce denier point n'est-il d'ailleurs pas l'essence d'un mythe - ne plus être un humain ?). Quoi qu'il en soit, on se rappellera longtemps de ce Casanova au final terriblement seul, dansant avec une femme de plastique, sur la musique sarcastique et désespérée de Nino Rota ...
    VodkaMartini
    VodkaMartini

    46 abonnés 410 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Le "Casanova" de Fellini est un film volontiers antipathique, le réalisateur ne cachant pas son mépris du personnage, en faisant un fat, aussi vain que ridicule. En somme, trés loin du sympathique libertin que l'on aime à se représenter (pour cela, allez voir du coté de Comencini), Fellini marque la différence fondamentale qui existe entre un "libre penseur" et un "penseur libre", l'hédonisme n'ayant que peu de crédit aux yeus du créateur épris de sens. On pourra trouver cela puritain, mais ce serait un contresens. Et surtout Fellini capte admirablement Venise (que j'adore, ne me méprenez-pas!), ce théatre sur l'eau, rêve plus que ville, à l'ambiance mortifère autant que dramatique (quiconque connait cette ville sait combien les clichés romantiques sont surfaits). La scène finale est admirable.
    AlexTorrance
    AlexTorrance

    30 abonnés 486 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 février 2012
    Magnifique ! Le déclin du plus mythique des séducteurs, vu par la caméra du grand Federico Fellini, s'avère être une oeuvre de très grande envergure. À commencer par cette reconstitution impressionnante du 18e siècle, par de superbes décors et costumes, ainsi que l'excellente performance de Donald Sutherland dans le rôle de Casanova qui, après avoir séduit bon nombre de femmes, se rend compte de la solitude qui l'habite petit à petit. C'est à la fin de cette existence que celui ci fait le bilan de sa vie à travers de longs flash backs, emplis de dérision fellinienne et d'une folie assez présente, nous plongeant ainsi dans la descente aux enfers du protagoniste sous la magnifique musique de Nino Rota. Casanova est probablement un des plus grands longs métrages de Federico Fellini.
    vvalenou
    vvalenou

    257 abonnés 462 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 avril 2009
    Federico Fellini nous offre un portrait à contre-courant de ce séducteur mythique. Un regard froid sur la solitude d'un homme poursuivi par sa renommée. Le cinéaste itlaien démystifie le séducteur légendaire, les obsessions sexuelles felliniennes ne se reconnaissent pas dans un personnage perçu explicitement par le réalisateur comme puéril et égoïste. Federico Fellini filme avec brio l'irrémédiable décrépitude du personnage et son enfoncement dans la vacuité morale, existentielle et sexuelle au bout d'un parcours qui multiplies aventures érotiques originales. " Casanova di Federico Fellini " débute par une représentation ironique d'un homme insolemment vaniteux, ce long-métrage construit sa complexe, mais parfaitement maîtrisée, structure narrative au grée du déroulement de l'existence de Casanova, au sein de ce qui ressemble fort à un théâtre hyperbolique. Malgré une tonalité, de prime abord, satirique, Federico Fellini ne tarde guère à plonger l'ambiance dans une certaine emphase aux raisonnances psychédéliques ; le temps s'écoule, le héros, vieillsant, entâme sa propre décadance, consciente et déséspérée. Dès lors, le réalisateur noie le séducteur Vénitien dans un océan nausééux et malsain où flottent cadavres de souvenirs régressifs et autres restes psychiques en putréfaction d'orgies inoubliables.
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