Malgré leur statut de vedettes, Kate Winslet (Titanic) et Ewan McGregor (Star Wars Episodes 1 et 2) toucheront un salaire très limité sur leur prochain film, East of Harlem. Le réalisateur James Sheridan les a convaincu de renoncer à leurs prétentions salariales habituelles en échange d'un futur complément de salaire établi en fonction des résultats du film au box-office.Film historique, East of Harlem mettra en scène un couple irlandais émigré à New York, qui tente de survivre à la crise économique des années trente initiée par le krach boursier de 1929. La réduction du salaire des deux stars du film permettra de consacrer la majorité du budget au tournage.
Réalisateur irlandais, Jim Sheridan a abordé à travers ses quatre films (My left foot, The Field, Au nom du Père, The Boxer) le destin de personnages irlandais, à différentes époques.
Récemment maman d'une petite fille, Kate Winslet fera son retour au cinéma après une longue interruption. Elle sera, en mars, à l'affiche de Quills aux côtés de Geoffrey Rush (Mystery Men). Elle y incarnera une jeune femme dévouée au marquis de Sade, qui diffuse vers le peuple les écrits du marquis emprisonné. Kate Winslet produira et tournera prochainement dans Thérèse Raquin, l'adaptation du roman d'Emile Zola réalisée par le britannique David Leveaux.
Jedi dans Star Wars Episode 1 et 2, Ewan McGregor cherche à renouer avec le succès. A l'exception de la saga de George Lucas, ses derniers films (Velvet Goldmine, Trader, Voyeur) n'ont pas connu un succès énorme auprès des spectateurs. Son prochain film, Moulin Rouge avec Nicole Kidman devrait lui permettre de retrouver les sommets du box-office.
Avec East of Harlem, les deux comédiens ont pris un risque financier important et louable. Le fait d'engager des stars sur un film ponctionne habituellement très fortement le budget du long-métrage, limitant ainsi les possibilités artistiques et les désirs du réalisateur. Une telle décision de la part des deux comédiens est donc fortement louable vis à vis de la future oeuvre de Jim Sheridan.
Souhaitons qu'ils connaissent tous deux l'aventure heureuse de Richard Anconina en 1996, qui avait amassé un joli pactole grâce au succès de la La vérité si je mens !. Le comédien avait accepté de réduire son salaire en contrepartie d'un accord lui versant 1 franc par entrée. Au final, le film avait réalisé 4,8 millions d'entrées en France... un pari gagnant.
Y.S. avec DarkHorizons