Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Plume231
3 876 abonnés
4 639 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 16 mars 2013
Deuxième film pour Jacques Audiard et pour moi clairement son meilleur après "Un Prophète", "Un Héros très discret" est d'ores et déjà intéressant par sa description de la Résistance d'après l'Occupation, qui ne manque pas d'ironie, et surtout pour son portrait d'un mythomane pour lequel l'empathie est totale et en conséquence auquel on ne peut que s'attacher. L'histoire, ainsi que ces nombreux rebondissements, est tellement grosse qu'elle ne peut qu'être crédible et le rythme, sur lequel est brassé de nombreuses idées de mise en scène qui parfois ne fonctionnent pas mais qui souvent si, ne laisse place à aucun temps mort qu'on est très facilement captivé du début jusqu'à la fin. Mathieu Kassovitz est parfaitement à l'aise dans le rôle trouble du protagoniste bien aidé par de très bons acteurs secondaires (surtout Anouk Grinberg, lumineuse comme tout !!!) ; de plus Jacques montre très bien qu'il est le fils de Michel en nous réservant quelques dialogues excellents. Une franche réussite.
Un film profond, sans concessions, un film dur et réaliste comme sait les faire Jacques Audiard. Les dialogues, comme la mise en scène, sont grandioses. Le scénario très habile, coécrit par le réalisateur, met en scène une histoire se déroulant dans la France de 1945. Elle nous conte l'histoire d'un écrivain opportuniste qui passe à coté de la guerre. Cette comédie dramatique, avec quelques touches d'humour et de légèreté, bénéficie d'une jolie BO signée Alexandre Desplat. Elle nous offre également un prestigieux casting avec la voix off du cultissime Jean-Louis Trintignant, de superbes seconds rôles avec François Berléand dans le rôle de Monsieur Jo le collabo, d'Albert Dupontel dans celui du Capitaine Dionet, François Chattot le caporal Louvier… Les premiers rôles sont aussi très bien assurés par la toujours brillante Sandrine Kiberlain et Mathieu Kassovitz, excellentissime dans un rôle délicat et ampli d'ambiguïté.
Un héros très discret : Une très bonne comédie dramatique grâce une histoire joliment raconté et porté par des acteurs convaincants, parfait dans leur rôle. Vraiment, on se laisse porté par cette histoire loufoque et assez amusante a suivre. Car on nous raconté l’histoire d’un homme pendant les années 40, qui va par répétition de mensonge s’inventé un personnage, une vie assez hors du commun (car comme dis si bien l'affiche du film : les vie les plus belles sont celles qu'on invente). Car grâce (ou pas) a ces mensonges, il va arriver a faire plein de chose et ce faire passer pour quelqu'un qu’il n’est pas bien sur (un général de guerre, alors que il a jamais fait la guerre de sa vie…). Donc vraiment, on suit avec intérêt et amusement ce personnage qui va abuser de ces mensonges. Donc voila, l’histoire est bien faite, bien ficelé, il y a quelque longueur mais elle passe presque inaperçu. L’histoire et bien travaillé, tous comme les personnages et l’époque (année 40, la guerre…). Grace à une réalisation et une mise en scène soigné comme il le faut. De plus, les acteurs sont comme je le disais convaincant et parfait dans leur rôle. On a le droit aussi à un très beau casting : Mathieu Kassovitz, Anouk Grinberg, Albert Dupontel, François Berléand… Et ils sont tous vraiment bon. Donc voila, une comédie dramatique des plus sympa et divertissent à regarder, moi ce film ma bien plu et je vous le conseille.
Un drame qui surprend et qui passionne , entre réalité et fiction , un scénario qui joue avec l'imagination dans un contexte historique particulier avec finesse . Récompensé a Cannes , le scénario retrace le parcours d'un mythomane qui se fait passer pour un héros de la résistance a la fin de la Seconde Guerre Mondiale , un parcours crée de façon ultra réaliste , un schéma narratif particulier et prenant , la création d'un personnage sous nos yeux mais surtout le doute qui reste après le générique , qui croire ? Pour la deuxième fois chez Audiard , Matthieu Kassovitz arrive a vraiment être excellent , il joue le double jeu de son personnage avec assurance et rend crédible toutes les hypothèses possible , entouré par des seconds rôles reconnu comme l'excellent Albert Dupontel , Sandrine Kiberlain ou encore Jean-Louis Trintignant . Bien avant son chef d'oeuvre absolu "Un Prophète" , Jacques Audiard réussit une mise en scène vive , surprenante et qui crée encore plus le doute et le contraste apporté par le scénario , son style original semble aussi parfait que d'habitude ! Une belle réussite , un film particulier , intelligent et avec un casting de choix porté par un grand cinéaste.
Deuxième long métrage de Jacques Audiard, "Un héros très discret" raconte l'histoire fictive d'un jeune homme profitant de la confusion de la libération de la France pour se faire passer pour un héros de la Résistance. Le cinéaste donne à son film des faux airs de docu-fiction avec des témoignages d'historiens. On aurait presque envie d'y croire... Du côté de l'intrigue, elle est plus ou moins captivante selon les passages. On s'attache toutefois à ce personnage, imposteur à l'esprit calculateur et machiavelique, dont l'air benêt le rend sympathique. Pas forcément une oeuvre percutante mais un bon film tout de même.
« Les vies les plus belles sont celles qu’on invente » L'histoire d'une grande imposture d’après guerre : un film très subversif, c’est souvent gênant mais non moins passionnant, et Mathieu Kassovitz y est juste parfait.
Un film qui m a laissé une impression bizarre. Si l histoire est réellement passionnante le choix du traitement mi fiction mi reportage de fiction m a franchement laissé dubitatif. Si la période qu il traite et son personnage principal sont vraiment captivants ce héros très discret est un objet cinématographique assez laid. Les acteurs sont en revanche très bons, Kassovitz en tête jouant parfaitement son rôle entre froideur et lâcheté.
Petit brûlot de la part du fils d’Audiard qui commençait ici fort bien dans la carrière de réalisateur. Son film tiré d’un roman de Jean-François Deniau narre la montée irrésistible d’un jeune homme caméléon en quête d’identité qui profite de la confusion de l’après-guerre pour usurper une place parmi les anciens résistants, grimpant ainsi dans la hiérarchie de groupuscules avides de récolter les fruits de leurs exploits encore frais. Audiard décrit très bien la frénésie de cette période propice à tous les abus et à tous les mensonges. Chacun sait bien qu’après la guerre tout le monde était résistant. L’audace du jeune homme aura été d’y croire et de l’affirmer bien fort profitant ainsi de ses dons d’imitateurs qu’il aura peaufinés jeune garçon dans sa chambre en écoutant la radio. Sa rencontre avec un Albert Dupontel stupéfiant en mercenaire revenu de tout lui aura permis de comprendre tout le parti qu’il pouvait tirer de son petit talent. La machine était lancée et plus rien n’allait l’arrêter obligeant même le jeune ambitieux à ordonner l’exécution de deux déserteurs vendus aux allemands. Le tout est raconté à postériori par Jean-Louis Trintignant qui tente maladroitement de justifier et de comprendre lui-même cet enchaînement de circonstances qui l’a mené jusqu’au sommet de l’appareil d’Etat. On peut y voir une allusion à Maurice Papon les crimes en moins. Original. On retrouve encore une fois le syndrome Petri d’ « Un citoyen au dessus de tout soupçon » qui veut que les puissants même repentis ne peuvent jamais payer pour leurs fautes.
Jacques Audiard me déçoit quelque peu avec cette chronique fictive sur la vie d'un mythomane (que cette critique spoilera en partie). Si je trouve le film d'un intérêt limité, c'est surtout parce que l'approfondissement de la psychologie de son personnage n'est pas assez poussé. Symptôme clair de cette carence, Audiard a précisément ravivé mon intérêt lors de la scène où son personnage, devenu lieutenant-colonel au terme d'une irrésistible ascension, condamne à mort des soldats SS, sans en avoir bien entendu aucun droit légitime, scellant finalement son sort puisque ce geste le poussera à se dévoiler aux yeux du monde dans un élan de conscience. Cette scène, chargée psychologiquement, rappelle bien la vacuité d'une vie dans un rôle dont on a épousé les contours, sans posséder en propre la substance qui fait qu'un homme existe autrement qu'en idée. D'ailleurs, le fait que ce héros très discret se livre de son propre chef l'enferme encore plus dans une triste solitude, celle d'un homme qui aurait pu continuer indéfiniment à traverser sa vie dans une procuration infinie, sans que personne ne puisse le voir à travers le mirage de son personnage. En attirant les regards sur son corps, dans lequel les gens croyaient nichée la personne d'un résistant qui suscitait leur admiration, Albert Dehousse détournait en fait encore un peu plus l'attention de lui-même, s'effaçait complètement derrière le phare qu'il avait voulu créer. Dommage, avec un récit au tel potentiel, de constater que ces scènes de compréhension intime du personnage se font si rares. C'est en partie dû à un parti pris frileux de la part d'Audiard, qui choisit un ton à-demi comique, sans doute pour éviter trop d'antipathie à son personnage. Au final, cela le coupe aussi de la proximité qui permet l'empathie, et le filme tourne trop en vase clos, sans ennuyer mais sans captiver pour autant. Trop sage pour que j'y trouve mon compte.
Génial ! Un film avec beaucoup d'ironie, qui se fait des clins d'oeil et des références à lui-même. Audiard semble mettre en abyme le mensonge en fait, l'idée que lorsque l'on regarde un film rien n'est jamais certain. A la fin on se demande si Dehousse n'est pas encore en train de nous duper. Et puis on s'en fout, car on vient de passer un moment "formidable" (terme qu'Albert utilise d'ailleurs à mauvais escient dans une scène très drôle). C'est très fin, et on prend un plaisir extrême à suivre cette grande supercherie qui fera de l'Albert petit empoté de campagne le héros qu'il s'était juré de devenir... On entre dans l'intimité d'un escroc, on suit le fil de ses mensonges on en finit par être ému quand la chance lui sourit. Kassovitz est une fois de plus très bon pour jouer les (faux) ingénus. Et Dupontel est parfait. Un film très bon, qui se démarque. Dès le début de sa carrière Audiard a su taper juste.
Ca y est, j'ai bouclé, dans le désordre, ma filmo de Jacques Audiard, avec "Un héros très discret", son 2ème long-métrage. On sent une progression dans la fluidité du récit et de la mise en scène, 2 ans après "Regarde les hommes tomber". Surtout, même si on retrouve au générique Mathieu Kassovitz et Jean-Louis Trintignant, et si ses (anti-)héros restent des marginaux solitaires et ambigus, la tonalité de "Un héros très discret" est nettement moins sombre et pessimiste que son prédécesseur. Audiard signe un vrai-faux documentaire (mise en scène innovante en 1996, bien avant Maïwenn) sur un certain Albert Dehousse, faux résistant mais vrai imposteur après la Seconde Guerre Mondiale, au motif un brin immature que son rêve était de devenir un héros, et qu'il ne supporte tout simplement pas d'avoir manqué son rêve. Jolie histoire, quoiqu'assez difficile à croire, tant Albert l'adolescent effacé va devenir un meneur d'hommes rusé et audacieux, grâce à sa mémoire phénoménale et à la rencontre de 3 personnages qui vont accélérer son apprentissage de la vie : un employeur opportuniste et mythomane, une prostituée au grand coeur, et surtout un soldat homo flamboyant (magnifique Dupontel!). Concernant l'oeuvre d'Audiard dans sa globalité, le niveau est globalement très bon, avec une progression chronologique visible de films en films, les 3 plus récents étant les plus aboutis : "De battre mon coeur s'est arrêté" (2005), "Un prophète" (2009), et "De rouille et d'os" (2012). Autant dire que j'attends avec impatience son septième long-métrage!
Le film est magnifique. Alors il est chiant, c'est vrai, le Mathieu [Kassovitz] mais quand même c'est un très bon acteur, un très bon réalisateur, et là le film de Jacques Audiard est magnifique.
Le récit redondant et appuyé par une voix-off omniprésente fait perdre tout son rythme à l’adaptation que Jacques Audiard a fait du roman de J.F. Deniau. Pour son deuxième film, Le jeune réalisateur avait encore bien du mal à donner de l’épaisseur à ses personnages et de la force à sa mise en scène. Heureusement la prestation de Mathieu Kassovitz et la reconstitution de cette époque troublée d’après guerre donnent un semblant de crédibilité à son histoire romanesque. En cherchant à insérer son sujet, le mensonge, tant dans le fond que dans la forme de son film, on en vient à ne plus savoir où a voulu en venir le cinéaste.