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    Mel Gibson

    A l'occasion de la sortie de The Patriot, l'acteur Mel Gibson vous convie à un tête à tête. Une interview à retrouver sur allocinetv.com

    AlloCiné : Qu'est ce qui vous a attiré dans ce rôle ?

    Mel Gibson : J'ai bien aimé les personnages, et le scénario sonne juste. C'était vraiment très émouvant, et il y avait beaucoup d'obstacles à surmonter. C'est un personnage complexe.

    Pouvez vous expliquer les rapports entre la petite et la grande histoire dans ce film ?

    L'une alimente l'autre. Souvent, les épopées ne fonctionnent pas du point de vue historique, à moins d'avoir une vision d'ensemble. Je souhaite rendre l'Histoire accessible au plus grand nombre.

    Quel est le dilemme auquel est confronté votre personnage ?

    Beaucoup de choses l'effraient : ce qui arrive à ses enfants, à son pays, à sa quête du bonheur. Il a aussi peur de lui-même, de son passé, de ses démons, et il est contraint de devenir un peu fou pour survivre dans cette société hostile. En résumé, c'est un type qui se conquiert plus ou moins lui-même.

    Avez-vous eu besoin de faire des recherches personnelles particulières pour ce rôle ou vous êtes vous basé uniquement sur le script ?

    J'ai lu des livres d'histoire, et découvert où le scénario commence dans l'Histoire et où il la rejoint. J'ai aussi travaillé les aspects physiques : charger, recharger, monter à cheval, lancer des haches...

    Quelle est la valeur historique du film ?

    Le film respecte l'Histoire dans les grandes lignes. Les Etats-Unis ont gagné leur indépendance. Les français ont sauvé la situation. La milice était un ramassis de "durs" qui faisaient feu puis couraient se cacher. Si nous avions suivi scrupuleusement l'Histoire, le film aurait été très ennuyeux. Ce n'est pas un cours d'histoire. On se doit d'être fascinant cinématographiquement.

    Vous considéreriez-vous comme un patriote ?

    Je pense que la plupart des gens le sont. Ils ont un désir profond d'avoir une vie heureuse, et souhaitent que l'environnement, le pays et les conditions dans lesquels ils vivent soient bons, pour qu'ils continuent à vivre heureux.

    En tant que père, comment gérez-vous le problème de la violence à l'écran. Laissez-vous vos enfants regarder tous vos films, ou seulement à partir d'un certain âge ?

    Vous savez, j'ai même emmené mon enfant de 10 ans voir ce film, je ne pense pas que ce soit excessivement violent.

    Comment était l'atmosphère sur le plateau de The Patriot ?

    Je me suis beaucoup amusé sur le plateau. L'équipe faisait beaucoup de plaisanteries. L'atmosphère était très détendue. Nous n'étions sérieux que pour faire un bon film, et c'est ce qui compte.

    Avez-vous des projets de réalisation ?

    Bien sûr, mais je ne sais pas encore quoi.

    Est-ce que vous les écrivez ?

    Oui, quand on développe un projet, on est obligé. Je ne suis pas un scénariste mais j'aime discuter des idées avec eux. Et quelquefois il y a des petits accrocs et des idées excitantes : c'est stimulant, et je suis à l'aise dans cette collaboration. Je fais tout le temps ça avec ma société de production, et peut-être qu'un jour un projet m'enthousiasmera, je passerais alors quelques années de ma vie à la réalisation.

    Quels sont vos projets dans un futur proche ?

    Je viens de terminer une comédie romantique What women want, avec Helen Hunt. C'est l'histoire d'un homme, qui après avoir été électrocuté, peut lire dans les pensées des femmes, jusqu'à ce qu'il découvre que ce n'est pas une chose très agréable...

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