AlloCiné : Si vous n'étiez pas comédien, qu'auriez-vous fait ?
Clément Sibony : Je ne sais pas. Avec des si, on mettrait Paris en bouteille ... Je ne sais pas ce que j'aurais fait.
Quel est votre premier souvenir cinéma ?
Boudu sauvé des eaux, avec Michel Simon, que ma mère m'a emmené voir quand j'étais petit.
Quelle est votre référence absolue comme comédien ?
Je ne sais pas, j'en aurais une centaine environ. Mais je peux en citer quelques-uns, comme Gabin, Lino Ventura, Belmondo, Michel Simon, Louis Jouvet et puis évidemment De Niro, Harvey Keitel, Christopher Walken, et beaucoup d'autres que j'ai oublié.
Quel est votre plus grand regret professionnel ?
Pour le moment je n'ai pas tellement de regrets.
Et votre plus grand souvenir ?
Le personnage d'Andréa, que j'ai joué dans Déjà mort, un personnage que j'ai beaucoup aimé et qui m'a beaucoup marqué. Pour moi c'est un héros, qui va jusqu'au bout des choses, par amour pour une fille et pour ses idéaux.
Quel est votre film de chevet ?
Un singe en hiver, de Verneuil.
Quel est votre plus grand désir professionnel ?
Jouer au théâtre, dans une belle salle, avec un beau texte et une belle mise en scène.
Mise en scène de qui par exemple ?
Une mise en scène de qui voudra bien de moi.
Avez-vous un don caché ?
Oui.
On ne peut pas le connaître ?
Non, il est caché.
Quelle a été la rencontre déterminante dans votre carrière ?
Je ne sais pas si il y a vraiment une rencontre déterminante pour une carrière. Je pense qu'une carrière est parsemée de rencontres, et que c'est comme ça qu'elle se construit. Je n'aime pas tellement le terme carrière. Etre comédien, faire des films, faire des pièces, jouer, travailler, c'est des rencontres, avec des metteurs en scène, avec des auteurs, avec d'autres acteurs, avec des gens qui proposent des choses, qui écrivent des textes...
Si vous deviez arrêtez le métier de comédien, que regretteriez-vous le plus ?
De ne plus jouer.
Vous souvenez-vous de votre toute première réplique ?
Non. Mais le premier rôle que j'ai joué était celui d'un paraplégique, dans un fauteuil roulant. Donc c'était limité, je crois.
Avez-vous une anecdote à propos de l'Envol ?
Je me souviens du premier jour de tournage. On était dans la rue Richet, pour tourner dans l'épicerie. Je me rappelle de l'émotion que Steve a eu quand il a hurlé "Moteur" et "Action". Comme c'est son quartier, il connaît tout le monde, et il faisait la circulation en même temps que la prise, tout en appelant les gens par leur prénom à l'autre bout de la rue, en leur disant de ne pas traverser ou d'y aller. Je me souviens que c'était une grosse émotion, et je pense que ça a embarqué tout le monde dans le film.
Quels sont vos projets ?
Je n'en ai pas pour l'instant. Je dois jouer le film de Guy Jacques, qui s'appelle Les Cinéastes, mais qui ne trouve pas de financement pour l'instant. Je devrais aussi faire une pièce de théâtre, mais on n'a pas de financement non plus et on cherche une salle. Donc mes projets sont plutôt flous.