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    Schwarzenegger en mal de succès

    Avec la sortie américaine de "The Sixth Day", Arnold Schwarzenegger tentera de reconquérir son public, souvent déçu par ses dernières prestations.

    Arnold Schwarzenegger n'a plus le droit à l'erreur. Si sa cote de popularité perdure auprès des spectateurs, sa crédibilité s'effrite un peu plus à chaque film. Sans être de véritables échecs sur le plan financier, ses derniers longs métrages n'ont pas attiré le public escompté et n'ont pas connu de véritables succès critiques. Depuis True Lies de James Cameron en 1994, la carrière du grand Arnold connaît un douloureux statu-quo : Junior, L'Effaceur, La course au jouet, Batman et Robin, La fin des Temps. Autant de films et autant de semi-échecs, critiques tout du moins.

    Schwarzenegger revient en force cette année, avec un film collant à son époque (il a pour base le clonage) et prompt à connaître les hauteurs du box-office et les faveurs des spectateurs. Produit par Schwarzenegger et réalisé par Roger Spottiswoode (Air America, Demain ne meurt jamais), The Sixth Day (A l'aube du sixième jour en version française) se présente comme un thriller de science-fiction.

    L'action prend place dans un futur proche (10 à 30 ans) où le clonage d'animaux est devenu une chose banale. Pilote d'hélicoptère et bon père de famille, Adam Gibson (Schwarzenegger) mène une vie tranquille. Après le crash de son appareil et contre toute attente, il survit et parvient à revenir chez lui pour constater qu'il a été cloné et qu'un autre lui-même a pris sa place. Poursuivi par une organisation secrète, Gibson doit fuir et se battre pour découvrir les rouages de la terrible machination dont il est la victime.Au générique, on retrouve Tony Goldwyn (Ghost), Robert Duvall (60 secondes chrono), Michael Rapaport (Peur Bleue) et Michael Rooker (Bone Collector).

    Arnold Schwarzenegger, habitué aux films d'action légèrement teintés d'humour, a trouvé ici un sujet qui lui colle parfaitement et qui devrait, par son actualité brûlante, attirer de nombreux spectateurs. Le comédien a parlé de façon humoristique de ses sentiments concernant la clonage : "Je n'ai rien contre le clonage. C'est l'industrie génétique que je n'aime pas. Les deux sont souvent mis dans le même panier. J'ai été cloné dans le film : je devrais être payé deux fois". Il a ainsi concédé que le fait d'être cloné ne le dérangerait pas : son emploi du temps est tellement chargé qu'il pourrait utiliser ses doubles pour pouvoir jouer au golf, s'occuper de sa famille et faire son travail d'acteur en même temps.

    Revenant sur son rôle dans A l'Aube du sixième jour, l'acteur a déclaré qu'il marquait un changement notable dans sa carrière, à savoir le rôle d'un "monsieur-tout-le-monde", certes bodybuildé, mais ordinaire. "Si vous croyez que vous pouvez vous en sortir en jouant toujours le même personnage, vous vous trompez. Vous devez suivre la tendance. Vous devez changer. Vous devez développer. Vous devez rendre les histoires crédibles", a t-il déclaré, en insistant sur le fait qu'il était parvenu à s'éloigner de son personnage originel de Mr Univers.

    Concernant ses ambitions cinématographiques, il a argumenté dans ce sens : "J'aimerais vraiment jouer dans un western", ajoutant qu'il souhaiterait également interpréter un personnage sérieux bien qu'un tel défi "inciterait peu les gens à aller voir le film. Je devrai donc faire ça pour la télévision". Il a également émis le souhait d'incarner le géant et héros populaire Paul Bunyan.

    Et pour tous ceux qui voyaient la carrière d'Arnold Schwarzenegger sur le déclin, le futur leur donnera sans doute tort. Outre ses ambitions politiques (il souhaite devenir gouverneur pour les Républicains à terme), sa fondation pour enfants et ses différents business, il devrait planter sa tente sur les sommets du box-office pendant un long moment : après A l'aube du sixième jour, on le retrouvera dans Doc Savage, Collateral Damage et surtout dans True Lies 2 et Terminator 3.

    Quant à sa participation dans un nouvel opus de Conan, le comédien l'a relativisée pour le moment, prétextant un calendrier déjà bien rempli, qui serait surchargé par un possible Total Recall 2 ainsi que par son retour derrière la caméra (Schwarzy a déjà mis en scène un épisode des Contes de la Crypte et un téléfilm). On annonçait l'acteur âgé de 53 ans vieilli et sur la pente descendante, mais visiblement, le futur est à lui. Fans d'Arnold, rassurez-vous : He will be back... et pour un long moment.

    Y.S. avec Reuters et FilmForce

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