Allociné : si vous n'aviez pas été acteur, qu'auriez-vous fait ?
Tom Hanks : je pense que j'aurais travaillé dans l'hôtellerie !
Votre premier souvenir cinématographique
Un film d'horreur, dont j'ai bien du mal à retrouver le titre. Un film très effrayant. Je devais avoir quatre ans. Ma mère m'avait déposé devant le cinéma, pensant que j'allais voir Les 101 dalmatiens. Mais c'est ce film d'horreur que j'étais allé voir à la place !
Votre film de référence
2001 : l'Odyssée de l'espace, de Stanley Kubrick.
Votre acteur de réféfrence
Robert Duvall, sans aucune hésitation. A mes débuts, le jeu de cet acteur est celui qui m'a le plus inspiré. Sa performance dans Les Gens de la pluie, de Francis Ford Coppola, ou le Le Parrain, du même Coppola, m'ont laissé un grand souvenir. A mes yeux, il a toujours été l'un des acteurs les plus galvanisants et fascinants à l'écran.
Votre meilleur souvenir professionnel à ce jour
Il s'agit, en fait, de mes débuts d'acteur dans une compagnie professionnelle, à Cleveland dans l'Ohio. J'y ai passé trois ans. Je peux me rappeler chaque jour passé au sein de ce groupe tellement ce fut une expérience exceptionnelle.
Votre plus grand désir professionnel
Je recherche, avant tout, le bon équilibre dans ce métier, entre ce qui s'offre à moi et ce qui vaut vraiment la peine d'être fait. Mais ce dont j'aurais besoin actuellement, ce sont quelques heures de plus par jour pour faire tout ce dont j'ai envie. Et croyez-moi, ce n'est pas facile !
Votre première réplique
C'était dans un film intitulé He knows you're alone d'Armand Mastroianni (1980). Je ne pourrais pas vous dire mot pour mot ma première réplique. Je me souviens surtout de ce que j'ai fait la première fois devant une caméra : je passais en courant.
La rencontre la plus déterminante de votre carrière
Son nom ne vous dirait rien, il s'agit de mon professeur d'art dramatique au lycée. Il m'a enseigné le plaisir de jouer. Ces cours ne ressemblaient en rien à des cours. J'avais vraiment le sentiment de m'amuser et non de travailler.
Si vous deviez arrêter votre carrière aujourd'hui, qu'est-ce qui vous manquerait le plus ?
L'atmosphère des tournages. Ce rassemblement de personnes concentrées sur le même objectif : la réalisation du film. Vous n'êtes pas obligés de vous entendre avec tous ces gens, de parler leur langue. Mais une fois le tournage commencé, vous devez travailler ensemble.
Votre talent caché
Si j'ai vraiment un talent caché, autant vous dire qu'il l'est bien car je ne l'ai pas encore découvert ! (Il rit). Espérons qu'un jour je vais mettre la main dessus !
En résumé "Seul au monde"
Solitude et désespoir total. Chuck Noland, mon personnage est à l'image de beaucoup d'hommes d'aujourd'hui. Il vit au jour le jour, obnubilé par son boulot. Il n'a pas vraiment conscience de sa place dans ce monde jusqu'au jour où les événements se précipitent.
Comment vous êtes-vous préparé pour ce rôle ?
Ce sont surtout les longues discussions que j'ai eues avec Robert Zemeckis, le réalisateur et William Broyles Jr, le scénariste, qui m'ont aidé à préparer ce film. C'est un projet que nous mûrissions depuis 1994.