Dans la saison 4 de Stranger Things, les films d’horreur sont partout ! Dans un élément de décor, à travers une réplique ou même cité par l’un des personnages. Cinéphiles aguerris, Matt et Ross Duffer, les créateurs de la série, se sont inspirés de plusieurs classiques pour construire leur intrigue. Retour sur neuf des références visibles à l’écran.
Carrie, au bal du diable (1976)
Avant d’être le classique de Brian De Palma, Carrie est le premier livre de Stephen King, immense inspiration pour la série Stranger Things. Forcément, un hommage à Carrie relève de l’évidence. Lorsque Eleven (Millie Bobby Brown) tente de s’acclimater à son nouvel environnement scolaire, l’héroïne en bave. Elle devient la risée de ses camarades et ce, sous l'œil désemparé de Will (Noah Schnapp). Pour l’humilier, certains s’en donnent à coeur joie comme l’antipathique Angela (Elodie Grace Orkin). Exactement comme dans Carrie, les élèves ne savent pas que leur bouc émissaire est un être doté de super pouvoirs. Ceux d’Eleven ont disparu certes, mais la scène où elle devient une nouvelle fois victime des moqueries au Rink-O-Mania n’est pas sans rappeler le lynchage de la pauvre - mais surpuissante - Carrie White. Heureusement, Eleven n’a pas mis le feu au lycée.
Le Silence des agneaux (1991)
Impossible d’oublier ce moment d’effroi lorsque Clarice Starling pénètre dans la prison pour interroger le docteur Hannibal Lecter. Le chef-d’oeuvre de Jonathan Demme a inspiré les créateurs de Stranger Things pour une séquence similaire, pour ne pas dire identique. Quand Nancy (Natalia Dyer) et Robin (Maya Hawke) se rendent à l’asile de Pennhurst pour rencontrer Victor Creel (Robert Englund), tout y est : les longs couloirs, les consignes interminables, les codétenus surexcités et surtout ce prisonnier derrière les barreaux, tapis dans l’ombre. Résultat : un hommage réussi pour les fans d’Hannibal et une scène sous haute tension.
Poltergeist (1982)
Il existe de nombreuses rumeurs selon lesquelles Poltergeist de Tobe Hooper aurait finalement été réalisé par… Steven Spielberg - crédité comme scénariste. Le papa d’E.T. est, lui aussi, une immense inspiration pour Stranger Things. Dans la série, l’hommage rendu à Poltergeist est présent dès la saison 1 lorsque Will tente de communiquer avec sa mère (Winona Ryder) à travers l’électricité. Dans la saison 4, les personnages utilisent des draps noués pour passer du monde réel au Monde à l’envers. Dans le mobil-home d’Eddie (Joseph Quinn), le passage se trouve d’ailleurs sur le plafond, exactement comme dans Poltergeist où c’est une corde qui relie les deux univers entre eux.
Hellraiser, le pacte (1987)
Pinhead est l’une des figures majeures de l’horreur au cinéma. Cet homme au visage blanc et clouté appartient lui aussi à un univers parallèle. Son aura rappelle, sans en douter, celle de Vecna (Jamie Campbell Bower). Les deux personnages sont autant mutilés l’un que l’autre. Dans la suite de Hellraiser, intitulée Hellbound, les spectateurs découvrent les origines de Pinhead. Soldat pendant la Première Guerre mondiale, le capitaine Elliott Spencer ouvre le cube qui va le transformer en Cénobite - des créatures démoniaques. Sa transformation, pleine de souffrance, ressemble étrangement à celle d’Henry Creel qui devient Vecna dans l’épisode 7 de la saison 4.
Les Griffes de la nuit (1984)
Toujours concernant Vecna, un hommage cette fois un peu plus évident : Freddy Krueger, la star des Griffes de la nuit. Toute la saison 4 est une référence assumée au film de Wes Craven, Les Griffes de la nuit. D’ailleurs, l’interprète de Freddy, Robert Englund, apparaît lui-même dans la série sous les traits de Victor Creel. Vecna, comme le grand brûlé des années quatre-vingt, s’attaque à des adolescents en se glissant dans leurs esprits. Surtout, sa main immense et ses longs doigts crochus rappellent le célèbre gant de Freddy Krueger.
Amityville 6 - Votre heure a sonné (1992)
Ce n’est pas la suite la plus connue de la franchise Amityville et il n’est pas vraiment nécessaire de vous la conseiller. Mais la saison 4 de Stranger Things et le sixième opus de la saga ont un point commun : une horloge d’époque qui fait très peur. Dans le film Amityville, l’objet fait partie des meubles de la demeure hantée. Lorsqu’elle atterrit entre les mains d’un promoteur immobilier, le cauchemar commence. Il est également possible de voir une référence à Amityville premier du nom à travers la maison très angoissante de Victor Creel. Une bâtisse qui a été, elle aussi, le théâtre d’un crime familial.
Ça - Il est revenu (1990)
Retour sur Stephen King ! L’ombre du célèbre clown imaginé par l’écrivain - responsable de nombreux traumatismes - plane également sur la saison 4. Notamment dans le neuvième et dernier épisode lorsque Max (Sadie Sink) hallucine et atterrit dans la salle du bal de promo. Tout n’est que manipulation de la part de Vecna et, petit à petit, le décor change. Le bleu laisse place au rouge, les fleurs fanent et les ballons deviennent des bombes de sang. C’était également le cas dans la première adaptation de Ça lorsqu’un ballon rouge sort de l’évier et éclate en sang devant les yeux horrifiés de Beverly Marsh.
Halloween, la nuit des masques (1978)
C’est grâce à Max que le masque de Michael Myers apparaît dans la série et dès la saison 2. Rappelez-vous, c’était son choix de déguisement pour la fête d’Halloween. Le masque iconique est de retour dans l’épisode 8 de la saison 4. Il est cette fois porté par Eddie qui tente de voler un camping-car en passant incognito. Mission pas vraiment accomplie.
The Gate - La Fissure (1987)
Attention, série Z en vue ! Dans The Gate, de jeunes adolescents découvrent un portail ouvert qui mène tout droit vers l’Enfer. Comme si cela ne suffisait pas, des créatures commencent à s’en échapper. Stranger Things s’éloigne, à de nombreux égards, de ce film pas franchement mémorable. Néanmoins, les concepts partagent de nombreuses similitudes. Les Demogorgons restent, tout de même, bien plus effrayants.
