AlloCiné : Si vous n'aviez pas été dans la profession, qu'auriez-vous fait ?
Sacha Bourdo : Je travaillais à l'usine comme ouvrier, comme mon père et ma mère. J'aime bien l'usine, il ya beaucoup de gens, beaucoup de bruit, c'est gai.
Votre premier souvenir cinéma
Je ne me rappelle pas du tout. (silence) Cela doit être Goodbye Mister Chips (Herbert Ross - 1964 NDLR) ; c'est un film qui m'a beaucoup touché, que j'ai adoré.
Votre référence absolue comme comédien
Patrick Dewaere. C'est quelqu'un qui a été complètement dans le cinéma, dans cet univers. Je ne le connais pas, mais je pense que sans le cinéma, il ne pouvait pas vivre. Comme moi, je ne peux pas vivre sans le cinéma et le théâtre.
A ce jour, professionnellement, votre plus grand regret
Je n'ai pas de regrets...
A ce jour, professionnellement, votre meilleur souvenir
La rencontre avec Manuel Poirier pour le tournage du film Western, en Bretagne. Les bretons, la mer, les homards, les langoustes...
Votre film de chevet
Tous les films de Charlie Chaplin, Buster Keaton... Tous ces bons films en noir et blanc.
Votre plus grand désir
Mon plus grand désir ? (silence) Etre bien !
Avez-vous un don, un talent caché ?
Non, je n'ai pas de talent caché ; je ne sais pas si j'en ai, mais j'espère en tout cas !
La rencontre déterminante dans votre carrière professionnelle
C'est de rencontrer des gens qui me fassent confiance, pas forcément une personne en particulier. C'est très important pour moi.
Si vous deviez arrêter le métier, que regretteriez-vous le plus ?
C'est de jouer, d'être sur scène ou sur un plateau. Je préfère cela à l'usine, même si j'y ai travaillé trois ans et que je m'y sentais bien... Il y avait tout ces gens autour de moi, et je faisais mon petit spectacle devant eux.
Qu'est-ce que "Sur un air d'autoroute" ?
C'est un film bizzare qui raconte l'histoire d'un garçon, Jeff, qui, à la base est un musicien, et se retrouve par amour employé dans une société d'autoroute. Un jour, il perd son oreille gauche lors d'un accident "stupide" : un disque est projeté d'une voiture, lui tranchant net son pavillon auditif. Dès lors, il commence à entendre à distance. D'où, plein de situations comiques, drôles, touchantes... Cela se termine par une belle histoire d'amour, et une symphonie !
Qu'est-ce qui vous a plu dans le scénario ?
Depuis tout petit, je rêvais d'être un magicien, de posséder des pouvoirs magiques, d'avoir une sorte de baguette pour pouvoir faire des choses extraordinaires. Mon personnage, Jeff, me donne la possibilité de réaliser ce rêve. Tout ce qui m'arrive dans le film est quelque peu irréel : avec une oreille coupée, j'arrive à entendre à distance ; elle se ballade à distance et donne des situations cocasses, voire irréalistes.
Comment s'est déroulé le tournage ?
Très bien. Je n'avais pas la possibilité de regarder à droite et à gauche, car j'étais tellement à fond dans le rôle. Il faut être très attentif, même sans l'oreille gauche (rires). Il faut d'excellentes oreilles pour interpréter ce personnage, car tout est basé sur le son.
Comment s'est passée la rencontre avec Aure Atika ?
C'est une très belle comédienne et extrêmement gentille. Comme toutes les rencontres avec toutes les femmes que j'aime !