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Un visiteur
2,5
Publiée le 6 juin 2007
Très déçu par le second film d'Audiard (pourtant bien réalisé) manquant cruellement d'émotions. On assiste sans broncher à la montée du héros très bien interprété par M. Kassovitz, à coups de ruses et mensonges pléthoriques à souhait sans grande conviction. Tout cela paraît un peu gros et les scènes de témoignage ne font qu'enfoncer le clou. Certes, il y a une pensée sur la vie derrière tout cela, mais à quel prix...
Ce film souffre d'un problème de rythme incroyable. Une demie heure semble durer une éternité. Malgré la présence de Dupontel que j'affectionne particulièrement et de Kassovitz qui est vraiment pertinent, je n'ai pu continuer de voir ce film pour le moins soporifique.
Le rôle de Mathieu Kassovitz est pas mal, d'autant plus que cet acteur est très bon, mais ça ne m'a pas empêché de m'ennuyer :oS A voir si on s'intéresse à la seconde guerre mondiale et si on se demande ce que cela fait de baser sa vie et ses relations avec les autres sur un ( que dis-je ? des ) mensonge (s)..
scénario rocambolesque et assez insipide dans sa construction et une mise en scène pitoyable. Fiction bien loin des tourments de la guerre enlevant toute crédibilité à la restitution de l'époque. 1/5 pour les interprétations, c'est tout !!!
Toujours engagé, Audiard adapte ici un roman parlant de ces gens qui étaient, soit collabos, soit planqués, nul jugement n'est porté sur eux mais juste un constat sur leur façon de s'infiltrer, de se cacher, de prendre les morceaux de la vie des autres. Kassovitz est très bon dans ce rôle et il fait froid dans le dos lorsque l'on prend un peu de recul. Une réalisation efficace, un très bon casting dont une Kiberlain de toute beauté qu'on ne voit malheureusement pas assez.
Plutôt perplexe quant à l'intérêt de ce film et son aspect de téléfilm. Le film manque d'un manque de cohérence, de saveur, de rythme aussi. Pas incontournable donc, décevant même, quand on voit le casting qu'il a réuni.
Ce 2ème film de Jacques Audiard est déstabilisant au début. L'intrigue met du temps à se mettre en place. Audiard le fait de manière très disparate. Il distille ainsi plusieurs éléments de la vie du "héros" comme des scènes de son enfance, ou des interviews qui l'ont côtoyé. Des interviews, qui d'ailleurs se contredisent parfois. Le but recherché était de nous larguer, au point de faire ressortir la difficulté pour les autres à discerner l'imposture du personnage. L'autre but était de nous montrer la genèse de la mythomanie. Certes, cette mayonnaise scénaristique est assez laborieuse, mais une fois qu'elle a pris, on reste béat devant la montée en puissance du "mytho". Et le suspense est si bien mené, qu'on ne se demande pas quand, mais s'il sera un jour démasqué. La réussite du film tient aussi aux performances brillantes des comédiens, à commencer par celle de Kassovitz.
Ce film sort vraiment de l’ordinaire grâce à un super scénario issu d’un roman de Jean François Deniau et la performance hors norme de Mathieu Kassovitz. Cette histoire de gigantesque usurpation , qui permet à un illustre inconnu sans gloire de se hisser au grade de colonel par ses mensonges sur son passé, a un côté très malin, égratignant au passage l’Armée et les instances politiques en 1945. Savoureux.
« Un héros très discret » met en garde contre le danger de ne pouvoir s’extraire de la littérature romanesque. S’il obtient le prix du scénario à Cannes, il repartira bredouille des Césars, malgré six nominations. La critique resta largement partagée, certaines légendes comme celle de la libération et sa justice ont la peau dure, même si depuis une quinzaine d’années les historiens l’ont passablement écornée. Jacques Audiard nous conte l’histoire dune imposture reposant sur l’impossibilité d’Albert, jeune homme intraverti, d’accepter le monde dans lequel il n’est pas un héros, pour s’en fabriquer un à partir d’une vie faite de mensonges construits sur un multitude de détails appris par cœur (le plan du métro Londonien, les actes des invités d’une réception d’un cercle de résistants, etc.). Film sur la manipulation, la forme s’accorde au fond par un jeu de miroirs amusants avec ses témoins aux avis contradictoires, les explications d’Albert vieilli et l’orchestre de musiciens qui nous rappelle que malgré cette forme documentaire, tout ça ce n’est que du cinéma et donc de la manipulation. Mathieu Kassovitz y est parfait dans le rôle de ce personnage discret qui assume son rêve éveillé jusqu’à une décision grave qui tient du cauchemar et va le réveiller pour de bon. Les personnages secondaires sont tous épatants, à commencer pas ses deux femmes, Sandrine Kimberlain et Anouk Grinberg, mais aussi Albert Dupontel, étonnant capitaine homosexuel et Jean-Louis Trintignant (Albert âgé). Ce dernier annonce la couleur d’’entrée : « Les vies les plus belles étaient celles qu’on invente ». Souvent brillant, le déroulé du film souffre d’une mise en place un peu laborieuse car trop longue (un cinquième des 107’) qui pose un problème de concentration. C’est la deuxième réalisation du cinéaste et une belle promesse au vu de sa progression par rapport à « Regarde les hommes tomber ».
Bof, bof ... Je l'avais vu à sa sortie mais je ne m'en souvenais plus vraiment. Et je comprends .. un film lent et plutot ennuyeux au scénario manquant cruellement de saveur. Même Kassovitz semble perdu. A oublier
Ma vie, la vie, toutes ces vies, et tous les autres, et qui sera-t-on, à la fin ? Il n'y a rien de vrai, il n'y a que ce que je décide qui est vrai, qui sera vrai, le reste n'est pas, n'a pas été, ne sera plus. Si je dis, tu te souviens de moi, et si je veux que tu te souviennes de moi, même si tu me connais pas, alors oui, tu te souviendras de moi. Pour ne pas te sentir égaré, pour ne pas te dire que ta mémoire flanche, pour ne pas te dire que tu vas mourir, tu seras prêt à te rappeler de quelqu'un que tu n'as jamais vu. Vivre est mensonge, alors, je mentirais.
Kassovitz joue le mythomane de catégorie olympique. Il tisse la toile d'une vie fantasmée, en jubilant des répercutions qu'elles entraînent sur sa vie réelle. Une vraie maladie et un engrenage définitif. C'est quelque part le génie d'un acteur de se faire passer pour celui qu'il n'est pas, et bien ici Jacques Audiard va jusqu'au bout de cette ambition. "Les vies les plus belles sont celles qu'on s'invente". Très belle réplique prononcée par Albert Delahousse vieux, qui résume la trajectoire de cet homme. La prouesse est telle qu'il aurait pu concourir au métier d'agent secret avec double vie. Le personnage est divinement bien écrit, et le film est très percutant sur la notion de héros au cinéma.
Albert Dehousse (Mathieu Kassovitz) a toujours eu l’habitude de se raconter des histoires, il trompe aussi les gens qu’il rencontre, s’inventant une vie. Il se retrouve dans un groupe d’anciens résistants de la 2ème guerre mondiale, de plus en plus enfoncé dans ses mensonges. J’ai aimé l’ambiance du début du film et notamment le récit de l’enfance, conté par Jean-Louis Trintignant qui interprète Albert plus vieux. La narration m’a rappelé “Le fabuleux destin d’Amélie Poulain”. En revanche, le film avançant, les situations sont assez improbables, c’est fouilli et un peu longuet. En milieu de film, j’ai cru à un sursaut de suspens et d’intérêt quand le héros semble de plus en plus embourbé dans ses mensonges mais ça ne dure pas vraiment. On ne ressent aucune empathie pour le personnage. L’intrigue m’a fait un peu penser à celle du film “Zelig” de Woody Allen, dans lequel le héros exerce des fonctions diverses et trompe son monde, le mode de narration à mi chemin avec le documentaire y fait penser également. “Un héros très discret” est pourtant moins abouti et a un style beaucoup plus dramatique. Le mode de narration est déroutant : la narration de Jean-Louis Trintignant se mêle aux interviews du faux documentaire.
Un film intéressant. Mathieu Kassovitz est bien ce rôle d'imposteur et c'est d'ailleurs presque le seul intérêt que j'ai trouvé parce que rien d'extraordinaire à côté. Les scénario est un peu léger et ne m'a jamais vraiment emballé. Il y a quand même certaines situations assez comiques et personnages originaux comme Dupontel (excellent!) qui ne font pas de mal. Audiard a depuis fait ses preuves sur d'autres films, je me suis bien rendu compte des progrès du metteur en scène par rapport à celui -ci de 1995.