De quoi ça parle ?
À Gavaldon, deux filles pas comme les autres, Sophie et Agatha, partagent la même passion pour les mondes enchantés. Sophie rêve d'échapper à sa morne existence pour devenir princesse, tandis qu'Agatha a l'étoffe d'une sorcière. Une nuit, sous une lune rouge sang, une force irrésistible emporte les deux amies jusqu'à l'École du Bien et du Mal, l'endroit où tous les contes de fées commencent vraiment. Une fois sur place, rien ne se passe comme elles l'auraient voulu : Sophie est catapultée à l'École du Mal dirigée par la très chic Lady Lesso à la langue acérée, et Agatha débarque à l'École du Bien supervisée par la gentille et solaire professeure Dovey. Seul un baiser d'amour véritable peut changer les règles et envoyer les jeunes filles vers les écoles et les destins qui leur correspondent vraiment.
C’est avec qui ?
Si le visage des deux héroïnes campées par Sophia Anne Caruso et Sofia Wylie (High School Musical), ne vous dit probablement pas grand-chose, le reste de la distribution nous fait envie : Kerry Washington se glisse dans la robe pailletée de la directrice de l’école du bien tandis que Charlize Theron s’octroie le tailleur noir de la doyenne de l’école du Mal. Laurence Fishburne s’octroie le rôle prestigieux du directeur, avec le génial Kit Young (Shadow and Bone) jouant sa version jeune. Quant à Michelle Yeoh campe une professeure… de sourire (oui vous avez bien lu).
Ça vaut le coup d'œil ?
Lorsque Soman Chainani publié en 2013 le premier volet de sa saga fantastique pour jeunes adultes intitulé L'École du Bien et du Mal, Hollywood s’empare immédiatement des droits. Mais il faut attendre 2020 pour que Netflix les récupère d’Universal et lance la production. C’est le très classe Paul Feig qui est choisi à la réalisation et au scénario. Et on peut d’ores et déjà vous dire que le metteur en scène aurait dû rester à la comédie plutôt que de s’essayer au film fantastique.
Alors oui, le monde imaginé par Chainani est très sympa : on y croise les fils et filles de, à la manière de Descendants et de Once Upon a Time. On nous parle du Roi Arthur, d’Excalibur, du Capitaine Crochet et même de Hercule et de Sinbad. De quoi nous faire sourire. Mais voilà, L'École du Bien et du Mal arrive bien trop tard et n’importe rien de plus au genre. On vous épargnera la morale de fin qui critique le manichéisme des contes et de ses personnages… Ce n’est ni drôle, ni divertissant.
En 2h30 (oui, c’est bien la durée du film…), on s’attend à être surpris, tant par la réalisation que l’écriture. Mais visuellement, ce n’est pas très beau - à l’instar de la scène d’arrivée des deux héroïnes que l’on voit déjà dans la bande-annonce ou la scène d’ouverture tournée entièrement sur fonds verts. Quant à l’écriture, elle est d’une platitude sans nom. On a grand peine pour les acteurs de renom qui ont décidé de participer au projet. Michelle Yeoh ne s’offre que trois petites scènes, au même titre que Laurence Fishburne. Quant à Washington et Theron, elles ne semblent être là que pour les costumes (qui sont magnifiques, soit dit en passant !)
Si L'École du Bien et du Mal a eu la lourde tâche d’introduire un univers, des personnages, et une intrigue secondaire pour pouvoir créer les bases, le tout est malheureusement trop faible pour nous donner envie de voir la suite…