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    Warren Beatty perd son sex-appeal

    Les projections-tests du dernier film de Warren Beatty, "Town and Country", n'ont guère convaincu les spectatrices qui déplorent son image de macho.

    Macho Beattyfiant

    Warren Beatty vient de faire un flop auprès des spectatrices. A 63 ans et quelques rides, l'ex-ténébreux Casanova intenable d'Hollywood a subi un (sérieux) revers auprès de la gent féminine. Une terrible désillusion pour celui qui fut l'homme à femmes le plus célèbre du Septième Art.

    En effet, selon une source anonyme des producteurs-distributeurs New-Line Cinema, les projections-tests (sneak previews) de son prochain film, Town and Country, n'ont guère convaincu le sexe faible, n'appréciant pas l'image réductrice de l'ex-Don Juan sexiste à l'égard de la femme.

    Dans cette comédie de 80 millions de dollars mise en scène par Peter Chelsom (Les Puissants), le sexagénaire au sourire carnassier et au brushing Vidal Sasoon endosse le costard d'un architecte volage, coureur de jupons, qui non content de cocufier sa femme (interprétée par une de ses ex-conquêtes d'antan, Diane Keaton), s'embarque dans des aventures extra-conjugales abracadabrantes avec des créatures aussi plantureuses que talentueuses, incarnées par Goldie Hawn (Shampoo), Natassja Kinski (Harem), Jenna Elfman (En direct sur EdTV) et Andie MacDowell (Quatre mariages et un enterrement).

    Décrit comme une sorte d'examen de conscience des middle-class crisis US (le pétage de plomb, en clair) - à la manière du détraqué et dynamitant American Beauty, où la working girl Annette Bening, Madame Beatty à la ville (tiens, tiens), s'envoie en l'air pour oublier les frasques de son mari (Kevin Spacey), palucheur gonflé à l'EPO, fumeur de joints et épris d'une Baby Doll incendiaire- Town and Country n'a visiblement pas plu aux spectatrices, reprochant le discours machiste de celui qui était le psychopathe naïf aux côtés de Faye Dunaway dans Bonnie and Clyde. Ne serait-il plus crédible ? Trop vieux ? Plus de sex-appeal ? Une perte de son aura, cette touch jouissive ? De la jalousie féminine ? Ou a-t-il pris de la bedaine ? Nul ne le sait.

    Sa réputation de cavaleur en a pris un coup. Le séducteur paternaliste, qui est à l'affiche actuellement en sénateur hip hop à tendance suicidaire dans Bulworth, brûlot sur les moeurs politiques actuelles, s'en contrefiche certainement.

    Après avoir fait pâmer pléthores de midinettes et vu défiler (au lit) une génération de comédiennes – de Nathalie Wood à Madonna, de Joan Collins à Liz Taylor, ou encore Julie Christie et Leslie Caron - le voilà rangé depuis une dizaine d'années avec son Annette Bening et leurs trois enfants (le quatrième est prévu d'ici peu). L'apollon qui a fait tomber les femmes comme des mouches (de 1000 à 3000, soit disant) s'est assagi, aspirant à une vie presque monacale, loin des flons-flons, strass et paillettes hollywoodiens. Découvrant les valeurs familiales, le tombeur impénitent et vaniteux de Shampoo a bien vieilli.

    L.B

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