La deuxième édition du Festival de Marrakech s'achèvera dimanche 22 septembre. Retour sur les événements qui ont marqué la manifestation.
Polémiques et censure
Dans la liste des incidents qui ont jalonné le Festival, on trouve en première ligne la polémique déclenchée le mardi 17 par l'écrivain Tahar Ben Jelloun qui accuse Pedro Almodovar ne pas se rendre à Marrakech pour des raison politiques et médiatiques et le soupçonne de racisme anti-arabe (voir notre article ).
Autre couac, celui qui a accompagné jeudi 19 la projection de L Homme du train de Patrice Leconte, dont l'horaire a été avancé sans que tous les spectateurs ne soient prévenus. Une décision prise pour ne pas reculer l'horaire du dîner d'après-projection, présidé par le roi...
Par ailleurs, le Festival de Marrakech, qui représentait un symbole de tolérance et d'ouverture, a été entaché par un problème de censure. Le réalisateur Nabil Ayouch a préféré retirer son film Une Minute en moins de la programmation, plutôt que de couper une scène d'amour comme le lui demandait la commission de contrôle marocaine.
Enfin, dernière note discordante, des cinéastes se sont désolidarisés du Festival ce vendredi 20 septembre, accusant la manifestation de les reléguer dans une sous-section "cinéma du sud". Parmi les réalisateurs qui protestent, Raja Amari, Yamina Bachir-Chouikh, Mama Keita, Mahmat Saleh Haroun, Abderrahmane Sissako, Cheick Oumar Sissoko, Tahirou T. Ouedraogo et Ghassan Salhab. Elia Suleiman et Hany Abu-Assad se sont associés à ces protestations.
Les fastes de la cité impériale
Les films ont été projetés le soir au Palais El Badii : écran géant dans la Cour, éclairage aux torches et tapis rouge en constituaient le décor. Des dîners ont été également organisés dans des lieux aussi prestigieux que le Palais Royal et se sont déroulés au son des derboukas avec des serveurs en djellabas blanches.
Les stars étaient au rendez-vous puisque des personnalités comme Catherine Deneuve, David Lynch, Francis Ford Coppola et Johnny Hallyday s'étaient déplacées. Le seul à poser faux bond fut Martin Scorsese. Certains découvraient la cité impériale pour la première fois comme David Lynch qui a photographié Marrakech en couleurs plutôt qu'en noir et blanc comme à son habitude.
Amélie Charnay