Avis sur 8th Wonderland

Je suis dégouté de voir un concept aussi excellent se marier avec une réalisation aussi pourrie. En effet, le sujet du film est vraiment très original et en parfaite harmonie avec notre époque, se caractérisant par l'évolution de la virtualité au quotidien (jeux vidéo, réseaux sociaux, e-commerce etc...). Imaginez si ce scénario avait été remis dans les mains de Fincher ("The social network") ou de Nolan ("Inception") par exemple, après l'avoir amélioré bien entendu, ils nous auraient pondu une trilogie de rêve (oui un sujet comme celui-ci ne peut pas se traiter en 1h34 et mérite plusieurs volets). Je sais, avec des "si", on referait le monde... Mais dans le cas présent, la réalisation gâche carrément tout l'intérêt et le charme du film. Avec des acteurs digne de la série "Plus belle la vie" et certains doublage français tout simplement horribles, sans parler des plans de caméra loupés, des dialogues pas assez travaillés, on a juste l'impression d'assister à une web-série qu'un long-métrage, d'où cette incrédibilité qui nous saute au yeux. Artistiquement parlant, la scène la plus réussie est surement le documentaire animalier sur les cafards ou les conversations virtuelles par webcam interposées dans l'interface du site. Quelques scènes d'humour écrites dans le but de critiquer la stupidité télévisuelle d'aujourd'hui sont présentes et ma foi réussies (journaliste stripteaseuse, publicité yahourt) ainsi qu'un clin d’œil à "Fight club" (ou plutôt Tyler Durden, les réalisateurs devaient être fans...). Pas assez de missions intéressantes mises en scène, comme celle de l'interprète qui n'est pas crédible mais marrante. Nous regretterons de voir un tel sujet mal exploité et pas assez approfondi, en même temps quand deux réalisateurs amateurs se lancent dans le challenge...on ne fait pas des bijoux du 1er coup. Un grand Bravo pour le concept, un travail naïf mais raisonnable, bien que non approfondi sur le scénario complet (quand on voit les mêmes films français qu'on se tape encore et encore tous les ans, un peu d'originalité, ça fait du bien), mais un grand Au revoir aux réalisateurs pour avoir chier l'adaptation (étant donné que c'est les mêmes), vous savez vers quoi vous orientez. La moyenne uniquement pour l'idée de départ et le courage de s'être lancé (il aurait pu se rapprocher des 5 si un vrai travail de mise en scène et une crédibilité scénaristique étaient présents...moi le 1er, je suis dégouté).

Autant la réalisation est originale autant elle nuit au fond, intéressant qui interpelle par les similitudes avec un groupe existant.
PLV : anticipation ou biopic de l'existant?

Parce que l'idée avait l'air intéressante, parce que c'est un film français qui ose proposer quelque chose de différent du cinéma traditionnel français, j'ai voulu y croire.

Malheureusement, non seulement c'est cinématographiquement catastrophique, avec des acteurs amateurs nanardesques, des pseudo "guest" issus du pire du PAF, des incrustations et autres effets spéciaux largement en dessous d'une production Asylum, un doublage français digne du télé-achat, un montage soporifique, etc.
Mais en plus le scénario est franchement puant, discréditant tout les courants de pensée alternatifs en estimant que finalement, big brother serait cool si on y met n'importe qui à sa tête.

Bref, y a absolument rien de bon à en tirer et c'est pas les faux compte allociné et leur 5 étoiles qui changeront l'avis final des personnes qui se seront faites duper.

Voilà un film français qui dépote totalement de tout le reste de notre production cinématographique nationale habituelle (et c’est certainement l’une des raisons qui font qu’il ne soit sorti qu’en DTV) et ce, rien que sur son postulat de base : créé par un webmaster mystérieux, « 8th Wonderland » est un site internet sur lequel est rassemblée une gigantesque communauté d’internautes avec pour seul but d’améliorer les choses de la vie quotidienne, formant ainsi une sorte de pays virtuel dans lequel n’importe qui peut proposer une motion, laquelle sera proposée à tous les membres du sites en référendum pour savoir si elle sera appliquée ou non…Et oui, pour une fois, le monde du virtuel n’est pas abordée directement pour en dénoncer les menaces et les dérives (surveillance généralisée, addictions fatales, déshumanisation des rapports sociaux…), au contraire "8th Wonderland" commence en nous proposant une vision utopiste d’Internet : de vrais citoyens s’unissaient pour essayer changer le monde par leurs propres moyens depuis leurs écrans et claviers en organisant des votes non influencés : et s’il était possible de créer un véritable cyber-état démocratique où l’humain passe avant tout autre intérêt ? L’idée est d’autant plus sympathique à l’écran que nous assistons à une représentation très bien faite du chat du site et que les actions des « habitants » de 8th Wonderland ne sont pas dénuées d’humour : installation au Vatican de plusieurs distributeurs de préservatifs goût hostie, enlèvement de stars du foot pour les obliger à coudre des baskets plus de 10 heures par jour dans une usine asiatique, des émissions TV débiles accusées de « Crime contre l’Humanité »… Cela amuse et ne peux que nous faire penser aux actions du groupe de Tyler Durden dans le film culte de David Fincher : "Fight Club". Et, tout comme dans ce dernier, le groupe de « rebelles », devenant petit à petit bien plus influent que n’importe quelle institution ou entreprise de la planète, va malheureusement se laisser emporter par la prise de conscience de ce nouveau pouvoir, les poussant à agir différemment (comme l’impression de Bibles dites « de Darwin » illustrant l’évolution naturelle avec Dieu ) ou à utiliser des méthodes contre lesquelles ils se battent (le capotage du projet de coopération nucléaire entre deux nations). A partir de ce moment précis, le film dénonce alors la très mince limite entre le bon et le mauvais : sous ses airs naïfs de peuple insoumis voulant changer le monde sous couvert de lutte des gentils contre les méchants, les membres de 8th Wonderland finissent par se comporter comme de vulgaires terroristes, allant totalement à l’encontre de leur propre idéologie. Un débat intelligent est alors lancé : a-t-on le droit d’user d’actes atroces envers les humains pour sauver l’humanité elle-même ? Peut-on utiliser des actes terroristes pour servir une cause juste ? La volonté de certains, même basée sur de bonnes intentions, peut-elle être imposée aux autres ? Bref, le remède doit-il être autant voire pire que le mal qu’il est censé guérir ? Ce terrible dilemme est superbement illustré par l’incroyable et terrifiante scène du G8 ! Il n’y a pas que sur son thème principal que le film se démarque : avec une réalisation relativement sobre mais efficace et d’une très belle photographie, "8th Wonderland" se présente comme un film semblant être très bien maîtrisé techniquement, se permettant même d’insérer des références cinéphiles plutôt bienvenues : qu’il s’agisse du premier plan-séquences rappelant le travail de Brian De Palma, de l’usurpateur qui s’appelle John Mc Clane comme Bruce Willis dans les "Die Hard", des journaux télévisés et des publicités inspirés de ceux de "Robocop" et "Starship Troopers" de Paul Verhoeven, ou encore des membres de l'équipe du SWAT qui portent les mêmes noms que les marines de "Aliens" (Vasquez, Hicks, Hudson...), les amateurs du 7ème Art seront agréablement titillés. Même si le casting d’inconnus ne nous livre pas une prestation inoubliable (on a parfois l’impression qu’il récite par cœur leur texte en oubliant de donner vie à leur personnage), ce défaut n’est finalement pas (aussi paradoxal que cela puisse paraître) handicapant vis-à-vis du divertissement que procure le film.
Film méconnu mais original malgré le peu de budget dont il disposait, "8th Wonderland" est un OFNI français très intéressant et intelligent (mention spéciale pour la métaphore des humains par l’intermédiaire du documentaire sur le comportement des cafards : très subtil et réaliste !) possédant un certain humour ainsi qu’un excellent rythme qui parvient à nous maintenir en haleine du début à la fin. Un film à découvrir d’urgence pour tous ceux qui croit dur comme fer qu’on est capable en France de faire autre chose que des comédies ou des drames.

8th Wonderland est un film original bien construit mais qui souffre sans doute de son manque de moyens et d'un doublage qui fait mauvaise série Télé. Sa construction est un peu étrange mais colle à cette histoire d'une république virtuelle crée sur Internet, on s'habitue rapidement à la narration d'8th Wonderland, le scénario est riche et aurait pu être davantage développé (pourquoi ne pas en faire une série) ; les propos sont intelligents et montrent bien qu'un petit groupe une fois devenu trop grand perd son objectif premier. Malgré tout ce film semble par moment naïf et prévisible cependant 8th Wonderland reste du cinéma sortant de l'ordinaire surtout pour un film français.

Premier long-métrage pour le tandem Nicolas Alberny/Jean Mach qui s’atèle à un thriller d’anticipation, sur font de fiction politico/futuriste. Si l’idée de départ était intéressante, elle est très mal retranscrite, si bien que l’on s’y perd dès le début du film, on s’ennui inlassablement face à un déluge d’images bonnes ou de mauvaises qualités.
L’humour présent au sein du film était tout bonnement inutile, l’effet est donc raté, l’ensemble sonne faux du début à la fin. Les acteurs qui pour la plupart peine à convaincre (mais soyons sincère, pas un seul ne parvient a être crédible). Avoir des idées ne suffit plus, il faut aussi avoir du talent, la preuve ici, avec 8th Wonderland (2010) qui aurait très bien pu s’en sortir sous la forme d’un DTV.

Le film est un peu long a ce mettre en route, mais la 2eme partis est vraiment intéressante et beaucoup plus mouvementé !

Après "L"histoire pour les nuls", best seller de l'édition populaire, voici la venue de "La dystopie cinématographique pour les nuls". Pour les gros nuls même, je dirais, tellement "8th wonderland" fera rire dans les chaumières. C'est un peu comme si on avait demandé à des 1e STG option "j'y pige que dalle au monde dans lequel je vis" de pondre un scénar de SF avec de la géopolitique, de l'économie et un peu de social. Le résultat est drôle mais pas crédible pour un sou. La raison ? Trop d'incohérences, d'heureux coups de main venus de nulle part et enfin des acteurs en-dessous de tout. Pour les incohérences, on admirera par exemple la facilité avec laquelle les mecs de l'organisation communiquent entre eux, malgré a priori la différence de langue. Il faut croire qu'ils sont tous atteints du "syndrome Pentecôte", et que grâce à l'esprit-saint ils peuvent parler et comprendre sans pépin environ 200 langues (dont l'esperanto bien évidement). Du côté des heureux hasards, on nous sort un mec bossant pour les services secrets et qui peut impunément "chatter" dans le dos du patron avec les ennemis publics numéro 1. Quant au jeu minable des acteurs, un seul exemple suffira là-aussi : la réunion du G8. Vous admirerez les qualités de comédiens des huit types censés incarner des présidents, c'est à mourir de rire (ou de honte, c'est au choix). Bref, c'est un homme consterné qui tape en ce moment-même derrière son clavier. D'autant plus consterné qu'il s'agit, cocorico, d'une production française. La honte puissance 10. Il ne reste plus qu'une chose à faire pour nous Français : faire profil bas face à une telle bouse...

Idée originale mais dans mon opinion très mal adaptée... Le scénario aurait mieux été transcrit en "film-docu" à la Michael Moore pour expliquer ou dénoncer le systèmes des pays industrialisés face aux autres... Mais ce "chatroom" discrédibilise le sujet et ne tient pas la route.

Thriller français comme en on voit trop rarement, 8th Wonderland est ce que l'on appelle une perle. Des internautes, lassés de leur politique gouvernementale, se réunissent et fondent 8th Wonderland, le premier pays virtuel, et adoptent leur propre loi, leur politique. Un film à la limite du documentaire, très sérieux et portant une réflexion fondamentale sur la société actuelle, qui décortique les grands maux de ce XXIème siècle et se propose d'y apporter une solution. A la manière de Aux Yeux de Tous, 8th Wonderland tire parti de l'Internet pour se développer et se dévoiler au grand jour. Les prémices du film sont proches des Anonymous et de V pour Vendetta, puisque l'objectif principal du métrage reste d'invalider les décisions stratégiques des Etats et de donner l'occasion à la populace de trouver une porte de sortie. Une jolie audace pour un scénario qui a de la gueule.

L'idée de base est excellente et très originale. Le film est riche, il traite de sujets passionnants. On peut y déceler du dénonciation des limites et une critique de l'utopie démocratie mais également du totalitarisme, une critique de la gestion des conflits internationaux, une critique du contrôle des médias notamment télévisuels, une critique des moyens de communications actuels qui sont à la fois une avancée incroyable (un rapprochement malgré la différence de cultures, de pays...) mais également une menace quant au pouvoir grandissant de telles plate-formes...
Cependant, il y a un grave manque de rythme. La mise en scène est originale, certes, mais le film manque de fluidité. De plus, le jeu des acteurs n'est pas parfait.
Passionnant mais pas tout a fait aboutit.

Trés trés trés bon film!
alors oui il y a des trucs irréaliste, des gens de plusieurs pays différents qui ont des conversation plutôt dévelloper et se comprenne parfaitement (même avec l'anglais je ne pense pas que ça soit possible), des dialogues qui manque (au début surtout aprés ça s'améloire) qui manque vraiment de finesse.
Mais non seulement le film posséde un excellent rythme on est vraiment maintenus en haleine jusqu'a la fin, mais en plus de ça c'est trés bien réalisé (la façon dont est montré le chat internet est saisissante), mais en plus le film est une satire trés réjouissante, de la société actuel, la télévision, la politique, l'économie, internet tout y passe, c'est drôle et noir et intelligent, montrant parfaitement toute les dérives que peut entrainer une utopie, en voulant faire un monde meilleurs les habitants et 8th wonderland en viennent a connaitre des choses affreuse, même si a la fin l'expérience a le mérite de montrer au monde ses erreurs et de le faire évoluer.

Une belle occasion gachée. On dirait des gens qui ont eu peur de leur sujet et ont préféré en rester au niveau d'un sage (et chiant) petit délire ado, depuis la représentation des gouvernements jusqu'aux motivations des connectés à wonderland. POurquoi ne pas avoir fait appel à des chercheurs branchés pouvoirs virtuels pour muscler le propos, au lieu de cet étalage de pauvreté ? C'est un mystère… ou peut-être la malédiction d'un cinéma français définitivement complexé sur les films sociétaux. Alors tout est-il à jeter ? Non, justement, car Wonderland c'est aussi une tentative de broder sur ce contre-pouvoir qui est né avec l'internet et dont on ne sait pas trop où il va aller, avec ses militants de la gratuité, de l'open source, des réseaux d'échange, qui dès l'origine ont imposé leur utopie dans un système où on pouvait penser que tout était verrouillé, mais avec aussi ses requins qui se mettent à proliférer et son potentiel de flicage sans précédent dans l'histoire. À voir alors pour espérer qu'un vrai thriller soit fait là-dessus.

Encore une fois la démonstration qu'un budget limité peut encourager l'audace et la créativité (et en plus c'est français). A l'heure des Anonymous et des menaces de cyber-guerre mondiale, ce film politique à de quoi faire réfléchir. Il montre qu'un état virtuel peut avoir autant de pouvoir qu'une institution normale, et qu'un tel état n'est pas non plus à l'abri des dérives idéologiques. La frontière entre l'activisme révolutionnaire et le terrorisme peut sembler mince, mais "8th wonderland" n'est pas une condamnation de l'activisme, il semble au contraire dire que l'on ne peut stopper des individus unis et motivés à changer la société grâce aux nouveaux modes de communication, mais qu'il n'est pas impossible que cela dérape car les mouvements contestataires, contrairement aux idéologies réactionnaires, sont par essence imprévisibles.

Ce film mérite peut-être un peu moins que 2 étoiles mais cela récompense la prise de risque des réalisateurs.
8th Wonderland pose plus de questions qu'il n'apporte de réponse et en ce sens il atteint son but à savoir faire réfléchir le spectateur et le faire se remetre en cause.

Cependant, le film souffre de nombreuses incohérences: comment est apparu ce site? Est-ce une création divine? Comment des services secrets font pour ne pas arriver à entrer sur le site alors que des millions de personnes sont inscrites? etc....
Ces incohérences sont à tempérer avec le sujet très vaste qu'aborde le film et la difficulté de traiter un tel sujet.
De plus, le jeu des acteurs est peu convainquant et la forme du film laisse à désirer: présentations TV omniprésentes, scènes principales retranscrises par webcam... Des fausses bonnes idées selon moi.
Un film qui sort donc des sentiers battus. A voir donc!