Pas d'échappatoire cette fois pour Robert Downey Jr. L'acteur a été condamné à de la prison ferme. Trois ans. Peine sévère, maximale, requise par le juge Lawrence Mira, qui reproche à l'accusé de ne pas avoir respecté sa période de probation.
En effet, en juin 1996, le nominé aux Oscars pour son rôle de Chaplin se fait coincer pour détention de stupéfiants (crack, cocaïne, héroïne…) et d'armes à feu. Le juge décide de lui donner une chance : le mettre à l'épreuve pendant trois ans pour l'aider à surmonter sa dépendance aux substances illicites. Probation vaine. Les nombreuses occasions sont un échec. Les médecins et psychiatres révèlent le dessein manipulateur de l'acteur pendant les cures de désintoxication.
Défendu par Robert L. Shapiro, l'avocat qui avait réussi à faire acquitter O.J. Simpsons, Robert Downey Jr, 34 ans, s'est expliqué sur sa récidive : " C'est comme si j'avais un fusil dans ma bouche, avec mon doigt sur la détente ... et j'aime le goût du métal ". Shapiro, dans sa plaidoirie, a estimé que Downey Jr connaissait de graves problèmes psychologiques et était actuellement soigné pour dépression ; les entorses à la probation étaient dues, non pas à des prises de drogue, mais à son refus à se soumettre à des tests. Il a aussi expliqué les influences familiales néfastes, où son père l'avait initié aux plaisirs euphorisants de la marijuana à l'âge de ... huit ans.
Le juge de la Cour de Los Angeles a fait fi des déclarations de l'acteur et de son conseiller. Son verdict est implacable : Robert Downey Jr ira méditer ses méfaits dans une prison d'Etat. Peut-être par pour trois longues années. Si des progrès significatifs de réhabilitation sont enregistrés durant sa peine, celle-ci pourra être ramenée à un an et 77 jours de prison ferme.
Bref, sa désintoxication se passera à l'ombre des studios de tournages. L.B