Le réalisateur américain William Witney s'est éteint ce dimanche 17 mars dans une clinique de la Sierra Nevada, des suites de complications cardiaques. Agé de 86 ans, il avait signé une douzaine de westerns mais s'était surtout imposé dans les années quarante comme le pionnier des serials, films-feuilletons d'une durée inférieure à une heure qui étaient programmés dans les salles de l'époque avant les longs métrages vedettes.
Le maître du serial
Dès 1937, William Witney se lance dans la mise en scène de serials pour le compte des studios Republic qui font alors de cette forme cinématographique leur marque de fabrique. Il en signera vingt-quatre, parmi lesquels Le Retour de Zorro, La Fille de Fu Manchu ou encore Les Aventures du Capitaine Marvel.
En 1946, celui qui aura apporté énormément à la mise en scène met un terme à la réalisation de serials et se concentre sur les longs métrages. Pour le cinéma, il signe de nombreuses séries B ainsi que des westerns, dont Le Passage de Santa-Fé, The Bonnie Parker Story, La Fureur des Apaches ou encore Le Maître du monde, adapté d'un roman de Jules Verne. Pour la télévision, William Witney se distingue en réalisant des centaines d'épisodes de séries, dont quelques-une très célèbres comme Lassie, Bonanza ou Les Mystère de l'ouest.
L'admiration de Quentin Tarantino
Dans une interview accordée au New York Times en 2000, le réalisateur Quentin Tarantino n'avait pas caché son admiration pour William Witney. "Il y a beaucoup de réalisateurs que j'admire, mais William Witney est au-dessus de tout le monde", déclarait le réalisateur de Pulp Fiction, avant de vanter l'élégance des mouvements de caméra de ce cinéaste aujourd'hui entré dans la légende du septième art.
Clément Cuyer