Une jeune Juive new-yorkaise venue s'établir à Haïfa dans les années 30 et 40, avant la création de l'Etat d'Israël. C'est le personnage principal d'Eden, le nouveau long métrage en langue anglaise du réalisateur israélien Amos Gitaï. Débuté mi-décembre, le tournage, qui se déroule à Tel-Aviv, devrait s'achever à la fin du mois. Samantha Norton, qui a été nominée aux Oscars pour Accords et Désaccords de Woody Allen, interprètera le rôle de la jeune fille, tiraillée entre Orient et Occident, entre combats idéologiques et apprentissage de la vie. A ses côtés figureront Thomas Jane (Magnolia de Paul Thomas Anderson) et Danny Huston (Anna Karénine de Bernard Rose), le fils de John Huston.
Mais la vraie surprise vient de la participation d'Arthur Miller qui jouera le père de l'héroïne. Les scènes où l'écrivain apparaît sont en cours de tournage à New York. Il a accepté avec plaisir que son roman Homely Plain Jane soit adapté pour le film et s'est dit ravi à l'idée que l'action d'Eden soit transposée en Palestine alors que dans son livre, l'histoire se déroule à New York.
Ce sera la quatrième fois que le romancier apparaîtra sur grand écran. Il avait participé, en 1974, à The Rehearsal de Jules Dassin avec Laurence Olivier et était apparu dans deux documentaires : l'un sur John Huston et l'autre intitulé Private Conversations.
Eden, qui a coûté 9 millions de dollars, pourrait être prêt pour le prochain Festival de Cannes où Amos Gitaï avait déjà eu deux films en compétition : Kadosh en 1999 et Kippour en 2000.
M-C.H. avec Libération